Deca 3 Une femme passe la nuit avec un homme pour rechercher son mari: la séduction ouvertement cachée... Mélange de détresse et de mélancolie du bonheur passé.
Deca 4 K interroge le lien filial avec une grande passion. Force des émotions. Secret inavoué. Et grandeur des sentiments entre le père et sa fille. Cet épisode est vraiment puissant et fort. Et se conclue sur une pensée sublime. Celle de l’oubli. Superbe
Le Décalogue 3 : Tu respecteras le jour du Seigneur : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Tu respecteras le jour du Seigneur est le troisième volet de cette saga. Nous sommes le soir de Noël. Un homme se déguise en Père Noël dans sa voiture et croise un ivrogne au pied de l’immeuble avant d’entrer. Ce dernier est le père qui vient de perdre son fils dans le premier épisode. Puis à la messe de Noël, le personnage principal va croiser son ancienne maîtresse avec qui il ira passer la nuit pour l’aider à chercher son mari. Le film force l’ambiguïté et il nous aurait été difficile d’y trouver ce commandement. Il est question ici de dilemme psychologique et moralité d’une nuit joyeusement dépressive. 7/10
Le Décalogue 4 : Tu honoreras ton père et ta mère : Le Décalogue est une suite de dix films inspirés du Décalogue de la Bible et mis en scène par le réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski. D’après Stanley Kubrick, ce sont les seuls films qui peuvent prétendre au titre de chef d’œuvre. Tu honoreras ton père et ta mère, quatrième épisode du Décalogue présente une jeune femme bouleversée après avoir trouvée une lettre de sa défunte mère. Sans l’ouvrir elle s’imaginera une relation avec son père qui outrepassera toutes les questions de moralité. Comment ne pas penser à l’inceste en écoutant cette fille en quête de vérité parler à son père qui doute de plus en plus. Le Décalogue 4 est un film dérangeant sur la relation père fille et brillamment interprété. 8/10
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Le décalogue 3, tu respeteras le jour du Seigneur est peut-être un des moins réputés du pari complètement fou de Kieslowski. Erreur à mon avis, il est intéressant. A travers ce voyage nocturne à Varsovie, c'est bien entendu à travers l'âme humaine que le réalisateur a posé sa caméra. On est en pleine obscurité, on ne distingue que des portions d'image parfois, éclairés grâce à des lumières artificielles. Plus la nuit tombe, plus le mystère s'intensifie, plus Kieslowski continue son introspection. Rendons grâce au chef-opérateur qui a vraiment bien su retranscrire tout cet aspect à travers son image. Le sujet est à la fois banal et déchirant à la fois. C'est une sombre nostalgie qui gagne progressivement le film, sans même que l'on s'en rende compte. Il faut également souligner le fait qu'une nouvelle fois le réalisateur se montre assez excellent lorsqu'il s'agit de filmer la détresse humaine mais aussi la solitude d'un être. Tout d'un coup, la veille de Noël n'est plus un évènement joyeux mais un soir tragique, déchirant et désespérant. Une nouvelle fois, les derniers moments de son chapitre sont parmi les plus beaux du film - ou du minifilm, à choisir - et permettent de conserver un joli souvenir de ce qu'il vient de nous proposer.
Dans une ambiance encore plus intimiste et avec encore moins d'acteurs, voici l'épisode trois : "tu respecteras le jour du Seigneur". Que de potentiel une fois de plus, et que c'est peu exploité. Certes, c'est davantage agréable visuellement que les précédents volets : les belles lumières de Noël, la banlieue enneigée... tout cela est très jolie, mais... mais apparemment, Krzysztof Kieślowski n'a pas grand chose à dire. Un bonhomme joue au père Noël, son ancienne maîtresse le contacte parce qu'elle ne retrouve plus son mari, mais en fait elle a menti... bon, vous l'aurez compris, l'argument est maigre, il est même famélique. Encore une fois le mensonge, mais sinon on tourne en rond dans cette ville triste et déserte. C'est le jour de Noël, toute la magie est là, et Kieślowski nous retient pour une histoire plate et sans but véritable. Peut-être s'est-il dit qu'il fallait que certains épisodes soient faibles entre deux autres de taille. Espérons alors que ce troisième commandement n'est qu'une transition.
"Tu respecteras le jour du Seigneur", à part que qu'elle se déroule la veille, la nuit et la matin de Noël, l'action n'a aucun véritable lien avec ce commandement. Autant le dire tout de suite des 10 épisodes, c'est celui qui est le moins réussi, le moins captivant. Les personnages n'arrivent pas vraiment à être attachants et, mise à part pour la maîtresse lorsqu'elle révèle son véritable but dans les toutes dernières minutes, il n'y a aucune émotion qui transpercent. A noter que le père du premier épisode fait une courte apparition au début permettant ainsi à Kieslowski de montrer que les divers épisodes concernent les habitants d'un même quartier.
Ce troisième opus se caractérise par une atmosphère troublante qui s’ajoute à la froideur hivernale du décor, abordant des thèmes tels que le mensonge conjugal et la solitude... En somme un opus très humain et très réussi avec à la clé une course poursuite superbement filmée, et des prestations excellentes. Il y a bien de quoi se réjouir et d'attendre impatiemment de voir la suite de cette saga qui, à chaque opus, semble prendre encore plus d'ampleur dramatique.
Le troisième volet du décalogue n’a pas la puissance des deux premiers. Le style est là, bien sûr, et la mise en place des personnages fait montre de la construction précise et efficace, avec un choix intelligent des plans et un montage serré, coutumière du cinéaste. Mais le thème choisi pour illustrer le troisième commandement (Tu respecteras le jour du seigneur) n’a qu’un rapport lointain avec lui si ce n’est que l’action se déroule une nuit de Noel, et n’a pas la profondeur des deux premiers opus. Les pérégrinations des deux anciens amants ne présentent qu’un intérêt limité, avant la surprenante confession des motivations de Ewa, et un final très humain, dans la compréhension et l’empathie du foyer familial retrouvé.
L'évocation des Dix Commandements constitue une trame de fond permettant de mieux cerner la psychologie d'un personnage qui n'arrive pas à s'accomplir. Dans ce film, la solitude ronge cette femme, sorte de porte parole d'un monde triste et déshumanisé, qui cherche donc réconfort un soir de Noël auprès d'un ancien amant. Un film profondément humaniste.