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Un visiteur
4,5
Publiée le 29 décembre 2012
Film remarquable pour la manière dont Douglas Sirk est parvenu à transformer un sujet aussi journalistique en une toubillon de passions et d'émotions. D'où certainement le choix de l'approche journalistique et la critique adressée à celle ci : elle n'a pas de coeur, n'est qu'une plate restitution d'événements sans vérités. Restituer la vérité, c'est par l'art qu'on le peut, et c'est à cette tâche périlleuse que Sirk s'impose avec grandeur. Le plan final est certainement l'un des plus prodigieux de sa carrière. (15.3/20).
Un des grands mélodrames de Douglas Sirk. L'histoire d'anges déchus dans le milieu des meetings aériens où un couple de trompe-la-mort gagne sa vie en la risquant. Un journaliste cherche à les aider. Le trio d'Ecrits sur du vent (Rock Hudson, Robert Stack, Dorothy Malone) reconstitué en noir et blanc cette fois. Sublime de bout en bout. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Tourné dans une magnifique photographie en noir et blanc, ce mélodrame de Douglas Sirk s'impose comme une excellente réussite car en plus les personnages sont attachants, les comédiens sont très convaincants et en plus la mise en scène propose des courses aériennes assez réalistes et spectaculaires.
Une belle réalisation, qui prouve que Sirk a du talent même en noir & blanc. Mais pour ce qui est de cette histoire de journaliste en immersion dans le milieu des pilotes de foire, je me suis ennuyé ferme. La réflexion sur l’aviation et son rapport à l’enfance d’un côté et à l’autodestruction de l’autre est intéressante. Tous les personnages sont torturés par la contradiction entre leurs rêves et leurs vices. Mais tout ça est ressassé encore et encore, et Robert Stack et Dorothy Malone surjouent au point d’agacer.
La réalisation de « tout ce que permet le ciel » ensuite « écrit sur du vent », dévoile son troisième film à ma connaissance de façon toujours aussi resplendissante. La mise en scène est une fois de plus radieuse, c’est agréable à regarder, on ne s’ennuie pas pendant 1h30, ici pas de temps mort. Avec le trio Rock Hudson, Robert Stark, Dorothy Malone nous emmènent dans tout leur état d’âme, s’en est même touchant. Cigarette et alcool intrigue triangle amoureux, un journaliste tombé sous le charme d’une dame acrobate artiste parachutiste. On retient son souffle à ne pas lâcher prise à cette altitude de la mort, elle sera liée au pilote aéronautique style entre les deux guerres, c’est le même couple et idem pour le triangle, celui qui y laissa sa vie, je ne m’en lasse pas tellement que c’est raconté avec passion pour le cinéma. Tous ces risques pour l’argent et la gloire bien évidemment déchue par une tragédie malencontreusement accidentelle, snif que de belles mélancolies vitales plongées dans les méandres sous l’effet alcoolisé. Dans le classique Hollywood, c’était comme ça, les membres du showbiz furent rattrapés par la réalité au delà de la fiction glamour et son autre face, des affres et les frasques.
Un an après Ecrit sur du vent, Douglas Sirk reprend trois des quatre acteurs qui y tenaient le haut de l'affiche, Rock Hudson, Dorothy Malone et Robert Stack. Habitué aux adaptations de romans de divers qualité ou aux "remakes" que lui proposaient les studios (qu'on pourrait plutôt qualifier de recyclages de scripts), le réalisateur s'attaque cette fois à un grand nom, celui de Faulkner. Comme par hasard, pas de technicolor pour cette fois, mais un noir et blanc, sublime, qui convient parfaitement au ton âpre de l'auteur. Des riches héritiers d'Ecrit sur du vent aux bohèmes de La ronde de l'aube, il n'y a qu'un pas. Robert Stack et Dorothy Malone incarnent à nouveau deux êtres perdus dans le brouillard, ou plutôt dans les nuages. L'un fonce dans son bolide ailé pour oublier son humanité, l'une se demande si elle n'est pas passée à côté de sa vie. Rock Hudson, lui, arrive là bien solide et droit. Les spectateurs découvrent ces "saltimbanques" et entrent dans l'intimité du drame par les yeux de ce journaliste, Burke Devlin. Quand le mot 'fin' apparaît, que de chemin parcouru, et que d'humanité en 1h30. Les personnages vivent, réfléchissent, leur psychologie est finement travaillée, et le drame, simple, mais puissant, prend aux tripes lors d'une scène fatale comme Sirk sait nous en servir. Bref l'association de ces deux talents, Faulkner et Sirk, fait des étincelles - on frise la perfection. L'écrivain tombera d'accord et citera La ronde de l'aube comme l'adaptation de ses romans qu'il préfère ; Sirk quant à lui jugera qu'il est sa meilleure réalisation.
Superbe cinémascope en noir et blanc dont on peut voir actuellement une copie parfaite en salle à Paris. Pas un temps mort, et une constante leçon de réalisation, une intrigue adaptée de Faulkner, Stack et Malone excellents, Rock Hudson peut être un peu moins, seconds rôles impeccables. Un grand film!
Un très grand film servi par des comédiens au sommet de leur art, avec mention spéciale à l'inoubliable Dorothy Malone et à l'incontournable Robert Stack, qui se perdit plus tard dans les séries américaines à succès, les Incorruptibles notamment. Le couple rayonne littéralement dans ce film, laissant à des années lumières l'interprétation pataude de Rock Hudson, qui démontre ici toute l'étendu de ses limites d'acteur. Heureusement, Douglas Sirk s'appuie solidement sur le roman de Faulkner, "Pylone", pour faire de ce mélo l'un des chef-d'oeuvres du genre. Contrairement à d'autres, Douglas Sirk ne s'apitoye pas sur le destin de ses personnages. La vie, cruelle et dure, doit continuer, telle la vie de Laverne Shumann qui doit reprendre l'avion pour s'envoler vers d'autres cieux. Un film magique.
Un des meilleurs films de son réalisateur! Contrairement à son habitude, pour ce film Douglas Sirk n'utilise pas un technicolor flamboyant mais un noir et blanc très brillamment contrasté qui restitue à merveille l'univers des romans de William Faulkner. N'ayant pas lu le roman original, je serais incapable de dire quoi que ce soit de la qualité de l'adaptation, mais le fait que Faulkner avait considéré le film comme la meilleure transposition d'une de ses oeuvres au cinéma, je me fie largement à son jugement pour la penser excellente. Au niveau de l'interprétation, si le réalisateur est arrivé à tirer le meilleur de Robert Stack et de Rock Hudson, surtout dans le discours qu'il tient dans son journal pour ce dernier, c'est Dorothy Malone, sexy dans sa robe blanche, qui se taille la part du lion en incarnant le personnage le plus humain et le plus attachant du film. Il est à noter aussi que les scènes de courses aériennes sont franchement spectaculaires et très réalistes. Un excellent film.
un film magnifique a la photographie exceptionnelle et aux acteurs on ne peux plus convaincants, le tout signé Douglas Sirk et avec un scenario incroyable aux dialogues franchement saisissant, Burke Devlin est un journaliste a la répartie franchement dingue, c'est très amusant. Un film au bord la perfection, rempli d'émotions et de rebondissement.
J'ai beau aimer le style, je ne peux pas m'empêcher de penser à "écrit sur du vent". L'histoire est franchement la même, la femme est mariée avec le looser et elle est amoureuse du journaliste. C'est le même trio amoureux que l'on rencontre et en plus les acteurs sont les mêmes!!!!!!!!!!! Seule l'addiction a changé: il a besoin d'un avion comme un alcoolique aurait besoin de sa boisson (ces mots sont prononcés dans le film!!!!). Cela avance tout doucement son petit bonhomme de chemin jusqu'au drame final qui a légèrement du mal à nous émouvoir car l'homme torturé n'est pas vraiment sympathique et l'amour n'intervient qu'au moment de la mort: "c'est la première fois qu'il me disait qu'il m'aimait" Légèrement décevant dans l'ensemble hormis les scènes de tendresse toujours émouvantes.