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Comment un prix Nobel d'astronomie arborant la légion d'honneur (Michel Simon) peut-il se trouver à jouer les bons samaritains dans une boîte de nuit des Champs-Elysées "Le ruban bleu"? Simplement en suivant un motif particulièrement inepte des scénaristes -Alex Joffé et le musicien Ray Ventura- lesquels, dans une façon assez courante dans les années 50, imaginent de combiner comédie et spectacle de cabaret.
Jean Boyer est commis à la réalisation de ce nanar dont on ne sait pas s'il convient de dire qu'il est un excellent navet à voir ou bien que c'est du très mauvais cinéma. Le film alterne donc des séquences introduites par une intrigue complètement futile et des numéros artistiques qui permettent au grand public de voir des girls seins nus, quelques prestations, pas mémorables, de vedettes dans leur propre rôle et des scènes dansées et musicales hors d'âge (ces costumes incroyablement kitsch...)
La mise en scène de Boyer est transparente comme attendu tandis que Michel Simon interprète paresseusement un drôle de scientifique, comme chez lui dans au Ruban bleu. Il manque à son personnage sans relief une dimension soit loufoque, soit caustique, pour en faire quelque chose de comique.

Le scénario ne vole pas bien haut mais est tout à fait sympathique, la réalisation n'a rien de géniale, mais Jean Boyer sait travailler et nous restitue un excellent travail. Michel Simon est bon sans toutefois forcer son talent, Micheline Dax nous fournit une prestation d'anthologie, les numéros musicaux valent le détour avec notamment cette incroyable numéro de femmes déguisées en chiens, mais le sommet du film est dans la très longue séquence de l'orchestre de Ray Venture qui donna d'ailleurs son titre au film et qui est un petit bijou de charme, d'inventivité et de fantaisie. Le ton est léger, on ne s'ennuie pas une seconde…une réussite.

Le départ n'annonce pas une grande oeuvre mais on finit par voir quelques scènes sympathiques, on retrouve aussi beaucoup de grands noms du cabaret, une future baronne et biensûr Michel Simon.

Le film dispose d'un scénario assez convenu, peu intéressant et pauvre en gags et dialogues drôles, et malgré la présence de Michel Simon, cette exploration des nuits parsiennes de l'époque reste plate. L'histoire est entrecoupée de numéros de cabaret parachutés de façon artificielle mais qui n'en restent pas moins les meilleurs passages du film, en particulier celui qui donne son titre au film.