Deux ans après 28 jours plus tard, Danny Boyle fait le grand écart en réalisant ce conte moderne, qui ravira sans aucun doute les enfants et tous ceux qui le sont restés.
Si le scénario de Millions s’inscrit dans la tradition des films pour les plus jeunes, en développant des thèmes comme l’amour et la famille, ou en exacerbant les sentiments et les émotions (notamment à travers le deuil d’une mère récemment disparue), il se détache de ses semblables en abordant de façon lucide notre société moderne et les rapports des hommes à l’argent. Sur ce thème le film pourrait être assimilé à un Petits meurtres entre amis pour enfants, le film possédant d’ailleurs des références directes au premier film de Boyle. S’il est moins corrosif que son aîné, Millions ne cherche jamais à enjoliver la réalité, car même si la morale finale privilégie l’amour et l’entraide à la cupidité (manquerait plus qu’on enseigne l’inverse à nos enfants), l’innocence et la naïveté du jeune héros sont le plus souvent soumises à rude épreuve et plusieurs fois remises en cause.
Si sur le papier Millions possède déjà de jolis atouts, mais que certains n’hésiteront pas à remettre en question, c’est bien à l’écran qu’il prend vraiment toute l’ampleur de sa réussite. Les fans de Boyle ne risquent pas d’être déçus, le réalisateur faisant une nouvelle fois preuve d’un magnifique sens visuel. Couleurs saturées, décors et jeux de lumière transportent le film dans une sorte de réalité déformée par l’imaginaire enfantin. Le film balance en permanence entre un contexte social bien réel et un univers de conte totalement fantasmé. A cet égard, le point d’orgue du film est sans aucun doute la séquence du braquage du train, dans laquelle Boyle se lâche complètement et s’amuse comme un gamin à l’image du personnage à l’écran qui raconte la scène à l’aide de ses jouets.
Millions prouve que le film pour enfants n’est pas un sous-genre cinématographique, et que nos chères têtes blondes ont-elles aussi droit à des divertissements de qualité.
Probablement le film le plus faible dans la filmographie de Dany Boyle.Celui où la virtuosité visuelle de la mise en scène,ne parvient plus à compenser le vide et les errements du scénario."Millions"(2004)a pourtant tous les atouts du joli conte soical à l'anglaise.Un enfant de 7 ans découvre par hasard une mallette bourrée d'argents.Plutôt que de la cacher,il décide de faire le bien autour de lui,inspiré par sa conviction divine(et les conseils des Saints imaginaires).Un gamin,croyant et ayant des notions de compassion.Utopique.Mais charmant à concevoir.Le petit joe d'ailleurs très bien avec sa bouille d'ange.En résulte quelques situations savoureuses,loin à un double quiproquo:la générosité à la place de la mesquinerie,et la bulle de bonheur à la place du dilemme moral.Danny Boyle cherche surtout à livrer de belles images.Il y arrive avec des couleurs,presque irréelles,qui situe ce petit village britannique hors du temps,et confirme l'orientation vers le conte.Dommage que le manque de liant entre les différentes scènes empêchent l'enthousiasme de se développer,et dommage que la fin soit si moralisatrice et niaiseuse.
L'écletique Danny Boyle ("Trainspotting", "Slumdog millionaire", "127 heures", ...) nous offre un regard sur l'Angleterre des années 2000 en faisant passer au premier plan des enfants. Cela lui permet de traiter du thème de l'argent sans se soucier du point de vue des adultes. Ce qu'il réussit, dans un premier temps, c'est de poser les bases de la solidarité enfantine. Vient ensuite l'idée du partage sublimé par l'antagonisme des classes sociales, le tout enveloppé dans une morale (le bien, le mal) féodale et naïve. Tout cela est embaumé dans le conte que Danny Boyle nous mitonne : langoureux, apaisant, rassurant, mais aussi légèrement fantasmagorique (un peu moins que Tim Burton) qui s'affranchit divinement bien de la caricature pure et dure (tout le style de Danny). Ceux à qui le chapeau revient du côté du casting, ce sont les gamins qui volent la vedette aux adultes. Les enfants (Alex Etel et Lewis McGibbon sont découverts pour la première fois sur le tournage de "Millions" !) paraissent tellement s'amuser que le film tient grâce à eux (et à Danny bien sûr !). Un conte initiatique pas moralisateur pour un sou qui défend les valeurs morales des hommes, des opprimés aux voleurs en passant par l'homme de pouvoir. Sublime, ce drame choral (sous l'évocation post-euro) comblera autant les jeunes que les moins jeunes. Spectateurs, souriez !
Un scénario sans queue ni tête avec des personnages plus exaspérant les uns que les autres (entre le petit frère qui veut donner tout son argent aux pauvres parce qu'il croit en dieu et et le grand frère qui veut investir dans l'immobilier alors qu'il n'a que 10 ans). Tout ça sur fond d'un passage à l'euro anglais inexistant. Je déconseille!
Quelle étrange petite curiosité que nous offre là Danny Boyle ! Un joli petit conte sur l'enfance, qui pose des questions sur le deuil, le bien ou le mal à travers le regard de jeunes enfants malheureusement très mal doublés (à voir en VO), restant bien interprétés. Mais sous cet air très enfantin se cache une réalisation sublime avec une photographie colorée et surtout, une mise en scène particulièrement originale, accompagnée comme il se doit par une Bande Original exceptionnelle ! D'un simple point de vue visuel, "Millions" est un véritable petit bijou, voire un vrai chef d'œuvre. Un bonus non négligeable également pour l'humour toujours présent, au détour de chaque trouvailles qui n'ont de cesse de nous étonner. En résumé, c'est un drame formidable, touchant & très beau (dans tous les sens du terme). Dommage quand même que la fin soit un peu facile !
Dany Boyle, on aime ou on n’aime pas, il n’empêche que je le trouve plein d’envie et d’originalité. Ici, pour l’occasion, il propose quand même un cadre atypique (un nouveau lotissement) pour l’épanouissement de personnages qui ne sont pas moins (j’adore le gamin bigot) et tout ça pour une intrigue qui ne manque pas de sel. Moi, en tout cas, je suis client, et pas qu’un peu…
J'ai bien aimé, c'est pas extraordinaire (Danny Boyle m'a habitué à beaucoup mieux) mais j'ai passé un bon moment ! Cependant, c'est vrai que ce film est étonnant de la part de Danny Boyle, il peut tellement mieux faire qu'un simple bon film... j'avoue que je m'attendais à bien mieux !
Voici peut être le film le moins prenant de Danny Boyle, pas de délire fun à la Petit meurtre entre ami, pas d'intensité et d'angoisse comme dans 28 jours plus tard, pas aussi prenant et subjugant que Sunshine...et pas aussi intéressant que Slumdog Millionnaire....et pourtant... Le film aborde tout de même des sujets comme la pauvreté, l'argent, le deuil, la religion avec maestria le tout avec une photographie unique et à tombé, une réalisation solide et une bande son somptueuse... Définitivement...Danny Boyle est un as.
As j'ai présenté ce film presque comme le plus mauvais de Danny Boyle...non, son plus mauvais est et restera surement la plage...un fil très moyen au milieu d'une filmographie de qualité.
A quoi sert l'argent ? Pourquoi le garder, si j'en ai ? Pourquoi ne pas le partager ? Pourquoi ne pas en faire autre chose ? L'investir ? Oui, mais où, dans quoi ? Et puis c'est quoi investir ? Et pourquoi tout le monde parle tant à son propos ? Ce n'est que de l'argent, cela ne vaut rien. Une prière vaut bien plus. Enfin, je crois. Je ne suis pas sûr. Je suis si jeune. Il faut que je demande aux saintes, avec elles, tout est possible.
Un petit conte anglais gentil, simple et il faut bien le dire un peu fade. Le pitch est intéressant, les sentiments bons mais ça sonne faux. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on ne reconnaît pas la patte de Danny Boyle. Très moyen
Curieux que la critique n'ait pas apprécié ce joli film qui a un million de fois plus de qualités qu'un Avatar par exemple, bien que le budet de ce dernier comprenait des centaines de millions en plus.