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    L'Aigle des mers
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    Plume231
    Plume231

    3 864 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 avril 2010
    Un superbe film d'aventure où la réalisation impeccable de Michael Curtiz ne laisse aucune place aux temps morts, aidé en cela il est vrai par la flamboyance de la musique Erich Wolfgang Korngold, et se montre véritablement soigné sur le plan des décors et des costumes. Il ne faut pas hésiter à dire aussi que les effets spéciaux, qui surpassent largement ceux de "Capitaine Blood", sont fabuleux. Quand au scénario, il est d'une richesse et d'une densité tout simplement incroyable amplifiées par le fait que l'actualité très brûlante de l'époque du tournage y est évoqué de façon très forte (la séquence d'ouverture et le discours final en sont des exemples éloquents). On a aucun mal à substituer le roi Philippe II d'Espagne à un dictateur moustachu. Passons sur la fadeur de Brenda Marshall qui n'arrive pas à faire oublier Olivia de Havilland bien qu'elle soit convaincante en espagnole, Flora Robson est parfaite dans la peau de la "Reine Vierge". Quand à Errol Flynn sourire moqueur en coin irrésistible, sa prestance et son charisme monumental apportent énormément à ce petit bijou du genre.
    AMCHI
    AMCHI

    5 758 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 décembre 2011
    Deux étoiles pour L'Aigle des mers et encore je suis généreux moi qui m'attendais à la grande aventure mais c'est plutôt de la grande déception que j'ai ressenti en visionnant L'Aigle des mers. Certes je reconnais que les moyens sont là et on sent de l’ambition derrière cette œuvre mais Curtiz d’habitude si vif dans sa mise en scène peine ici à démarrer son film et la 1ère heure est plus proche d’un film romantique qu’autre chose et de plus on doit se coltiner une assez fade Brenda Marshall alors qu'on eût préféré la belle Olivia de Havilland. La scène d’abordage est de qualité mais elle est gâchée en partie à cause de corsaires plus rigolards que belliqueux. C’est la 2nde heure de L'Aigle des mers qui rehausse l’ensemble et se lance réellement dans l’aventure et moins dans le blabla. Reste le plaisir de voir Errol Flynn.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    748 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juillet 2010
    L’aigle des Mers peut-être considérer à juste titre comme étant l’un des plus grands films d’aventure jamais produit.
    Cette histoire de piraterie est vraiment excellente et elle est dominer par la réalisation de Michael Curtiz qui aura été sur ce long métrage au sommet de son art. En effet, que ce soit par rapport au séquences de bataille navale ou encore celle des rapport amoureux entre Errol Flynn et Brendan Marshall, le metteur en scène du Capitaine Blood aura fait preuve à l’époque d’un savoir faire indéniable en terme de mise en scène .
    Errol Flynn campe le personnage principal avec son charisme et son élégance désormais légendaire, tandis que la beauté de Brendan Marshall apporte un peu de légèreté à ce film qui m’aura personnellement remplie d’émotion. A noter également les superbes interprétations de Floria Robson dans le rôle de la reine Elizabeth ou encore celle de Claude Rains parfait dans le rôle de Son José Alvarez de Cordoba.
    Sur le plan artistique, cette œuvre fait un sans faute, la photographie de Sol Polito est magnifique pour l’époque, tandis que les décors – dont celle de la construction de deux navires grandeurs nature – sont tout simplement somptueux et rend le film vraiment appréciable à visionner.
    Ajouter a cela, une très jolie partition musicale de Erich Wolfgang Korngold et vous aurez le droit de visionner l’un des plus beaux long métrage américains de cette époque admirable.
    Du très grand art.
    19/20
    loulou451
    loulou451

    120 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2012
    Un bon petit film de commande pour Michael Curtiz, qui collaborait encore là avec quelques uns de ses acteurs fétiches, comme Errol Flynn ou Alan Hale. Cette super production de l'époque (17 millions de $), réalisée l'année de l'entrée en guerre des USA, fut longtemps interprétée comme une parabole de l'entrée des soldats US dans le conflit mondial, elle est surtout une formidable épopée maritime, un défi de plus dans la longue carrière de Michael Curtiz. Certes, on ne s'ennuie guère, mais il manque une véritable ambition dans le scénario pour permettre d'égaler les plus belles réalisations de Curtiz. Chose étonnante, le maître réalisa la même année la "Caravane héroïque", à bien moindres frais, qui demeure, lui, l'un des plus grands westerns de tous les temps. Un bon film. Sans plus.
    Redzing
    Redzing

    1 100 abonnés 4 455 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juin 2019
    Après le succès de "Captain Blood", Errol Flynn incarne à nouveau un pirate flamboyant. Ici, l'intrigue se situe au 16ème siècle, et voit des "pirates" (en fait, des corsaires !) britanniques affronter de vils Espagnols. Une touche d'exotisme, une histoire d'amour prévisible, des méchants traîtres : tout le sel des films d'aventures de l'âge d'Or hollywoodien ! On y apprécie les décors convaincants, les nombreuses scènes d'action, et le panache d'Errol Flynn. Certes, quelques passages ont vieilli (le combat final accéléré notamment), et le fait que le scénario exploite finalement peu le personnage de Claude Rains est un poil décevant. Mais le film est intéressant pour une autre raison : sorti en 1940, il dépeint à travers l'Espagne guerrière et ambitieuse du 16ème siècle, le danger et l'envie de conquête de l'Allemagne nazie de l'époque...
    this is my movies
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    694 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2017
    M. Curtiz et E. Flynn avaient déjà signé un modèle du genre en 1936 avec "Capitaine Blood" et le duo récidive sans deux autres pièces majeures du précédent chef d'oeuvre à savoir O. De Havilland et B. Rathbone, chacun étant motivé par l'envie de faire autre chose. Leurs remplaçants sont un peu moins bons certes (le méchant étant largement doublé dans le duel final) tandis que le présent film s'impose comme un nouveau standard du genre. S'ouvrant par une bataille navale hyper spectaculaire et spoiler: se clôturant sur un duel épique et virtuose à l'épée
    , le film propose l'inverse de la dramaturgie hollywoodienne classique, l'intensité remplaçant le spectaculaire. L'histoire est bien menée, avec des passages éblouissants, techniquement virtuoses, avec une rigueur et une inventivité dans la mise en scène de Curtiz qui laisse admiratif. E. Flynn est également toujours très bon, on trouve aussi quelques petits écueils de l'époque mais ça reste un digne représentant du film d'aventures type pirates, avec un message idéologique final qui résonne d'autant plus fort qu'à la sortie du film, l'Angleterre allait subir les assauts de l'aviation hitlerienne. Vibrant d'émotion. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 134 abonnés 5 103 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 août 2022
    Les traîtres, les Espagnols qui préparent la guerre en catimini.
    Et le retour de la reine d’Angleterre après « la vie privée ».
    On change de reine mais l’enjeu n’est pas le même.
    Ici ce n’est pas l’amour mais l’aventure qui est au cœur du film.
    Et c’est une réussite palpitante et magistrale. Les scènes de combat phénoménales, les évasions tendues et pleine de suspense et le charisme d’Erol Flyn qui donne tout son panache pour produire ici un vrai film de légende
    Charlotte28
    Charlotte28

    121 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2024
    Aventure maritime épique teintée de roueries politiques et d'une romance imprévue ce récit fougueux s'appuie sur le charisme de ces corsaires héroisés par leur aspect rebelle et leur sens de l'honneur. Patriotes, valeureux, fidèles, ces pirates menés par un fort séduisant Errol Flynn deviennent de nobles mousquetaires au service d'une reine tiraillée entre sa nature et sa royale fonction. Point de justesse historique dans cette intrigue mais une romanesque histoire de cape et d'épée, enlevée, dynamique, plaisante, s'appuyant sur d'efficaces scènes d'abordage et de manigances. Dénonçant les conditions de vie des galériens et la cruauté de l'Inquisition, le film n'évite pas le manichéisme accompagnant ces péripéties de bandits au grand coeur. Mais s'appuyant sur des dialogues cyniques ou romantiques, un couple de cinéma auquel on veut croire, des seconds rôles réjouissants, une musique virevoltante et une élégante réalisation ce Faucon s'orne de panache! Chevaleresque!
    mistermyster
    mistermyster

    56 abonnés 1 260 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mars 2024
    On a l'impression que c'était facile de réaliser ce genre de film à cette époque, mais les moyens matériel et humain sont dantesques. C'est une prouesse, et ce qui est encore plus beau, c'est qu'après temps d'année ce film reste encore une belle référence.
    D'ailleurs aujourd'hui, il n'y a guère d'équivalent. Bien sûr, on retrouve à la manœuvre un Michael Curtiz inspiré et un Errol Flynn dont le panache n'a d'égale que son charisme.
    On retrouve dans cet Aigle des mers, le même souffle marin que capitaine Blood, le même esprit d'aventures que celle de Robin des bois. Impossible de passer à côté d'un duel mortel final, subtilement éclairer pour ne pas trop voir les doubleurs, les ombres qui s'allongent sur les murs du châteaux donnent une ampleur incroyable à ce duel.
    Léger bémol sur l'actrice Brenda Marshall, qui n'a pas le charme d'une Olivia de Havilland, mais qui reste une belle conquête de Flynn, et on peut remarquer la scène d'ouverture cruellement moderne, avec ce roi d'Espagne dont l'ambition dévore toute lucidité, devenir le maitre du monde, il y a en encore qui y croit.
    Benjamin A
    Benjamin A

    707 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2022
    Mis en scène alors que les États-Unis entraient dans la Seconde Guerre mondiale, L'Aigle des Mers va utiliser l'aventure maritime et l'Histoire du Royaume-Uni pour faire une parabole avec le début du conflit.

    Michael Curtiz hérita alors de cette commande et collabore avec deux de ses comédiens fétiches, Errol Flynn et Alan Hale, pour proposer une œuvre d'aventure mémorable et passionnante. Il trouve le bon équilibre entre l'action et les dialogues, ces derniers sont toujours justes et parviennent à retranscrire à la fois le contexte historique de l'oeuvre ainsi que les liens qui vont unir les personnages, nous permettant de mieux nous immerger dans cette fascinante époque.

    Formidable épopée maritime, L'Aigle des Mers ne contient pas de temps mort, le rythme est élevé et Curtiz sublime un scénario dense, mettant en avant une Angleterre face à la trahison et la Guerre. Les séquences d'ouverture et de fermeture permettent de créer un lien fort avec ce qu'il se passait alors, mais le cinéaste des Aventures de Robin des Bois évite les lourdeurs à ce sujet, et c'est plutôt avec intelligence qu'il dénonce la Guerre en Europe, à l'image d'un Philippe II d'Espagne faisant fortement penser au dictateur nazi.

    Il trouve toujours le bon équilibre entre intensité, légèreté et aventure, tout en jetant un œil humain sur les événements qu'il met en scène. Il use à merveille du noir et blanc, proposant des jeux d'ombres qu'il affectionne et participant à l'atmosphère mise en place. La production bénéficie aussi d'une remarquable partition d'Erich Wolfgang Korngold, sachant retranscrire la gravité des situations, ainsi que de parfaits décors et costumes, accentuant la réussite de nombreuses séquences, notamment celles maritimes. Enfin, Errol Flynn est remarquable, sachant garder sa facétie habituelle tout en montrant l'urgence et la violence des péripéties qu'il va traverser, et il montre une grande complicité avec les autres comédiens, notamment Brenda Marshall et Flora Robson.

    En signant L'aigle des Mers, Michael Curtiz se montre à la hauteur de ce remarquable projet, parabole entre deux époques et aventure maritime ne manquant pas de souffle, d'intensité ou encore de grandeur, tout en étant emmené par de formidables comédiens, Errol Flynn en tête.
    Ricco92
    Ricco92

    217 abonnés 2 147 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2021
    Classique du cinéma d’aventures des années 40, L’Aigle des mers est une conjugaison des meilleurs talents du genre de cette époque à Hollywood. On y retrouve ainsi Michael Curtiz à la réalisation, Sol Polito à la photographie, Erich Wolfgang Korngold à la musique et le duo Errol Flynn-Claude Rains à l’interprétation. Cette équipe (à qui on peut associer le scénariste Seton I. Miller) avait déjà rencontré le succès deux ans plus tôt avec Les Aventures de Robin des bois. Il n’est donc pas étonnant de découvrir de grands moments d’aventures en particulier les séquences d’action finales où l’on peut observer un magnifique travail sur les ombres (dû en partie au sublime travail de photographie). L’ensemble est donc très bon même si on peut trouver que, comme pour la majorité des films de ce genre à cette époque, l’ensemble est un peu bavard et que les comportements des personnages ne sont pas toujours très crédibles spoiler: (il est difficile de croire qu’un héros qui se permet d’attaquer des navires espagnols sans l’autorisation de la Reine d’Angleterre choisisse de sauver la vie des équipages qu’il affronte)
    . À condition d’accepter les codes du cinéma commercial de cette époque, L’Aigle des mers est une œuvre qui devrait enchanter tous les amateurs de films d’aventures.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 205 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Un des fleurons du film de corsaires, mis en scène avec habileté par Michael Curtiz et brillamment interprété par Errol Flynn, au sommet de sa gloire. La scène de rébellion des galériens est particulièrement réussie. On apprécie également la composition de Flora Robson dans le rôle d'Elizabeth, souveraine charmeuse et déterminée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 22 février 2016
    Lorsque l'aigle des mers et l'albatros se rencontrent dans le ciel du détroit de Magellan, les vagues monstrueuses du passage de Drake rugissent à leur manière... Pour les mouettes restées à quelques embardées, il s'agit d'un spectacle à la démesure totale.
    Pour leur neuvième collaboration, Errol Flynn et Michael Curtiz tutoient des sommets d'élégance. Passé le tumultueux "Capitaine Blood" et la grandiloquence des "Aventures de Robin des bois", "L'aigle des mers" (1940) se situe dans la plus pure tradition des films d'aventures, un genre tombé depuis quelques années dans l'oubli. Il manque à cette flamboyante épopée un Technicolor trichrome magistral mais le N&B utilisé par le réalisateur nous permet d'en saisir toutes les nuances que ce soit sur les ombres portées (tel le magnifique duel final auquel le réalisateur des "Conquérants" apporte tout son savoir-faire) ou l'écrasant soleil de la jungle de Panama (comment ne pas se cacher les yeux sous ces lumières aveuglantes ?).
    Pour "L'aigle des mers", le scénario allié à la mise en scène ne permet aucun temps mort. D'autant que l'interprète sherwoodien apporte ici tout son tonus. Tout comme le casting irrévérencieux qui s'est glissé à ses côtés (j'y reviendrai).
    De même, la musique d'Erich Wolfgang Korngold, l'atout charme du film, accompagne les aventures flynnesques de manière à enjoliver et rendre heureux le tout. Surprenante, parfois mystérieuse, langoureuse ou telle un opéra rock et lyrique, les notes du compositeur du "Vaisseau fantôme" font indéniablement partie de l'apanage de "L'aigle des mers". Ainsi kitschement possible, Korngold coordonne les gestes d'Errol le magnifique pour notre plus grand bonheur.
    Sans aucune marque de violence accrue ou appuyée comme l'aurait fait Tarantino ou Scorsese, Michael Curtiz cultive ce film d'aventures sous le joug de l'humour sans jamais tomber dans le vulgaire. Le metteur en scène oscarisé de "Casablanca" nous embarque avec le voleur de mer Errol Flynn pour mieux nous embaumer de sa chaleur, de sa convivialité non sans nous conter une histoire, celle de l'écumeur de mer (Monsieur de Havilland à la ville) qui, sous les ordres de la reine d'Angleterre, reçoit l'ordre de piller le monde de la richesse espagnole quitte à convoler... au Panama !
    L'autre partie du casting flamboyant est constituée de l'infatigable Claude Rains ("Mr Smith au sénat", "Casablanca" encore de Curtiz, "Le crime était presque parfait"...) appuyé du machiavélique Henry Daniell ("Le dictateur", "Les comancheros", toujours du même Curtiz) du côté des méchants, la très jolie Brenda Marshall (alors débutante et préférée à l'actrice de "Gone with the wind") ainsi que Flora Robson ("Frontière chinoise"...), charismatique à souhait, dans le rôle de la reine Elisabeth. Avec aussi Alan Hale, autre figure des 30's-40's : "New York-Miami", "L'homme au masque de fer", "La vallée de la peur"... .
    Pour conclure, "L'aigle des mers" (1940) se doit d'être vu pour tout fan du genre. De 7 à 77 ans. Film culte pour ma part.
    Spectateurs, faisons nous e(nr)roler fl(y)innement pour un voyage sans retour !
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 170 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2013
    « L’aigle des mers » constitue la quintessence de la collaboration difficile mais fructueuse entre Michael Curtiz et Errol Flynn, la star phare de la Warner en ce début des années quarante. Les deux hommes qui auront tourné onze films ensemble arrivent à la fin de leur parcours commun. Depuis « Le Capitaine Blood » qui date de seulement cinq ans (1935), Flynn a pris de l’assurance et semble ici au meilleur de sa forme. Il lui faudra en profiter pleinement car assez rapidement son étoile va décliner à cause de l’évolution des goûts du public mais aussi et surtout à cause de la dégradation physique de l’acteur qui chacun le sait ne lésinait sur aucun des abus qui s’offraient à lui en compagnie de ses potes d’Hollywood tels Raoul Walsh, John Barrymore ou David Niven. A 32 ans il est encore dans la pleine possession de ses moyens et sa fougue ajoutée à son assurance inonde l’écran. Le film propose une sorte de synthèse des films de cape et d’épée du duo Curtiz et Flynn. Si le film n’est pas en technicolor et réutilise les décors intérieurs de « La vie privée d’Elizabeth d’Angleterre » selon une recherche d'économies toujours à l'œuvre chez Warner, il n'en donne pas moins une apparence de production somptueuse grâce à des combats navals de studios très réussis et une musique d'Erich Wolfgang Korngold somptueuse et enlevée. Curtiz pallie très astucieusement à l'absence de la couleur en demandant à son directeur de la photographie habituel Sol Polito de teinter en sépia toute la séquence se déroulant à Panama. Décidément "L'aigle des mers" est né sous la bonne étoile d'une équipe rodée et prompte à déjouer tous les obstacles. Dans ce contexte, Flynn peut se permettre de faire des clins d'œil complices et des moues goguenardes à destination de son public qui aujourd'hui peuvent être vues comme une préfiguration amusante de Jack Sparrow, le flibustier aux yeux teintés de khôl de la saga Disney "Le pirate des Caraïbes" . Toute la gamme des émotions est proposée par Curtiz du suspense avec l'apparition du vaisseau fantôme, à l'épique avec les scènes de batailles en passant par l'amour avec la belle mais un peu fade Brenda Marshall qui ne parvient pas à faire oublier la pétillante Olivia De Havilland ou encore le patriotisme avec le dévouement du Capitaine Geoffrey Thorpe à sa patrie et à sa reine Elizabeth campée par une Flora Robson tout aussi convaincante dans le rôle que la fougueuse Bette Davis. Le discours final permet à Curtiz de participer de manière indirecte à l'effort de guerre en exhortant les Etats-Unis à se dresser contre l'impérialisme nazi. Une manière élégante de conclure le dernier film de pirates d'un duo jamais remplacé.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    584 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2012
    C’est un plaisir cinématographique total que de revoir ce chef d’oeuvre qui nous plonge dans le monde de notre enfance. Il permet en outre de constater les ravages artistiques des effets spéciaux modernes qui font disparaître toutes les émotions du coeur. Ici, tout est presque réussite avec un héros exceptionnel et une reine Elizabeth transcendée par Flora Robson . La mise en scène mobile tout en restant classique est éblouissante ce qui est le cas lorsque Curtiz est inspiré et qu’il a les moyens humains et techniques nécessaires, il atteint les sommets de son art . En plus, il utilise fort bien le noir et blanc sans se priver des ombres qu’il affectionne; le ton dramatique des nombreuses situations difficiles s’y trouve conforté. Errol Flynn retient son tempérament facétieux et sait conserver une certaine gravité de bout en bout. Seule les séquences tournése dans les marécages panaméens cassent un peu le rythme de l’ensemble. Assurément un des tous premiers plus beaux films de corsaires/pirates de l’histoire du cinéma.
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