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Flotibo
57 abonnés
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4,0
Publiée le 16 avril 2008
Dans cet avant-dernier volet de la saga, le spectateur assiste désabusé à son impuissance sexuelle, puis à la tromperie de sa femme, un épisode qui aurait pu être "Ne sois point luxurieux", bien qu'en dessous de ce dernier. La musique est envoutante tout comme le jeu des acteurs
Bien peu de gens qui ont commencé à regarder Le Décalogue ne sont pas parvenus à arriver jusqu'à cet épisode. Ce n'est pas par orgueil que je dis ça, quoiqu'il y ait une certaine part de fierté, car c'est l'un des plus réussis à mes yeux. Ainsi, si certaines personnes ont été découragés par deux ou trois épisodes du Décalogue, il leur faut continuer parce que la qualité des opus est variable. Tu ne convoiteras pas la femme d'autrui est l'un des plus tristes, malgré une fin moins désespérante que d'autres volets. Roman Nycz, un médecin d'une quarantaine d'années, doit affronter un gros drame de l'existence : on vient de lui apprendre qu'il est irrémédiablement impuissant. Ce malheur ne peut pas être sans conséquence sur son couple, et cela n'étonnerait personne si sa femme Hanka allait voir ailleurs. Effectivement, elle ne tarde pas à prendre un amant. Nycz ne le supporte pas. Toutefois, les deux s'aiment fortement et Hanka ne fait que satisfaire le désir de la chair, et n'aime pas son amant, qui se révèle bien vite encombrant quand elle regrette son acte. Kieslowski construit un drame solide, avec des personnages forts. Chacun des membres est confronté à la tentation de l'adultère : le médecin est séduit par une jolie patiente malade du cœur. Il ne peut bien sûr pas succomber, mais Kieslowski laisse le doute : le souhaite-t-il ardemment ? Quant à sa femme, elle succombe mais son amour pour son mari n'en est pas moins fort, et quand elle se rend compte qu'elle a pu le blesser, elle préfère l'abstinence et le pardon. L'un des plus émouvants du Décalogue, cet épisode est moins orienté sur une thématique de morale et une analyse de ce qu'est un péché, que vers le portrait de personnages confrontés à une épreuve qui risque de briser leur amour, mais en vain.
Peut-être le plus optimiste des dix épisodes quoique ce n'est pas la joie. La vision du sexe dans le couple du cinéaste est intéressante car si la femme prend un amant c'est plus par une sorte de nécessité et non pas du tout par amour ou par passion. L'histoire est touchante mais il est dommage que l'intrigue secondaire, encore plus touchante, avec la jeune cantatrice qui souffre d'un problème du coeur n'ait pas été beaucoup plus développé.
Deca 9 J’y vois surtout le doute. Être sûr de son choix? Ou l’engrenage qui fait mal. On se rapproche parfois beaucoup des visages pour montrer ce que l’on veut exprimer et parfois un simple coup de téléphone fait mal.
Deca 10 L’objet convoité qui devient une monnaie d’échange ou comment ce dont on ne soupçonnait pas l’existence devient justement une raison de vivre
Le Décalogue 9 : Tu ne convoiteras pas la femme d'autrui : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Tu ne convoiteras pas la femme d’autrui, l’avant dernier Décalogue nous présente un homme qui suite à la réception de ses analyses médicales, conseille à sa femme de le quitter ou de prendre un amant. spoiler: Malgré qu’elle soit amoureuse de son mari, celle-ci va tout de même entreprendre une relation extra-conjugale. Le mari jaloux, va surveiller sa femme et va alors ressentir la tromperie et la violation de la loi du mariage. La mise en scène de cet épisode ne convainc malheureusement pas. Tout est réalisé dans un rythme anormalement lent. On a l’impression que le cinéaste a prétexté sa narration pour créer un lien avec ses précédents opus avec ses personnages, lieux, situations et son thème musical. 5/10 Le Décalogue 10 : Tu ne convoiteras pas les biens d'autrui : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Un père a négligé ses fils toute sa vie. A sa mort, les deux frères décident de vendre les biens présents dans son appartement. spoiler: Mais en découvrant la valeur inestimable de sa collection de timbre, ils s’en prennent de passion jusqu’à en marchander leur santé. Voici le speech du dixième et dernier volet du Décalogue, Tu ne convoiteras pas les biens d’autrui. Il aura fallu attendre dix heures pour découvrir l’épisode le plus abouti, le plus mémorable. Au début l’allure de ces deux frères qui ne se ressemblent pas laisse dubitatif. Pourtant, au fil de leur périple, nous comprenons avec eux tout l’intérêt de leur démarche. Comment un timbre peut à ce point susciter la convoitise générale, comment un bien matériel peut à ce point mettre nos vies en danger. C’est un épisode brillant qui au-delà des mots ouvre des questions de moralité étonnantes. 10/10 D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Le Decalogue 9, tu ne convoiteras pas la femme d'autrui m'a laissé assez indifférent du début jusqu'à la fin. Sur le papier, c'est pourtant intéressant car Kieslowski s'intéresse au thème de l'amour, de l'adultère ou même de la passion amoureuse à travers différents personnages. Ce n'est, bien sûr, pas traité de façon aseptisée comme souvent dans les films qui abordent ce thème (et qui sont très nombreux) mais avec toujours son style bien à lui. Ici il n'est pas vraiment question de filmer une interrogation judiciaire, sur comment agir au mieux en fonction de la loi. On est dans un film qui s'attache particulièrement à ses personnages et à son commandement comme phare dans la nuit. On est aussi à cheval sur tu ne seras point luxurieux en terme de commandement. Malheureusement je ne suis jamais vraiment rentré dedans. J'ai pas trouvé que c'était un des plus touchants, ou un des plus beaux visuellement, ni même un des mieux mis en scène. J'ai trouvé l'évolution du scénario assez facile, voire attendu. Y a des passages qui se veulent beaux mais que j'ai trouvé un peu lourdingue - je ne révèlerai pas ici pour ne pas spoiler, m'enfin c'est pas comme si beaucoup de monde consultait la fiche du décalogue 9 non plus à mon avis -.
Kieslowski aborde la relation adultérine du point de vue du mari trompé et nous offre le portrait magnifique d'un personnage torturé entre son impuissance, l'amour pour sa femme qui le trompe, la jalousie et le mensonge qui s'installe dans son couple. Le trouble qui s'installe dans la tête du personnage est magistralement rendu par la caméra virtuose de Kieslowski (utilisation du flou, froideur des teintes sombres du film,...) et l'amène à une situation de rupture : la tentative de suicide. A partir de ce constat, Kieslowski laisse au spectateur le choix de l'interprétation et de la suite qu'il souhaiterait donner au film. Ce qui montre bien la grandeur d'un cinéaste qui ne cherche en aucun cas à imposer son point de vue.