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Malevolent Reviews
983 abonnés
3 207 critiques
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2,5
Publiée le 8 août 2013
S'il n'est connu en France que pour ses quelques apparitions dans des comédies black et surtout dans la trilogie Ocean's Eleven, Bernie Mac était pourtant une petite star aux États-Unis. Il a progressivement gagné ses gallons et a même eu droit à sa propre émission : le Bernie Mac Show. Cette notoriété lui a ainsi permis de tenir le premier rôle dans quelques films, à commencer par la comédie sportive Mr. 3000 où il incarne un joueur de baseball s'extirpant de la retraite pour finir ses 3000 home runs alors inachevés... Réalisé par un petit metteur en scène sans prétention, le long-métrage joue hélas la carte de l'humour lourd, celui qui fait pas rire et qui se base principalement sur son personnage principal. Malheureusement, Bernie Mac n'a pas l'étoffe nécessaire pour porter tout un film sur ses épaules et le bonhomme interprète ici un monsieur connard ni drôle ni attachant qui se contente d'en faire des tonnes dans la peau de ce joueur de baseball narcissique et dégueulasse qui va peu à peu apprendre les vraies valeurs du sport. Quelques grimaces et une cool attitude ne suffisent donc pas pour s'imposer dans une comédie et Mr. 3000 n'est sauvé que grâce à son scénario, finalement plus intéressant qu'il n'y parait. Car si elle n'est en soi qu'une copie à peine remaniée de Mr. Baseball, l'intrigue tient la route et nous propose une belle histoire de rédemption légère mais efficace. Pour le reste, le casting est sobre mais plaisant : la trop rare Angela Bassett qui se la joue Beyoncé, le très bon Paul Sorvino qui fait presque office de cameo, le sous-exploité Michael Rispoli et le nouveau venu Brian J. White, ici très convaincant en star du baseball égocentrique. Au final, si on ne rit pas vraiment et même si on aurait préféré une autre tête d'affiche, Mr. 3000 reste un bon petit divertissement sur le monde du baseball.
A première vu le film sent le navet, finalement il est plutôt agréable pour un petit film se passant dans le monde sportif. Ca joue pas mal, le scénario et les dialogues évitent la lourdeur des films du même genre.
Bernie Mac était un très grand comique et un character actor de talent. On ne le voyait jamais (ou presque) en tête d’affiche, mais quand il apparaissait quelque part, c’était l’assurance d’avoir des scènes réussies.
Mr 3000 est le seul film qui a donné sa chance à avoir Bernie Mac d’être en tête d’affiche, sous la réalisation de Charles Stone III, qui avait déjà réussi l’excellent Drumline. Et le regretté comique s’en sort vraiment bien, dans un rôle qui lui sied à merveille. Contant la quête de postérité d’un imbuvable joueur de baseball qui y apprend à devenir un team player, Mr 3000 donne les pleins pouvoirs à un acteur incroyable, aussi bien à l’aise dans la comédie que dans les scènes plus dramatiques (Bernie Mac s’y révèle totalement, un peu avant le film Pride où il le montrait aussi) entouré de types comme lui, des character actors qui parviennent tous à exister grâce à un scénario très bien troussé qui ne prend pas le chemin de l’avalanche de gags de mauvais goût (même l’entraînement d’un Bernie Mac rouillé en début de film n’est pas le prétexte à des gags hénaurmes et gras, mais à des situations originales et de l’humour un peu plus élaboré. Plein de chaleur humaine et bien plus réaliste que prévu, Mr 3000 est même franchement étonnant quand il évite la cruauté facile envers son héros et dans sa dernière demi-heure, magistrale. Amaury Nolasco, Dondre Withfield, Ian Anthony Dale, Michael Rispoli, Paul Sorvino et le non-crédité Dane Cook ont chacun leur grand moment et parviennent à l’assurer.
Doté d’une bande-son exceptionnelle et d’un immense acteur principal, Mr 3000 se trouve être une excellente surprise et le digne successeur de classiques comme Les Indians.