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    Les Cavaliers
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    Jack G
    Jack G

    6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2019
    Plutôt sur la fin de la carrière de John Ford, cette épopée historique n'en reste pas moins l'énième incarnation de son talent. Mêlant ses sentiments pour les deux camps qui se livrent une guerre intestine, le cinéaste présente aussi bien la stratégie victorieuse et la discipline militaire de l'Union que la bravoure et le courage des Sudistes (dont le parfait exemple est l'avancée héroïque des cadets de l'école militaire confédérée).
    John Wayne, toujours aussi convaincant, dresse ici le portrait d'un colonel tiraillé par son sens du devoir et ses sentiments, à l'image d'une Amérique divisée. Admirable dans ses choix stratégiques et son courage, touchant dans son humanisme et sa douleur liée à la perte de sa femme, le colonel Marlowe, bien que dur et sévère, n'en reste pas moins un officier juste, talentueux et proche de ses hommes. Sa relation avec le major Kendall, bien qu'exécrable au début du film, s'améliore et offre des échanges piquants, jusqu'à la réconciliation de ces deux hommes que tout oppose. Quant à Hannah Hunter, femme distinguée et attachée aux valeurs sudistes, sa personnalité et son caractère évoluent, passant d'une jeune fille rebelle et menteuse à une femme digne et sincère. Ses débuts sont assez agaçants en raison de son air surjoué et capricieux mais fort heureusement, elle devient bien plus attachante au fur et à mesure du film.
    Notons de belles scènes d'affrontements, dont celle de Newton Station et celle du pont, quelques kilomètres avant Bâton-Rouge. La mise en scène est correctement réalisée et l'aspect historique et documentaire de l'oeuvre est également bien présent.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 février 2019
    Mis à part le segment qu’il mis en scène pour « La Conquête de l’Ouest », c’est la seule fois que John Ford tourne un film entier ayant pour cadre la guerre de Sécession. L’histoire, dont la base est véridique, se joue surtout autour des relations entre les 3 principaux personnages, incarnés par John Wayne, Wiliam Holden et Constance Towers. Bien réalisé, bon rythme et divertissant, « Les Cavaliers » se situe un poil au-dessus de la moyenne.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    705 abonnés 3 072 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 décembre 2018
    Avec Les Cavaliers, John Ford nous plonge dans l’errance militaire avec ses hasards, ses rencontres, ses disputes fraternelles ; l’impression qui s’en dégage aurait à voir avec le piétinement : la descente dans le Sud semble immobile, Bâton Rouge inatteignable puisqu’on ne le gagne jamais. La coupe finale traduit d’ailleurs la focalisation du réalisateur, à savoir l’affrontement de deux caractères, l’un formé sur le terrain, l’autre dans les manuels et à l’école ; ils en viennent aux mains mais se sauvent mutuellement, se serrent la main comme reconnaissance réciproque d’une grandeur que l’autre ne soupçonnait guère. Les Cavaliers c’est le récit d’un apprentissage – trait fondamental du geste fordien – doublé d’une peinture sans concessions de la guerre et de son absurdité. De très belles compositions de plan rappellent les tableaux de Delacroix. Œuvre forte mais qui dispose d’un récit trop foutraque pour véritablement convaincre – on ressent les coupes, les manques, les précipitations –, le film demeure une belle reconstitution historique portée par de très bons acteurs. À découvrir.
    Matis H.
    Matis H.

    25 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2017
    Chez John Ford, la guerre de Sécession est tout sauf le lieu d'un affrontement binaire entre le Nord et le Sud. Avec "Les Cavaliers", l'immense cinéaste américain préfère dépeindre les paradoxes et l'absurdité d'un échange fratricide, tout autant traumatisme d'une nation qu'il est un drame humain.

    Ainsi, la mise en scène se met à hauteur d'homme, et, à l'image de Marlowe et Kendall, ne fait pas de distinction entre les couleurs des uniformes. Le premier cherche à limiter au maximum le conflit, favorisant l'honneur à la logique, là où le second souhaite sauver le plus de vies possible. Cependant, un conflit persiste, entre ceux qui prennent les décisions (les hauts gradés de la scène d'introduction) et les soldats qui exécutent, ceux-là mêmes qui sont priés s'écarter de la photographie, et donc du cadre. Marlowe devient alors un pont, appartenant aux deux mondes, conscient des enjeux du conflit, mais plus préoccupé par la survie de ses hommes.

    Le génie de Ford réside dans sa volonté de traiter, au même niveau, un horizon thématique et politique dénué de tout manichéisme, ainsi qu'une perception de ses protagonistes, et de leurs relations, en perpétuelle évolution. Ce qui semble être une vulgaire opposition entre un militaire et un homme de science prend une tournure tragique en l'espace de quelques minutes - le femme de Marlowe est morte à cause d'une erreur de diagnostique -, et une captivité imposé se mue en collaboration volontaire, puis, en sentiments plus profonds.

    Ce croisement constant donne lieu à des ressenties singuliers, car là où l'ampleur de la mise en scène de Ford magnifie une attaque sudiste, elle ne cherche pas à glorifier l'affrontement, et donc la scène d'action, mais à traduire le combat comme résultat d'une pensée collective. Une fusillade n'est alors plus un divertissement, et ce malgré le sentiment épique qui accompagne les usages d'une avancée d'infanterie, mais l'occasion pour Ford de démontrer l'aberration d'un tel conflit.

    "Les Cavaliers" est sublime en tout point, une œuvre formellement et thématiquement dense, qui remet en cause son imagerie et qui ne cesse de se complexifier. Ford réalise un western désenchanté, puissant mais surtout incroyablement romantique.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 juin 2017
    L'intérêt majeur que procure "Les Cavaliers" est de dépasser ce qui n'aurait pu être qu'une simple rivalité entre deux militaires luttant pour le cœur d'une femme par un propos plus complexe. Celui-ci est servi par une noirceur croissante qui émane d'un discours grave sur l'horreur de la guerre, et qui donne à l'ensemble une dimension crépusculaire. Malgré quelques moments comiques, le film est empreint d'un pessimisme tranché qui est celui de tous les personnages : le major Henry Kendall qui ne fait aucune différence entre nordistes et sudistes mais qui s'attache surtout à sauver des vies; le colonel Marlowe qui veut autant que possible éviter le combat; enfin, Miss Hannah Hunter est contrainte de suivre les soldats dans leur parcours meurtrier et se voit progressivement gagnée par une douleur inconsolable. Mais ce réquisitoire contre la guerre, s'il peut être solennel, est néanmoins le plus souvent emporté par l'action, que ce soit celle des fusillades ou celle des joutes verbales. Quant à la mise en scène percutante de Ford, elle donne une épaisseur à ses personnages et à leurs sentiments, et se hisse au niveau d'un point de vue dépourvu de tout manichéisme.
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mai 2016
    En cette fin de décennie 1950 très riche et faste pour lui, John Ford va s'intéresser à la Guerre de Sécession et notamment l'Union, alors en pleine mission délicate avec une opposition entre un colonel et le médecin-major.

    L'opposition est au coeur du récit, d'abord celle entre Nord et le Sud bien évidemment puis entre le colonel, un peu rude face à un médecin, l'un sauvant des vies quand l'autre les tue et enfin entre ce colonel et une jeune sudiste qui va voir le pillage de ses terres et des citoyens d'un même pays s'entretuer. L'histoire, bien qu'intéressante surtout vis-à-vis du passionnant contexte, passe en toile de fond, ce qui captive vraiment Ford, et le spectateur par la même occasion, ce sont les personnages, la petite histoire dans la grande et l'humain face à la Guerre, qu'il soit commandant, soldat, médecin ou civil.

    L'oeuvre est d'une grande richesse, ce que Ford retranscrit parfaitement avec une ambiance plutôt sombre dès les premières secondes alors qu'on est témoin de l'horreur de la guerre, malgré quelques touches plus légères et d'humours qui viennent parfois s'intercaler. Par le prisme des portraits humains qu'il dépeint, il dénonce avec force et intelligence la guerre et la destruction de l'homme tout en faisant ressortir l'humanisme des personnages, mais aussi la peur du combat parfois à travers un simple regard. Il ne néglige pas le rôle féminin, bien au contraire même, offrant une opposition à l'Union que Ford privilégie, témoignant du problème civil et offrant aussi une romance magnifique, peu présente car cachée et impossible mais traitée finement et avec un vrai savoir-faire par le metteur en scène de My Darling Clementine.

    Portraits humains très bien écrits, comme les dialogues, ce que Ford exploite à merveille, trouvant toujours le bon équilibre et le bon rythme. Il se montre toujours intelligent dans le traitement de ses personnages et thématiques, que ce soit l'horreur de la guerre (étant souvent au côté du médecin), les différentes oppositions ou la guerre civile et se montre assez sobre derrière la caméra tout en nous offrant, comme souvent, quelques plans dont il semble en avoir le secret. D'ailleurs les séquences marquantes ne manquent pas, que ce soit aux combats (à l'image de celle du pont) ou d'autres, plus intimistes voire émouvantes. Chaque personnage trouve sa place, notamment grâce à des acteurs qui font preuve d'autant de talent que de présence à commencer par John Wayne, William Holden et Constance Towers.

    John Ford s'attarde sur la Guerre Civile américaine pour mettre en scène la petite histoire dans la grande, celle d'oppositions humaines alors que le pays est en crise et divisé, et il le fait avec émotion, intelligence, pertinence, talent et même un peu d'humour.
    Top of the World
    Top of the World

    71 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juin 2015
    Si "The Horse Soldiers" n'est pas le plus célèbre film de John Ford, il fait assurément partie des meilleurs ! En contant l'histoire d'un groupe de soldats nordistes qui tente une percée en territoire sudiste en pleine guerre de Sécession, le borgne génial réussit un western d'une richesse étonnante, à la fois récit d'aventures trépidant, film de guerre violent et prenant et portrait savoureux de personnages pour le moins forts en gueule. À ce titre, voir John Wayne et William Holden se toiser pendant deux heures est un vrai régal tant les deux acteurs, d'une complicité exceptionnelle, manifestent un plaisir évident à se renvoyer la balle avec mordant. Un rapport de forces encore stimulé par le personnage de Hannah Hunter (impeccable Constance Towers), intéressante en ce qu'elle va permettre de révéler la fragilité insoupçonnée du protagoniste incarné par "The Duke". Celui-ci est d'ailleurs absolument déchirant quand il en vient à se remémorer, avec une terrible fureur, sa compagne tragiquement décédée. Le film repose donc sur une alternance très réussie entre scènes de comédie et moments cruels mais jamais complaisants. Car Ford, dont la mise en scène toute en ampleur et en fluidité est constamment inspirée, fait preuve d'une subtilité et d'un humanisme remarquables. Du grand cinéma !
    kibruk
    kibruk

    150 abonnés 2 583 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2014
    John Ford nous propose un solide western qui vaut surtout par l'opposition entre les personnages de John Waine et de William Holden. C'est ce dernier que l'on retiendra, moins monolithique et plus humain, il apporte un jugement réaliste sur la guerre et ses méfaits. "Les cavaliers" n'est pas un chef-d'œuvre inoubliable, mais il saura combler les amateurs inconditionnels de westerns classiques.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 12 juin 2014
    Peut-être un peu trop de longueurs dans "les cavaliers" , après ça dépend du spectateur . J'en retiens une démonstration crédible de la guerre de sécéssion avec un certain nombre de messages en lien avec , une oeuvre humaine avec des personnages plus complexes qu'ils en ont initialement l'air , des acteurs performants en particulier John Wayne et le médecin , de belles images et un final puissant tant sur le plan visuel que moral
    Akamaru
    Akamaru

    3 137 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 octobre 2013
    Loin d'être le meilleur western de John Ford,"les Cavaliers"(1959) est pourtant un exemple de cinéma classique,et confronte habilement horreur de la guerre civile américaine et tourments humains. John Wayne est dans la lignée de dizaine de personnages qu'il a déjà incarné et qui l'ont rendu mythique. Un colonel nordiste,droit et autoritaire,patriotique et courageux. Avec sa vision carrée des évènements,il ne peut que s'opposer au médecin-chef,humaniste qui maudit l'absurdité de cette guerre,et qui est campé par William Holden,qui tient la dragée haute au Duke. Que ce soit au niveau de la mise en scène ou du scénario,c'est du classique de chez classique. Mais on notera les détails que Ford a apporté au récit,confirmant qu'il s'est bien documenté sur le sujet. Un western sans surprises,mais solide.
    landofshit0
    landofshit0

    278 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juillet 2013
    Les cavaliers n'est ni le plus connut ni le meilleur film de John Ford cependant il possède des personnages forts. Les plus marquant d'entre eux sont le médecin (W. Holden) et un colonel (John Wayne) qui dès leur rencontre se lancent dans une joute verbale. C'est un régal de suivre ce duel aux dialogues ironiques et acide que se lancent à chaque occasions les deux hommes. Ford n’oublie pas d'injecter par petites touches des piques sur l’absurdité d'un tel conflit. Le film est rondement mené est ne laisse aucun temps mort.
    leochou
    leochou

    16 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2013
    Ce film de John Ford offre un western très classique dans sa forme, tout en traitant de l'humanisme en temps de guerre, plus des thèmes beaucoup plus conventionnels comme la bravoure, le patriotisme le don de soi. En prime de John Wayne on a droit ici à la présence d'un autre monstre sacré du cinéma américain des années 50 William Holden qui offre sa carrure dans le rôle d'un médecin en confrontation avec big John. La mise en scène est impeccable et met en valeur cette belle aventure qui ne manque pas d'humour.
    A voir avec un certain plaisir! Disponible aujourd'hui dans un format Blu-ray qui offre une image très correcte, supérieure au DVD même si ca reste en deçà de ce que l'on peut attendre d'un format HD.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 septembre 2012
    John Ford s'adjoint deux grands talents du cinéma américain dans un scénario classique où l'armée de l'Union doit combattre les sudistes en s'enfonçant dans leurs lignes. Le colonel Marlowe (John Wayne), cabochard et autoritaire, et le médecin major Kendall (William Holden), humain mais tout aussi récalcitrant, ne cessent de s'opposer dès le départ. Constance Towers incarne une aristocrate sudiste plutôt minaude et hypocrite agaçante à l'excès, mais irrésistible patriote. Le sujet de la guerre est abordé sans ménagement. Quelques scènes apportent une touche particulière comme l'amitié entre le colonel sudiste manchot et le major Kendall, le ton humoristique du colonel ex-politicien, l'amputation de la jambe du soldat (l'éclaireur en civil), le défilé des jeunes cadets sudistes. Ce sont autant de détails qui contribuent au réalisme du scénario. Ce film est une réussite sur tous les plans : acteurs déterminants, solide scénario, réalisation soignée, pas de temps mort.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    600 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2012
    Plus je regarde les films de John Ford plus je les trouve beaux, clairs, simples, enrichissants et tellement riches sentimentalement. Ce pur western n'échappe à cette habitude d'autant qu'un blu-ray existe et qu'il est impeccable. La mise en scène est parfaite avec des plans d'une telle beauté qu'ils coupent la respiration. La pudeur avec laquelle l'histoire d'amour se déroule est un modèle de discrétion et de respect, la violence des sentiments du colonel s'exprime tellement mieux dans la façon de filmer allégoriquement la séparation puis dans la foulée la destruction du pont: caméra à l'extrémité et Marlowe fonçant dessus alors que les poudrières explosent en deux temps derrière lui. Ford à choisi un sujet à thème: la guerre civile, la pire de toutes. Cela l'oblige à rester dans son sujet qu'il atténuera autant que faire se peut avec un maximum d'humour. On pourra quand même y voir ses pensées profondes et son humanisme jamais pris en défaut. Le médecin Kendall y tient aussi une grande place, Ford de dévoile beaucoup à travers lui et ce personnage annonce déjà celle qui sera sa dernière parfaite héroïne : la doctoresse Cartwright qui lui permettra de conclure à 72 ans sa magnifique carrière en se sacrifiant par ces mots ''So long,you bastard!''
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 984 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2012
    Avec "The Horse Soldiers", John Ford, une nouvelle fois, rèussit un très beau film sur la guerre de Sècession! Enfer et damnation, des yankees s'ècrit Constance Towers! Cette dernière changera vite ses bonnes manières quand le colonel des yankees se nomme John Wayne, impeccable comme toujours en colonel dur mais brave! Ses relations avec l'excellent William Hoden, qui campe un mèdecin gènèreux, sont particulièrement rèjouissantes! Entrecoupèes de sèquences d'action spectaculaires (la grosse bataille dans la ville entre les nordistes et les sudistes) sur une partition enlevèe de Buttolph, le cinèaste dèveloppe l'opposition entre le devoir militaire et le devoir humain! Et parvient à donner le meilleur de lui-même dans une histoire passionnante et très fordienne! Très bonne interprètation, mètier sûr du rèalisateur, avec au passage une V.F impeccable et un bar qui restera malgrè tout ouvert pour le colonel Marlowe / John Wayne...
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