Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Flotibo
52 abonnés
1 441 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 2 avril 2008
Dans cet épisode, le réalisateur nous montre le paradoxe de la nature humaine : "Peut-on voler quelque chose qui nous appartient ?". Très bon épisode où le "méchant" n'est pas forcément celui qu'on croit, pas de manichéisme et ça, ça fait du bien.
Deca 7 Bouleversant portrait de l’amour bafoué. Cette femme à qui on a enlevé son enfant et qui décide de la retrouver mais qui n’arrive pas à se faire appeler « maman » par sa fille. Triste et beau et une fin qui s’éloigne vers la fatalité.
Deca 8 Le face à face est tendu et les visages qui se regardent à peine et qui s’évitent presque expriment le malaise du passé. L’incompréhension chez la jeune et le regret chez la vieille dame. Celle-ci admet sa douleur et la reconnaît lorsqu’elle cherche à réparer son erreur du passé dans l’immeuble ou la dame s’est perdue. Elle a pardonné mais elle cherche maintenant à comprendre et on dirait qu’elles ont maintenant tant de choses à se dire comme si cette rencontre passée si douloureuse était l’occasion de rattraper un passé commun. Émouvant
Le Décalogue 7 : Tu ne voleras pas : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Le septième Décalogue s’attache à la notion de mère avec son commandement Tu ne voleras point. Une femme plutôt âgée élève une fille depuis des années. En réalité il s’agit de sa grand-mère. Sa propre fille a eu cet enfant à l’âge de seize ans et n’avait pas pris ses responsabilités, préférant s’enfuir. Aujourd’hui elle compte bien récupérer sa fille. Mais qui a le droit d’obtenir le statut de mère, celle du sang ou celle de l’éducation et de l’amour ? Surement l’épisode le plus parlant dans notre société aujourd’hui, il ouvre le débat sur le droit familial en hésitant pas considérer un enfant comme une propriété. 8/10 Le Décalogue 8 : Tu ne mentiras pas : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Ce huitième Décalogue, Tu ne mentiras nous parle avec douceur et subtilité de la Shoah. Au travers de deux femmes, l’une écrivaine et l’autre traductrice de ses travaux, nous découvrons leur passé commun à la cicatrice profondément ancrée depuis l’holocauste en Pologne. Les deux actrices livrent une interprétation troublante et ce décalogue est davantage un pamphlet sur les mots et les aveux qu’un véritable mensonge. 8/10 D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
J'ai du relire le synopsis d'allocine pour me rappeler quelle était l'histoire du décalogue 7, tu ne voleras pas. C'est dire. C'est dire que le volet 7 passe un peu inaperçu là dedans. D'autant plus que sur le rapport entre les générations il y a déjà un autre volet bien plus intéressant, le 4. Là, pas grand chose à dire malheureusement. C'est dommage car on sent du matériel mais pour le coup j'ai trouvé Kieslowski trop avare. J'apprécie son style épuré, mais pas quand il en devient presque égoïste envers le spectateur. J'aime qu'il me laisse des indices pour comprendre le récit, le reconstituer et qu'il ne me prenne pas pour un spectateur passif et idiot, mais je n'aime pas qu'il en fasse trop peu à tel point que l'on se demande si, lui même, savait où il allait là dedans. De plus, je trouve que ce chapitre est mal foutu dans son ensemble. Y a pas grand chose qui marche. Y a plusieurs situations auxquelles on a du mal à croire, c'est trop gros et tout simplement ça fonctionne pas. D'ailleurs l'inspiration de Kielsowski semblait un peu en berne pour ce septième opus étant donné que le rapport vis à vis du commandement est quand même assez moyen, il y avait des choses plus intéressantes à faire. Ou alors nous revisiter le jugement de Salomon sur le même thème. Mais là, pas grand chose de palpitant dans ce septième volet vraiment décevant.
Les enfants ne sont pas la propriété de leurs parents. Après que sa fille de seize ans est tombée enceinte de son professeur et pour étouffer le scandale, Ewa décide d'assumer la maternité de la petite Ania. Mais sa fille Majka ne peut pas le supporter, elle se sent brimée dans son amour, elle qui est la véritable mère d'Ania. Au bout de six ans, n'y tenant plus, elle enlève son enfant pour l'élever seule au Canada. Peut-on voler ce qui nous appartient ? Certainement pas. Mais il ne s'agit pas de possession dans ce cas, il s'agit d'un être humain, et le caractère possessif et ultra-protecteur des deux mères les ont trompé, au point de leur faire croire qu'Ania se résumait à être leur chose. Tout le drame naît de cette confusion, confusion qui attise la rivalité haineuse entre Ewa et sa fille Majka. Le septième volet du Décalogue est l'un des plus douloureux, il fait écho au premier, dans lequel le père perdait son fils qu'il adorait. Kieslowski ne manque pas de subtilité dans l'interprétation des dix Commandements bibliques. Son style visuel ne diffère pas des autres, et il montre avec intelligence le visage des protagonistes pour résumer l'histoire : le regard impuissant des deux pères, celui méchant puis affolé d'Ewa, celui déterminé mais déséquilibré de Majka, et le regard pur et innocent de Majka. Quand on veut posséder quelqu'un, on lui vole sa personne, et le vol d'un enfant est ce qu'il y a de plus terrible. Pourtant, l'élan d'amour maternel de Majka ne peut être que touchant et bouleversant.
La situation initiale de l'histoire rappelle un peu celle de Jack Nicholson et donnait à penser à une suite plus trouble, plus captivante. D'où une pointe de déception envers cet épisode trop bavard, un peu trop mou et dont le manque de complexité se fait très cruellement sentir. De plus, les personnages se sont guère attachants. Un point positif tout de même qui ressort de tout cela : l'absence de manichéisme qui se pointe de manière subtile et surprenante dans les dernières minutes.
Sauver les apparences, tel est le leitmotiv de cette mère profondément possessive et égoïste qui n'hésite pas à "voler" l'enfant de sa propre fille. Mais, c'est la fille, qui, par instinct maternel se retrouve dans la position de voleuse et devra par conséquent fuir. Un constat amer et sans concession de la nature humaine, mais aussi des rapports conflictuels entre une mère et sa fille. Profondément pessimiste, mais si beau...