Un très bon film noir. La mise en scène de Henry Hathaway est très efficace, le scénario très bien construit, et les personnages sont fascinants, notamment celui de Clifton Webb, tout comme l'interprétation de ce dernier. On est captivé du début a la fin. Remarquable.
Un film noir parfait dans sa construction formelle avec une intrigue complexe et une atmosphère adéquate. Dommage que les acteurs soient si peu charismatiques avec notamment, dans le rôle principal du détective poursuivi par un complot qui s’éclaircit peu à peu, un Mark Stevens bien fade. Son assistante aux bas nylon, débrouillarde et amoureuse, est incarnée par Lucille Ball qui manque vraiment de charme (à mon goût du moins…) Les méchants (Kurt Kreuger, l’avocat véreux Jardine et William Bendix, « The White Suit »), sont sans reliefs. Quant à la beauté fatale (Cathy Downs) elle est certes attirante mais bien timide. Seul, dans le rôle du grand méchant tireur de ficelles, Clifton Webb est à la hauteur de cette histoire. Il manque également un soupçon de souffle pour hausser cet honnête produit au niveau des chefs d’œuvre du genre (Le Grand Sommeil, sorti la même année, par exemple). Un bon divertissement tout de même mais rien de plus.
Malgré la belle mise en scène, le talent des comédiens et la beauté des photographies, ce film ne peut prétendre au chef d’œuvre car les invraisemblances du scénario sont trop fréquentes. C’en est agaçant tellement c’est évident, les personnages sont si fabriqués qu’on à du mal à s’y attacher. Il reste le plaisir de suivre un polar plus noir par sa forme que par son fond et dans lequel le sujet principal est la jalousie. Jalousie maladive et définitive comme le dira même le plus méchant de l’histoire. Le plaisir demeure cependant et à partir du moment où le piège se referme sur le détective privé ‘’l’impasse tragique’’ devient passionnant. On aimerait que la fin s’éternise un peu plus.
Tous les codes du film noir sont réunis dans cette histoire de détective, piégé, et obligé de prouver son innocence en résolvant et en démasquant l'auteur du crime; Le mobile est vieux comme le monde, mais dans ces films policiers des années 40, il est toujours plaisant de se replonger dans cette époque. Le noir et blanc rende justice à tous ces films noirs, n'oublions pas qu'à la direction, on retrouve Henry Hathaway, grand Monsieur du cinéma. Alors, certes les histoires sont assez simplistes, l'enquête, qu'elle soit menée par un policier, ou par un détective est toujours poussée à trouver un mobile, les crimes à cette époque n'était motivé que par l'appât du gain, la jalousie, ou une quelconque histoire de vengeance. L'ambiance à elle celle mérite le détour.
Henry Hathaway est un réalisateur que les historiens du cinéma ne citent généralement pas parmi les plud grandes signatures du cinéma Hollywoodien. Il est vrai que Bertrand Tavernier, dont l'influence ne fut pas marginale dans la cinéphilie fit beaucoup pour la réévaluation de ce réalisateur. "Dark corner" ou "l'impasse tragique " en français, est un film noir d'après-guerre de la meilleure facture. La photo est placée sous la responsabilité de l'excellent Joe McDonald, que Tavernier considérait comme le meilleur directeur de la photo de l'époque. En résumé, un détective privé fait l'objet d'une tentative de meurtre. Il pense que c'est son ancien associé qui est derrière. Un jour, il est agressé violemment à son domicile. Lorsqu'il reprend conscience, il découvre le corps sans vie de son associé. Aidé par sa secrétaire ( lucie Ball) et avant d'être arrêté par la police, il tente de retrouver l'auteur du crime. Les acteurs principaux sont peu connus. Mark Stevens ressemble à Dana Andrews et Lucie Ball dans le rôle de la jolie fille sont cependant convainquants. Dans sa seconde partie, le film fait parfois penser à "Laura" le classique de Preminger réalisé un an plus tôt. Tout aficionado de film noir de l'âge d'or d'Hollywood ne manquera pas ce film qui est au niveau un des meilleurs du genre. Patrick Brion, le célèbre historien du cinéma le considére comme un des tous meilleurs films du metteur en scène.
Bradford Galt est un type qui na vraiment pas de chance. Déjà, il endure deux ans de prison pour un crime quil na pas commis. Ensuite, à sa sortie, celui-ci sinstalle comme détective privé, mais sa toute nouvelle secrétaire va vite lui faire remarquer quil est filé Or, en menant son enquête, Galt va vite comprendre que celui qui le fait suivre nest autre que Jardine, un avocat véreux au dernier degré et un vrai maître chanteur. Cest le même homme qui la fait condamné deux ans plus tôt. En remontant le fil des événements, Galt découvre que derrière ce qui se révèle être une machiavélique machination, se cache le galeriste et marchand darts Hardy Cathcart Pas facile de résumer ce grand film noir dHathaway, tant lintrigue est complexe et ramifiée. Au visionnage pourtant, tout est absolument limpide, jubilatoire et savamment orchestré. Car il faut bien entendu compter sur la maestria de la mise en scène de ce grand cinéaste hollywoodien qui est, ici, quasiment au niveau d « Appelez Nord 777 », un autre de ses grands polars de la même époque.
Un film noir dans la grande tradition, avec un détective qui tête de la bouteille, des belles nanas (mais pas de femmes fatales dans celui-ci) et des extérieurs nuits. Une touche d'humour (la conclusion de la course de voiture est bien trouvée), des personnages bien typés, de l'ambiance, des fausses pistes, c'est bien filmé, bien cadré et bien éclairé. On peut juste regretter les facilités de scénario du dénouement. Un excellent polar qui en vaut bien d'autres pourtant mieux côtés.
Film noir dans la grande tradition du genre. Sur un scénario bien construit où un richissime vendeur de tableaux veut tuer l'amant de sa femme en faisant accuser un détective privé (le héros du film) mais celui-ci s'en sortira avec l'aide de sa secrétaire. Très bien réalisé pour l'époque, presque tout se passe de nuit, extérieurs bien filmés, rues de New York, buildings, course de voitures, mise en scène presque expressionniste, noir et blanc très contrastés, ombres et lumières, tout fait d'un film sans prétention au départ, un bon policier qui ne manque pas d'humour parfois dans les dialogues. Les personnages secondaires sont bien choisis, les personnages principaux, s'ils ne sont pas des stars, jouent parfaitement leur rôle. C'est un très bon divertissement. Contrairement au standard du film noir, ici la femme n'est pas fatale.
Bradefort Galt, détective privé fauché, légèrement alcoolique, cache un lourd secret qui le rend taciturne. Un soir il emmène sa nouvelle secrétaire à la fête foraine et là les deux nouveaux tourtereaux s'aperçoivent qu'ils sont suivis. Ce polar est extrêmement viril et dynamique (Galt / Kathleen notre duo d'enquêteur amoureux et tonique ; William Bendix la superbe crapule qui les file ; Clifton Webb, la touche machiavélique classe). Entre sa mise en scène bien sombre, ses personnages hautement charismatique et ses rebondissements multiples « The dark corner » est un régal.