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Parkko
161 abonnés
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2,5
Publiée le 20 janvier 2013
Bon, là je crois que je vais stopper un peu Preston Sturges car Madame et ses flirts m'a vraiment agacé. Oui, agacé c'est le mot. Pourtant The Palm Beach Story est considéré comme un très bon film, une très bonne comédie, je m'attendais vraiment à un truc frais, léger, subtil. Et bien non. Je crois que j'ai un problème avec Preston Sturges et sa thématique préférée : les femmes et l'argent. Alors oui, je sais bien qu'il ne dit pas que les femmes aiment seulement l'argent, mais il en parle pendant 1h30, et il en fait le sujet de son film (et pas que de celui-là), mais c'est d'un lourdingue, si quelqu'un faisait un film du même style aujourd'hui il se ferait lynché à mon avis. C'est absolument pénible de voir Claudette Colbert récité ses répliques agaçantes et illogiques juste pour le besoin d'un scénario paresseux. Le début est plutôt bon mais après ça devient vraiment très médiocre. On a droit à quelques passages sympathiques mais le reste ne fait que proposer de nouvelles déclinaisons de situations entraînées par une femme dont l'argent reste la première préoccupation. Or, dans Infidèlement votre cela m'avait déjà agacé, et j'ai l'impression qu'il aime bien cette thématique, donc pour le moment je laisse un peu tomber ce réalisateur.
Le générique est en train de défiler que l'action du film a déjà commencé (chose totalement inhabituelle et moderne pour l'époque!) sur une situation totalement délirante, façon Tex Avery, et incompréhensible auquel seul un final encore plus délirant donnera la solution. Entre-temps on a le droit à une intrigue comique et sentimentale étourdissante entrecoupée de situations insolites que ne dédaignerait pas un surréaliste (une partie de chasse qui se déroule...dans un train, un vieux riche qui donne de l'argent sans qu'on lui en demande et le plus invraisemblable, un chauffeur de taxi qui accepte de faire une course gratuitement) et où s'enchainent gags visuels et répliques étincelantes. La première partie, qui montre une sorte de course-poursuite entre les personnages de Claudette Colbert et de Joel McCrea, n'est pas sans faire penser à "Tom et Jerry", la seconde partie plus sentimentale est loin d'être désagréable aussi. Servi par un quatuor d'acteurs principaux formidables et par des seconds rôles savoureux, "The Palm Beach Story" est une comédie pétillante à consommer sans modération. Décidément, Preston Sturges mérite son rang parmi les grands génies de la comédie.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu une comédie du remariage et cela fait bien longtemps que je n'avais pas autant ri devant un film. En fait, ici tout est délicieux, chaque séquence est un pur régal, où tout déborde de gags, d'idées, d'inventivité... Et c'est ça qui fait clairement la force du film.
Le film ose aller jusqu'au bout de ses délires. Je veux dire qu'on a donc une femme qui quitte son mari pour essayer d'épouser un riche et elle va tomber dans le train sur un groupe de millionnaires totalement fous. Que font des riches bourrés ? Du ball trap dans le train... logique... avant d'organiser une battue avec des chiens... Je dois dire que je n'avais jamais vu ça... mieux, je n'aurais jamais cru voir ça un jour... mieux encore, je n'avais jamais imaginé ça. Et c'est ça que j'aime dans une comédie, lorsqu'on pousse le délire jusqu'au bout, qu'on va plus loin que tout, qu'on ose imaginer des situations totalement folles et grotesques qui ne peuvent que prêter à sourire.
Alors certes l'histoire est gentillette et j'aurais peut-être voulu être un peu plus ému par cette histoire d'amour... Mais qu'est-ce-que j'ai ri... La fin est juste folle, tellement parfaite... Disons qu'on pourrait la trouver facile, mais ça sort tellement de nulle part, c'est tellement saugrenu et bête, mais monté avec tellement de rythme, que j'ai éclaté de rire.
Le film dure une heure trente, mais c'était clairement une heure trente de bonheur.
Le mieux dans tout ça c'est que le réalisateur, dont c'est le premier film que je voie de lui, a réalisé plein d'autres films du même genre et j'avoue que ça me met en joie. C'était un pur régal et ça me rappelle à quel point j'aime les comédies du remariage et leurs situations loufoques.
Assez réjouissant dans son ensemble, mais un bémol quand même pour la bouffonnerie inutile surtout dans la première partie dans le train. Le mari est assez énervant alors que la femme elle est drôle. La deuxième partie en fait est beaucoup plus intéressante, celle se déroulant à Palm Beach. On a ici une comédie romantique qui a du rythme et de la fantaisie. La fin est assez bien trouvée et les acteurs sont excellents.
Dans cette comédie pleine de charme et de rythme de Preston Sturges, Claudette Colbert et Joel McCreea forment un couple amoureux typique des plus grandes comédies hollywoodiennes, passant leur temps à se séparer et à se retrouver. Le scénario est inventif, la mise en scène audacieuse (le couple marié qui dort dans le même lit, en 1942, il fallait oser), et la fin est délicieusement équivoque. Qui épouse qui finalement ? En regardant ce film, la comparaison avec Lubitsch s’impose irrésistiblement une fois de plus et une question inévitable se pose : y a-t-il une Sturges Touch ?
Preston Sturges aujourd'hui auréolé d'une très solide réputation de roi de la comédie américaine des années 30/40 aux côtés des Capra, Hawks ou Lubitsch n'a pas toujours bénéficié d'une telle reconnaissance. A Hollywood sa carrière a été de courte durée, arrivé à la fin de la période dorée des screwballs, il lui reviendra de fermer le cycle. Iconoclaste et souvent irrévérencieux, il ne mit pas longtemps pour se faire casser les reins par le système. L'humour de Sturges emprunte grandement au loufoque des Marx Brothers tout en ancrant solidement son histoire dans le réel comme le faisaient Capra et Lubitsch ce qui lui évite de perdre le spectateur en route à l'image des Marx qui au final s'adressaient à un public restreint. Sturges prend le meilleur de ceux qui l'ont précédé pour nous donner une folle sarabande où il ne manque pas une occasion de moquer les mœurs dissolues de ces nouveaux riches du capitalisme qui croient pouvoir tout s'acheter qu'ils soient timides comme Rudy Vallee dans la peau du milliardaire emprunté et près de ses sous ou dévoreuse de maris comme l'interprète la pétillante Mary Astor. Claudette Colbert toujours aussi ravissante et convaincante apporte tout son charme à cette comédie endiablée. Joel Mac Rea un peu nigaud comme l'était Gary Cooper n'a pas l'abattage d'un Cary Grant et patauge un peu dans ce film plus à l'aise qu'il était sur un cheval. Ce n'est pas grave la bonne humeur et les bons mots emportent le tout. La scène du train avec les chasseurs quoique parfois un peu lourde et la plus inspirée de l'humour des Marx sert admirablement de transition entre New York et Palm Beach. A noter enfin la prestation géniale du vétéran Robert Warwick en milliardaire de la saucisse qui décide de venir en aide au couple en difficulté. Un régal que l'on peut recommander comme entrée en matière dans la trop courte filmographie de Preston Sturges.
Si on peut encore aujourd'hui se délecter devant les comédies de Frank Capra ou Howard Hawks, il faut reconnaitre que Preston Sturges était lui aussi loin d'être amateur. La preuve en est avec ce "Palm Beach Story", parfois peut-être un peu longuet, mais si souvent irrésistible. Car Sturges semble avoir une véritable philosophie du mouvement, de la vitesse, qui permet alors de donner à l'ensemble une dimension particulière, un style particulier à un metteur en scène qui nous aura en définitive gratifié de quelques grands moments de comédie dans sa carrière. Et il faut avouer que c'est à nouveau le cas ici, tant certaines scène se révèlent surprenantes et particulièrement réjouissantes, sans que Sturges ne tombe dans une facilité ou une mièvrerie qui serait il est vrai bien mal venu. Bref, vous l'aurez compris, c'est au final un excellent moment que cette comédie : il serait donc dommage de s'en passer...
Le film est bizarrement construit, d'abord un générique incompréhensible mais drôle, puis ça commence en vaudeville, ça se continue en comédie de mœurs se posant la question de la nécessité du mariage, puis ça devient carrément burlesque avec spoiler: les incroyables scènes dans le train , puis ça se calme retour au vaudeville avec encore des propos intéressants sur le mariage et sur la vénalité et ça se termine… comment voulez-vous que ça se termine, par du grand n'importe quoi complètement assumé. Cela aurait pu être très bien (on est parfois proche de Lubitsch) mais c'est trop décousu, trop inégal. Claudette Colbert est fabuleuse et illumine le film, Joel McCrea qui a un rôle assez ingrat dans cette affaire est très terne, certains personnages secondaires sont loufoques à souhait sans que ça ajoute grand-chose au film. Un bon moment quand même.
Qu'il est ardu de noter une oeuvre aussi inégale! D'un côté des péripéties absurdes, ridicules, qui lassent au lieu d'amuser, des gags puérils, un personnage secondaire traité avec un dédain dérangeant voire du racisme (Toto) et un twist final peu inspiré! De l'autre, quelques dialogues bien sentis, un casting qui s'en donne à coeur joie, une introduction originale débutant par la fin attendue des comédies romantiques et un personnage féminin très pertinemment dessiné! Ressenti mitigé!
Malgré la vivacité du rythme et des dialogues, le démarrage m’a paru calamiteux, avec un humour screwball très lourd et daté. Il faut du temps avant que ça s’améliore un peu, grâce à l’entrée en scène du gentil milliardaire. Le scénario trouve alors ses marques et se rapproche d’Un coeur pris au piège, mais l’ensemble reste selon moi une petite comédie de remariage très anecdotique.
Ridiculement exploité en France sous le titre "Madame et ses flits" , "Palm beach story" est considéré comme une des plus belles réussites de Preston Sturges. Sans aller plus loin, à mes yeux le meilleur film de ce metteur en scène est "lady eve" . Mais passons. Preston Sturges est un scénariste ( il travailla notamment avec Lubitsh) passé à la réalisation. On a du mal a imaginer aujourd'hui que André Bazin, le pape de la critique française, le considérait avec Welles, comme un des deux meilleurs réalisateurs hollywoodiens nés pendant la guerre. Si à titre personnel, je ne place pas l'oeuvre de Preston Sturges au même niveau que celle de Capra , de Lubitsh, voire même de Leo Mc Carey, c'est un réalisateur très talentueux. Que dire de ce "Palm beach story" ? C'est un film de très bonne tenue, en trois parties et dont la première me paraît la plus réussie, même si la deuxième qui se déroule dans un train est un morceau d'anthologie. En résumé, il s'agit d'un couple qui traverse un revers de fortune. La femme décide de l'aider en se séparant de lui, tout en recherchant un homme fortuné qui pourra l'aider économiquement à soutenir son futur ex mari. Vous suivez ? Prétexte à des scènes comiques, le film est particulièrement bien filmé. L'interprétation de Claudette Colbert, véritable star hollywoodienne ( elle est classée en douzième position parmi les plus grandes actrices hollywoodiennes selon l'american film insttitute ) elle est toutefois un peu oubliée aujourd'hui. Il est vrai que son physique agréable n'avait rien d'exceptionnel au regard des actrices hollywoodiennes passées à la postérité. Ici est la pièce maîtresse du film et est tout à fait à la hauteur.. Emilie Chauchouin à la ville, c'est une américaine d'origine française dont les parents ont immigré aux Usa quand l'actrice avait trois ans. Joel mac créa , la vedette masculine, n'est ici pas très à son aise et sa prestation souffre grandement de la comparaison avec ses concurrents hollywoodiens. Je pense notamment à Cary Grant, James Stewart voire Henry Fonda. Malgré un physique avantageux, Mc crae sera bien meilleur dans les westerns qui occuperont presque intégralement sa filmographie à partir de 1946. Dans les comédies, selon moi, malgré ce qu'en disent ses thuriféraires, il est beaucoup trop tendu ce qui ne lui donne pas toujours une apparence sympathique. Ce film fait partie des comédies du remariage, sous genre théorisé par Stanley Calvell. Tout amateur de comédie américaine se doit de connaître ce film, qui s'il n'est pas un chef-d'oeuvre est néanmoins un très bon film , d'un très bon réalisateur de surcroît.
Vraiment surprenant film US de 1942 en noir et blanc, comme souvent magnifiquement diffusé par ARTE.
Le propos y est étonnament moderne, totalement assumé, un poil "militant", enrobé dans un comique "non sense" US genre Groucho Marx ou Helzapoppin. Cela part de temps en temps en vrille : Ahh, le congrès de chasseurs dans le train ... mais le propos est ailleurs. Les dialogues brillants (à écouter en anglais, le sous-titrage est fidèle) fusent à toute vitesse : C'est charmant d'intelligence, de drolerie et de vivacité.
Tableau intéressant de l'Amérique New-Yorkaise que la guerre ne touche pas encore, ses rêves de liberté et de richesse, son constat narquois de la vacuité d'une noblesse bourgeoise, héritière et souvent cultivée, qui ne sait quoi faire de son argent et s'en rend compte. Superbe Claudette Colbert, que je découvre à cette occasion ...
Je ne vais pas décortiquer; simplement je me suis régalé du comique absurde et surréaliste; entre le wagon ale and quail, -fête, ball trap et enfin sa battue- les répliques-éclair cinglantes, la Centimillia éblouissante, son leitmotiv "shut up Toto" etc...