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Philippe C
97 abonnés
1 050 critiques
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3,0
Publiée le 18 février 2020
Un classique du western, et un western classique avec la cavalerie, ses bons soldats, ses méchants indiens et le colonnel droit, courageux, autoritaire mais profondément humain qui doit gérer sa double relation de chef et de père par rapport à son fils engagé dans son régiment. La maman arrive pour empêcher le gamin d'être tué ou blessé et se rabibocher avec le papa... tout cela est limpide, simple, mais bien mis en scène en N&B, sur fond de Momunment Valley, avec de jolies courses de chevaux, des chariots renversés en cercle, des batailles acharnées et de jolis chansons country interprètées par les soldats pour le plaisr du colonnel et de sa femme et aussi pour le nôtre. ça date un peu, mais le plaisir du spectateur reste intact même 70 ans après.
Un western un brin romantique où l'histoire d'amour effleurée par petites touches est distillée au milieu de scènes de bravoure et de chevauchées héroïques. Les chansons sont jolies surtout au clair de lune!!!
C est toujours un plaisir de revoir un film de John Ford ou la présence des décors d’extérieurs est magnifié. On aborde aussi les thèmes éternels sur la transmission ( rapport père fils) mais aussi les rapports de couple entre la solitude du chef , le sens du devoir et l'autocensure que réalise John Wayne dans sa relation avec son ex épouse qui incarne a la fois une mère attentive et prévenante pour son fils et qui ne se limite pas a un rôle secondaire qui était la norme pour les rôles féminins dans les années 50. En tout cas un film en noir et blanc attachant
voir critique de la chevauchée heroique , même constat ,sauf que celui ci est en dessous. Ce ne serait pas john Ford on en parlerai plus.Le jeune Ben johnson est dejà au top et la presence de Maureen o'hara plombe le film.
Des acteurs fabuleux dont John Wayne égal à lui-même. Le film tarde à exposer son intrigue, mais on ne s'ennuie guère. Et quand survient la scène finale et la bataille avec les Indiens, on réalise vite qu'on se trouve devant un des grands films de John Ford.
Un pur vieux film américain parlant de la guerre entre les colons et les indiens. Rien de bien spécial mais le film reste assez viril avec quelques moments d'action.
Rio Grande est le dernier volet de la trilogie de John Ford sur la cavalerie américaine, après Le Massacre de Fort Apache (1948) et La Charge héroïque (1949). John Wayne joue dans les trois films. Colonel de la cavalerie américaine, Kirby York accueille dans son régiment son propre fils. Séparé pendant la Guerre de Sécession, sa mère intervient auprès de son époux afin qu’il n’accepte son fils dans sa garnison. Dans Rio Grande, John Ford oppose tout, l’amour face au devoir, la famille face à l’armée ou la rive nord face à la rive sud du fleuve. Bien au-delà d’un western, le film se concentre surtout sur les sentiments qu’éprouvent les personnages face à ce qu’ils traversent. Avec quelques longueurs, Rio Grande n’en reste pas moins une belle œuvre américaine avec de grands plans d’ensemble et une musique épatante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Ce film avait disparu des écrans depuis peut être cinquante ans. Ce n'est pas un chef d’œuvre dans l'extraordinaire production de John Ford, mais, que c'est bien réalisé, que les acteurs sont bons, que Jonh Wayne et Maureen O'Hara crevaient l'écran en 1950 !! Il y a Monument Valley, des méchants indiens, de la musique, bref, c'est formidable !
"Rio Grande" constitue le troisième volet de ce qui sera nommée à posteriori la trilogie de la cavalerie du grand John Ford qui en cette décennie des années cinquante continue à tourner près de deux films par an. Le réalisateur d'origine irlandaise est à l'époque convaincu de l'idée qu'il lui revient de porter à l'écran "L'homme tranquille" (the green rushes), le livre de Maurice Walsh (écrivain irlandais) sorti en 1935 qu'il entrevoit comme une comédie où John Wayne fera merveille. La suite lui donnera raison. Argosy Pictures, la société de production qu'il a crée avec Merian C. Cooper en 1939 et qui a réellement démarré son activité en 1946 après le conflit mondial a cessé son partenariat avec RKO malgré le succès de "La charge héroïque" . La RKO produira néanmoins "Le convoi des braves" en 1950. Un nouvel accord est conclu avec la petite société Republic spécialisée dans le western. Ford accepte la commande d'un western par Herbert J. Yates le directeur du studio dans l'espoir de le convaincre de rapidement lui laisser le champ libre pour son aventure irlandaise. Ce sera donc "Rio Grande" qui reprendra une bonne partie des acteurs et personnages des deux volets précédents. Réputé le plus faible des trois segments, "Rio Grande" a peut-être souffert de la moindre implication du réalisateur déjà mobilisé sur son projet suivant. On y retrouve toutefois tout ce qui fait le charme des films réussis de Ford qui n'a pas son pareil pour filmer une communauté et en extraire toute l'humanité. Ici, le colonel Yorke (John Wayne) empêtré dans la défense du fort de Rio Bravo à cause d'une interdiction fédérale de franchir le Rio Grande pour mener à terme ses opérations contre une bande d'indiens pilleurs, doit faire face à l'arrivée dans ses troupes de son fils (Claude Jarman Jr.) enrôlé suite à son échec à l'examen d'entrée à West Point, puis de sa femme (Maureen O'Hara) bien décidée à extraire sa progéniture de cette affectation qu'elle juge comme le fruit d'une tocade. Ce nouveau rôle est taillé sur mesure pour John Wayne qui exprime parfaitement les dilemmes moraux qui habitent le colonel York et qui sont au cœur des préoccupations de l'œuvre fordienne. A savoir que l'homme doit sans arrêt arbitrer entre des sentiments ambivalents ou des intérêts contraires et que seules les valeurs morales issues d'un collectif qu'il faut préserver lui permettent de se frayer un droit chemin vers la sérénité. Sans grande difficulté et malgré quelques digressions musicales pas toujours opportunes, Ford parvient à livrer une partition tout à fait équilibrée entre vision pittoresque de l'armée à travers le personnage truculent du Sergent-major Quincannon incarné par un formidable Victor MacLaglen, romance amoureuse grâce à la reformation du couple York et héroïsme incarné par les jeunes pousses du régiment campées avec vitalité par Ben Johnson, Claude Jarman Jr. et Harry Carey Jr. Des œuvres mineures de ce calibre beaucoup de réalisateurs, c'est sûr, s'en contenteraient.
Ce classique de John Ford est autant à prendre comme un pur western où la cavalerie américaine défie les attaques indiennes que comme un film sur la réconciliation d'une famille, éclatée pendant douze ans. Les retrouvailles sont doubles puisqu'elles concernent un homme et sa femme mais aussi un père et son fils, et les discussions porteront sur le retrait de ce dernier au sein du commandement du colonel York. Ford passe donc habilement du western au mélo en adoptant différents tons, légers et graves, et est capable de réunir le lyrisme d'une chanson rendant hommage au couple principal et l'action d'une scène de poursuite intense et trépidante. Malgré une partie centrale redondante qui perd un certain sens du rythme et un final trop tendu vers le happy-end total, le film reste impressionnant dans sa maîtrise des passages de la comédie au drame et de l'attente à l'action grâce à la justesse de son découpage et de son timing. Un beau film, un peu long mais assez émouvant, notamment dans les scènes entre John Wayne et Maureen O'Hara, magnifiquement écrites et sublimées par des gros plans qui mettent en évidence la puissance du jeu des acteurs, impeccables de bout en bout.
Le savoir-faire de John Ford n'est plus à démontrer, et de fait, tant les scènes intimistes John Wayne / Maureen O'Hara que les scènes d'action restent des modèles dans le genre classique (surtout comparé au "savoir-faire" actuel de la plupart des produits hollywoodiens...). Et ceci étant posé, l'idéologie très réac et raciste de ce film rend la pilule un peu dure à avaler maintenant. Les Indiens qui ne parlent jamais mais sautent sur place en psalmodiant des wawaaawawwawwa en guise de chant pendant que les braves américano-irlandais se piquent de douces ballades mélancoliques...comment dire ? On pourrait signaler qu'il faut toujours replacer les films dans leur contexte et leur époque, ce qui est vrai, mais enfin, la même année sortait La Flèche Brisée de Delmer Daves, qui offrait un point de vue nettement plus nuancé sur la question indienne. Quant à l'apologie de la vie militaire et le machisme décomplexé (les femmes sont des potiches ou des bonnes à faire la lessive), pas besoin d'insister là-dessus non plus. Bref, c'est bien fait, c'est un western fordien donc le souffle épique est là, mais c'est plus à ranger dans le rayon "Le Juif Süss" et autre "La Ligne Générale" que dans le tiroir du bon cinéma populaire ne prêtant pas à conséquence. De John Ford, on préférera nettement My Darling Clementine et L'Homme qui tua Liberty Valence, bien plus subtils et agréables.
Troisième épisode de la trilogie des Apaches filmé par John Ford, peut-être pas le meilleur mais une belle performance avec une mise en scène simple et efficace offrant des scènes de guerre inoubliables. John Wayne est fidèle au poste, dommage que la relation père-fils soit bâclée. Un bon western classique mais prenant.