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Danny Wilde
119 abonnés
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4,0
Publiée le 27 janvier 2016
Henry Hathaway dresse un portrait édifiant, vigoureux, sinon tout à fait exact du maréchal Rommel dont la légende a fait un peu hâtivement un symbole de la résistance de la Wehrmacht au nazisme. La fascination d'Hollywood pour certains militaires allemands est évidente ici en donnant une image très aristocratique et un peu flatteuse du célèbre maréchal, connu pour son respect scrupuleux des lois de la guerre. James Mason contribue à façonner cette image humaniste d'un grand soldat qui paya justement d'être trop lucide face aux directives suicidaires d'Hitler. Grâce à son jeu et son élégance britannique, Mason livre une interprétation tout en finesse, et ce rôle figure parmi ses meilleurs. Le film n'adopte pas le ton du film de guerre-spectacle ; assez concis dans son développement, embelli par des dialogues brillants, il souffre un peu de son budget limité, de sa photo en noir & blanc (mais qui permet l'insertion habile de nombreuses images d'archives), en jouant ouvertement la carte de l'approche psychologique, et de ce côté, c'est réussi.
Un portrait instructif mais quand même très didactique que ce film. On sent presque parfois le docu-fiction, au moins jusqu’au dernier quart d’heure dont on se dit que tous le film aurait dû ressembler à cela. Très didactique en effet, avec la voix off, les images documentaires qui illustrent la plupart des passages historiques décrits (débarquement de Normandie, El Alamein), et quelques scènes de reconstitutions assez faiblardes. Le film donne en plus l’impression d’une juxtaposition de morceaux de la vie du héros, avec peu de transition ou des transitions faibles, et un découpage vraiment haché qui n’est pas des plus enthousiasmants. C’est dommage car c’est instructif, et le final parvient vraiment à donner un peu de piment à ce film qui pour moi donne l’impression d’avoir été vite emballé. Trop vite. Le casting est porté par un excellent James Mason. Rien à redire sur cet acteur qui ici joue à merveille. Il donne beaucoup de relief au personnage qu’il campe, et il est clairement l’attraction du métrage, entouré de quelques acteurs non moins pertinents, mais clairement secondaires. A noter quand même en point noir l’horrible doublage français d’Hitler pendant un court instant, et la prestation de Luther Adler peu crédible dans la peau de ce personnage. Hathaway signe sinon un film formellement assez faible. Comme je l’ai dit la plupart des scènes à spectacle sont en fait des images documentaires, et pour le reste ce n’est pas franchement marquant. Reste malgré tout une belle photographie, mais c’est filmé de façon très sobre, peu artistique en fait. Hathaway semble s’être laissé happer par le caractère didactique du métrage, et sa réalisation manque quand même d’allure et de hauteur, surtout pour un film de ce genre. La bande son est déjà plus plaisante, plus épique et sied bien au moment tragique du dénouement. En clair un petit film à voir surtout pour en connaître un peu plus sur un personnage marquant de la 2nd guerre mondiale. Pour moi c’est plus un docu-fiction qu’un vrai film, et sans être un ratage, ça manque clairement de relief et de force. 2.5
Sorti en 1951, adapté d'un livre écrit par un officier britannique ayant croisé Rommel sur le champs de bataille, "The Desert Fox" contribua grandement à la construction du "mythe Rommel". A savoir, représenter le célèbre maréchal allemand comme un combattant aussi redoutable que chevaleresque, adepte de la guerre sans haine (voire propre), et opposé à Hitler. Une légende qui fut bien utile aux Britanniques pendant la guerre, leur permettant de justifier leurs échecs en Afrique... puis de glorifier leurs succès. Et qui servi à reconstruire l'armée allemande après la guerre, Rommel faisant figure d'officier compétent et apolitique dont l'aura mettait tout le monde d'accord. Ce film de 1951 n'est pas un biopic, et a tendance à déformer certains éléments. Il choisit soigneusement son cadre, débutant alors que la campagne africaine tourne au vinaigre pour les Allemands. Puis ira jusqu'à la fin du maréchal. Un choix qui permet de passer sous silence l'admiration sincère qu'avait Rommel pour le Führer avant cette époque. Tandis que la participation de Rommel au complot du 20 juillet 1944 semble sur-estimée. Par ailleurs le budget est visiblement limité. Il n'y aura pratiquement pas de scène de bataille, mais plutôt des conversations statiques entre officiers. En outre l'ensemble est filmé en noir & blanc, probablement autant pour des raisons économiques que pour pouvoir y intégrer de nombreuses images d'archives. Il est quand même dommage de parler d'un officier réputé fin stratège, pratiquement sans le montrer sur le terrain. Et donc sans expliquer en quoi il était redoutable ! Néanmoins, "The Desert Fox" n'est pas un mauvais film, loin de là. Il s'agit du portrait d'un homme réputé, qui réalise peu à peu l'absurdité de l'organisation pour laquelle il travaille. Et la difficulté à exprimer son désaccord dans un régime totalitaire, jusqu'à une conclusion historique tragique, bien représentée à l'écran. D'autant que le film bénéficie de James Mason dans le rôle titre. Un excellent choix, Mason apportant sa prestance et sa classe naturelles pour construire cette légende.
En dehors de l'acteur jouant Hitler, que je trouve très caricatural, le film retrace brièvement la décision de Rommel de se lier au complot visant à destituer le Führer de ses fonctions par le moyen le plus radical. J'ai aimé la présence de certains personnages clés et leurs relations les uns avec les autres. C'est remarquable que de nombreux détails soient présents si peu de temps après la guerre. Il manque, certes, de rebondissements mais il se veut au plus juste pour l'époque et est admirablement joué. Un bon film d'histoire où malheureusement, on voit peut le fameux "Renard du désert" en action. S'il y a une scène à retenir : Celle de l'attentat, notamment la déambulation de Hitler qui donnerait presque le frisson. Idem pour l'arrestation, une scène attendue pour les connaisseurs :)
Pas mal mais il y avait matière à faire beaucoup mieux que cela avec l'histoire d'Erwin Rommel. C'est dans l'ensemble assez plat et l'histoire ne décolle jamais même si cela se laisse regarder avec plaisir.
Un bon film noir et blanc qui se concentre sur la figure de Rommel. Oeuvre pédagogique de 1954 qui cherche a montré que les faiblesses et les divisions entre les Nazis et la Wehrmacht et réhabilite, 10 ans après son suicide forcé, aux yeux de l'opinion publique celui qui fut un ennemi très respecté par les anglais et qui fit partie des Allemands convaincu de la folie d'Hitler,de son incompétence et de l'urgence de signer une paix avec les alliés afin de cesser le massacre. Un film historique qui permet de mieux comprendre l'histoire.
1753) Le renard du désert - Guerre - 1951 - Hathaway Henry - Mason James - Tandy Jessica - Hardwicke Cedric - Carroll Leo G. - Boone Richard -10/04/12 - 13/20 Hathaway livre avec “Le renard du désert” une biographie assez juste du feld maréchal Rommel reconnu comme le plus brillant chef de guerre de l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale. Aidé de Nunnaly Johnson à l’écriture du scénario, Hathaway s’efforce de démontrer la résolution d’Hitler d’emmener avec lui toute son armée dans sa chute en prônant l’offensive à tout crin quelqu’en soit le prix à payer. Cette attitude suicidaire a fini par retourner contre lui de nombreux gradés y compris Rommel jusqu’alors soldat zélé qui s’il ne participe pas directement à l’attentat du Wolfsschanze avait fini par admettre qu’il était plus sage de négocier avec les forces alliées débarquées en Normandie. Réalisé avec des moyens somme toute limités comme le prouve l’utilisation de nombreux stock shots, “Le renard du désert” remplit sa vocation éducative auprès d’un public d’après guerre qui devait être informé plus en nuance sur les attitudes de chacun lors de ce conflit meurtrier. James Mason, citoyen britannique, campe un Rommel très crédible, tout à la fois chef de guerre et soucieux du sort de ses hommes. Cette prestation restera dans les mémoires comme une de ses plus remarquables. Le film très réaliste n’a pas les envolées mystiques du “Patton” de Schaffner réalisé 20 ans plus tard alors que la seule réalité historique a laissé la place à l’évocation scénarisée de la soif de pouvoir de ces grands généraux soucieux de la place qu’ils vont pouvoir se bâtir dans l’histoire. Hathaway était un très bon faiseur souvent présenté comme un vulgaire yesman à la solde des studios, il ne fallait donc pas attendre autre chose de son savoir-faire rodé à longueur de western tout au long des années 30 et 40. L’heure des délires visuels viendra bien plus tard avec la longue traque du général Kurtz tout au long des rives du Mékong jusqu’aux profondeurs de la forêt cambodgienne orchestrée par le génial cinéaste démiurge qu’était devenu Francis Ford Coppola.
Pas le meilleur film d'Henry Hathaway (on est loin de "Ames à la mer" !!), mais l'ensemble se laisse regarder, malgré quelques partis pris et des raccourcis historiques plutôt déplacés. A voir surtout pour la prestation de James Mason, sensationnel comme toujours.
Henry Hattaway est "un honnête artisan". C'est à dire qu'il a pas mal de fric et peut ainsi se permettre de faire ce qu'il veut, sans trop se fatiguer. Le Renard du désert est ainsi un film qui n'a d'autre intérêt qu'historique. Dans la scène du début, on a l'impression que l'action se met en route, les personnages et les évènements vont bouger. Et puis non, le suspense se suicide, pas d'action. On suit la vie d'Erwin Rommel et donc on aurait mieux fait de se contenter d'une belle biographie bien écrite, plutôt que de choisir la voie de la facilité avec ce film qu'on oubliera aussi facilement qu'on l'a vu.
Une version post-seconde guerre mondiale de Rommel, donc manquant très sérieusement de recul. Une vision un peu trop édifiante de ce général, qui depuis a été très largement nuancée, beaucoup moins aristocratique que celle présentée, moins géniale que celle évoquée pour son art de la guerre, et surtout plus proche du partie nazi que l on a bien pu le faire croire. Un héros bien moins illustre donc ... le film par ailleurs est un peu trop didactique, et fait parfois figure de documentaire, plus que de film dans certaines scènes. Sur ce dernier point, cela peut néanmoins être apprécié pour ce rassemblement de séquences.
Le prequel de "Inglorious Basterds": Beaucoup d'action, peu de focalisation sur des points historiques particuliers, un script en 8, malgré un climax tardant à venir (avant bien sûr le jour J) et une distribution quelque peu homogène.
Un bon film de guerre, retracant l'histoire d'une figure emblématique de la seconde guerre mondiale : Rommel. On peut sentir la maitrise habituelle d'Hathaway, qui nous offre un spectacle intelligent, pas vraiment spectaculaire mais toujours intéréssant, avec des personnages de qualité. Un sentiment renforcé par l'excellente prestation des acteurs, à l'image de Cedric Hardwicke mais surtout James Mason, magistral comme à son habitude. Un film a découvrir.
Un excellent film admirablement bien servi par le savoir-faire d'Henry Hathaway. Après un prologue spectaculaire, le film se fait plus psychologique mais tout aussi passionnant grâce à un certain soin pour reconstituer les faits et surtout les personnages. Ceux-ci sont d'ailleurs brillamment servi par un casting d'acteurs fabuleux à la tête duquel trône un James Mason parfait comme à son habitude. Rien que pour ce dernier le film mérite d'être largement vu.
Petite pépite oubliée du cinéma de guerre des années 50. Tout d'abord, il faut quand même souligner l'originalité et le courage du projet. Faire un film qui prend le point de vue du camp allemand, six ans seulement après le terme du conflit, ça ne devait rien avoir d'évident. J'avais presque difficile à y croire en lisant le résumé dans mon télépoche. En pratique, ça nous donne un film très shakespearien, qui met en scène les conflits moraux du camp nazi à travers des dialogues brillants et, bien sûr, une superbe interprétation de James Mason dans le rôle-titre. Un poil poussiéreux et décousu dans son déroulement scénaristique, il faut quand même le noter, mais très bon film néanmoins.