Deux ans après 28 jours plus tard, Danny Boyle fait le grand écart en réalisant ce conte moderne, qui ravira sans aucun doute les enfants et tous ceux qui le sont restés.
Si le scénario de Millions s’inscrit dans la tradition des films pour les plus jeunes, en développant des thèmes comme l’amour et la famille, ou en exacerbant les sentiments et les émotions (notamment à travers le deuil d’une mère récemment disparue), il se détache de ses semblables en abordant de façon lucide notre société moderne et les rapports des hommes à l’argent. Sur ce thème le film pourrait être assimilé à un Petits meurtres entre amis pour enfants, le film possédant d’ailleurs des références directes au premier film de Boyle. S’il est moins corrosif que son aîné, Millions ne cherche jamais à enjoliver la réalité, car même si la morale finale privilégie l’amour et l’entraide à la cupidité (manquerait plus qu’on enseigne l’inverse à nos enfants), l’innocence et la naïveté du jeune héros sont le plus souvent soumises à rude épreuve et plusieurs fois remises en cause.
Si sur le papier Millions possède déjà de jolis atouts, mais que certains n’hésiteront pas à remettre en question, c’est bien à l’écran qu’il prend vraiment toute l’ampleur de sa réussite. Les fans de Boyle ne risquent pas d’être déçus, le réalisateur faisant une nouvelle fois preuve d’un magnifique sens visuel. Couleurs saturées, décors et jeux de lumière transportent le film dans une sorte de réalité déformée par l’imaginaire enfantin. Le film balance en permanence entre un contexte social bien réel et un univers de conte totalement fantasmé. A cet égard, le point d’orgue du film est sans aucun doute la séquence du braquage du train, dans laquelle Boyle se lâche complètement et s’amuse comme un gamin à l’image du personnage à l’écran qui raconte la scène à l’aide de ses jouets.
Millions prouve que le film pour enfants n’est pas un sous-genre cinématographique, et que nos chères têtes blondes ont-elles aussi droit à des divertissements de qualité.
Après avoir surpris son monde avec le film d'horreur post-apocalyptique 28 jours plus tard, Danny Boyle le surprend de plus belle en enchainant avec une petite comédie dramatique intimiste bariolée et touchante. Car dans Millions, pas d'acteurs connus, pas d'effets spéciaux ahurissants ni de violence aiguë, rien qu'une gentille fable moderne mettant en scène deux enfants un tantinet rêveurs aux prises avec le monde réel. La prise de conscience de la perte d'une mère, le choix cornélien de garder un argent qui n'est pas à soi, la fraternité... Tant de thèmes que le réalisateur britannique met en place avec une certaine aisance pour nous émerveiller à travers le talent du jeune Alex Etel. On regrettera cependant une deuxième partie plus convenue, moins féérique et plus simpliste, dont le dénouement prévisible transforme le tout en un téléfilm classique sur les thèmes précités. Dommage. Mais dans l'ensemble, Millions est une autre facette bienvenue de Danny Boyle et une nouvelle preuve que le réalisateur est comme un poisson dans l'eau dans l'hétérocyclique au cinéma.
Après le succès surprise de "28 jours plus tard" (par rapport à son coût bien entendu), Danny Boyle signe un tout petit film, sorte de conte de Noël moderne, certes très naïf et pas toujours très subtil mais fait avec sincérité, énergie et inventivité même si la seconde partie perd un peu de son intérêt. Pas le plus grand film de Danny Boyle mais entre nous ça vaut bien "Slumdog millionaire".
Curieux que la critique n'ait pas apprécié ce joli film qui a un million de fois plus de qualités qu'un Avatar par exemple, bien que le budet de ce dernier comprenait des centaines de millions en plus.
Danny Boyle est surprenant, il nous emmène toujours où on ne l’attend pas. Dans ce cas, c’est dans la tête de ce petit bonhomme et de sa vision du monde.
Il est particulièrement craquant et pétillant de malice , il y aussi ses potes les saints, qui apparaissent au gré du film, ils sont totalement kitchs et auréolés. Son grand frère est un petit surdoué de la finance et il dirige le business avec brio. Les deux jeunes comédiens sont surprenants de justesse
Un film plein de tendresse et d’humanité avec une note d’humour déguisé en euro. Après Trainspotting c’est le choc thermique.
Boyle fait du cinéma et le fait bien, quelques fausses notes comme Trance mais on peut pas gagner à chaque fois.
Une belle histoire d’enfants, pleine de poésie et d’imaginaire et de pognon qui s’envole.
Ce film est classé comme étant un thriller dramatique alors qu'en fait c'est un très joli conte qui fait beaucoup de bien. On passe un bon moment, on s'amuse, on sourit, on est parfois au bord des larmes et ce n'est pas moralisateur et tant mieux.
Je l'ai vu en VF, ce qui peut avoir détruit tout le film mais je n'ai pas du tout accroché. Si j'ai un jour l'opportunité de le voir en VOST, j'essayerais de m'y remettre...
Voici peut être le film le moins prenant de Danny Boyle, pas de délire fun à la Petit meurtre entre ami, pas d'intensité et d'angoisse comme dans 28 jours plus tard, pas aussi prenant et subjugant que Sunshine...et pas aussi intéressant que Slumdog Millionnaire....et pourtant... Le film aborde tout de même des sujets comme la pauvreté, l'argent, le deuil, la religion avec maestria le tout avec une photographie unique et à tombé, une réalisation solide et une bande son somptueuse... Définitivement...Danny Boyle est un as.
As j'ai présenté ce film presque comme le plus mauvais de Danny Boyle...non, son plus mauvais est et restera surement la plage...un fil très moyen au milieu d'une filmographie de qualité.
Pour son sixième film, Danny Boyle tente un clin d'oeil au début de sa carrière qui fut lancée par la « bag of money trilogy », trois comédies très différentes ayant pour élément commun un sac d'argent influençant plus ou moins explicitement les rapports entre les protagonistes. Et c'est ici le thème central de ce « Millions », métrage particulièrement anecdotique dans la filmographie du britannique, tant par le succès engendré que par la qualité fondamentale. « Millions » est une sorte de conte moderne oscillant constamment entre le film familial bien-pensant et la comédie acerbe à légères touches sociales. Le style ne s'affirme jamais clairement et Boyle peine à nous livrer quelque chose de véritablement captivant, enchaînant mollement les salves anticléricales et les sermons moralisateurs dénués de subtilité (partager, c'est bien....tout garder pour sa gueule, c'est mal...merci Danny pour cette petite leçon qui va, à coup sûr, changer la face du monde). On a donc un certain nombre de sujets complexes (religion, fric, famille, Société...) traités de façon un peu trop légère. Malgré cela et une réalisation pas franchement transcendante, tout n'est pas non plus à jeter. On retiendra le bon jeu des deux gamins, une certaine poésie ainsi que quelques traits d'humour basés sur la naïveté infantile et qui s'avèrent très plaisants. Un ratage mais pas non plus un naufrage.
Film très agréable à regarder pour sa mise en scéne très stylisée et pour le point de vue original du petit garçon qui joue d'ailleurs très bien.On apprécie mais on en garde pas un grand souvenir.
J'ai vu ça sur la chaîne Gulli et j'ai pensé à une erreur : un film de Danny Boyle sur la chaîne Gulli ?... n'y aurait-il pas nabot sous roche ? et effectivement, c'est la foire aux nabots avec des jus de fruits et du kiri.
Le postulat de départ (les gniards qui trouvent un sac plein de fric...) fait long feu et on sbaille à n'en plus pouvoir en comptant les bouteilles de grenadine et de lait-fraise qui constituent l'intégralité de l'espèce d'histoire et des pseudo-dialogues qui la constituent. Je n'en reviens toujours pas, de cette "poésie" infantile moralisatrice à deux balles !
Un joli conte très moral mais très drole aussi. Le petit héro du film est craquant à souhait. La réalisation est soignée. Danny Boyle flirte entre la volonté affichée du conte et une forte emprise avec la réalité, ce choix est déstabilisant et pénalise le film. Un bon moment en famille avec ses enfants.