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tomPSGcinema
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2,5
Publiée le 8 octobre 2018
Film d'espionnage traité de manière réaliste par Henry Hathaway, "la maison de la 92eme rue" ne m'aura pas marquer, la faute a une histoire assez conventionnelle. Mais bon grâce à une mise en scène inspirée et une interprétation de qualité, je peux pas dire non plus que je me sois ennuyer devant ce long-métrage.
La couleur est affichée dès le début, le film sera à la gloire du FBI, un éloge sans nuances. Mais il faut croire que le FBI n'a pas eu les moyens de se payer un casting de premier choix, car ici la direction d'acteur est faible, souvent impersonnelle. Pourtant le film reste attachant d'une part par son côté rétro-documentaire (les méthodes d'observations et d'investigations de 1945), son ambiance et puis par l'intrigue qui ne manque pas d'intérêt. Pas de quoi s'affoler mais ça se regarde bien.
Un film rondement mené par Henry Hathaway qui sert là un bon film de propagande à la gloire des services secrets américains. L'intrigue est plutôt bien ficelée et la réalisation sans véritables failles, mais on est loin des chef-d'œuvres du genre.
Si on peut que louer la réalisation d'une efficacité décidément exemplaire en extérieurs d'Henry Hathaway, c'est loin d'être le cas du reste. Car "La Maison de la 92e rue" est juste un film au style quasi-documentaire pompeux (il suffit d'entendre la voix-off) à la gloire du FBI où il nous décrit comment cette organisation a réussit à contrer la création d'une "Cinquième Colonne" nazie au sein des Etats-Unis, nous occultant bien sûr quelques détails peu flatteur comme le fait que Edgar G. Hoover, le patron du FBI (certainement la pire crapule qu'ait connu le pays de l'Oncle Sam), avait eu la possibilité de savoir pour l'attaque japonaise sur Pearl Harbor. Cet éloge constant et la lourdeur qui ressort d'une trop grande recherche de coller précisement aux faits sont à ce point énervants qu'on se détache très vite d'une histoire d'espionnage qui ne demandait pourtant qu'à être captivante et dont les personnages perdent à force toute consistance. Très décevant.
La Maison de la 92e rue appartient à cette veine de films qui ont fait l'apologie des institutions américaines en général et du FBI en particulier. On est en 1945 et Hathaway exalte le patriotisme de ses compatriotes. Son parti pris est de nous faire croire au plus grand réalisme (voix off, 5e colonne, rôle des agents du FBI soi-disant interprétés par de vrais agents). Tout cela est pourtant très romancé et sans grande surprise. Mais la mise en scène sans temps mort permet de visionner sans ennui cette histoire d'espionnage.