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Caine78
6 693 abonnés
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2,0
Publiée le 2 janvier 2012
Ni bon ni mauvais, cette "Rue de la mort" est l'exemple type de ces séries noires typiques des années 40, se laissant regarder sans déplaisir mais s'oubliant toutefois assez rapidement, d'autant que le grand Anthony Mann est curieusement nettement moins inspiré que d'habitude derrière la caméra, ce dernier ne réussissant jamais à transcender un récit très classique alors que c'est habituellement presque sa marque de fabrique. A noter tout de même quelques bonnes scènes d'actions, mais aussi une voix-off en revanche particulièrement lourde, surtout lorsque celle-ci s'offre le luxe de nous vanter les services de la police face au crime organisé de manière pour le moins appuyée... A voir pour sa culture perso donc, mais rien de plus.
La Rue de la mort n'est pas le meilleur des polars noirs américains mais pour moi il fait pourtant indéniablement partie de ceux qui m'ont le plus plu dans le genre. Ce que je demande en priorité à ce type de cinéma c'est d'être nerveux et avec La Rue de la mort on est pleinement servi ; en 1h30 on suit avec tension ce polar riche en rebondissement ayant un très bon scénario et Farley Granger incarne un personnage attachant dont on comprend parfaitement sa faiblesse passagère qui va malheureusement le mettre dans un sale pétrin.
Ce cinéma là est tout simplement un modèle à connaître car il est exempt d’artifices et peut être considéré comme exemplaire du 7 ième art. Court, Noir et blanc, basé 100% sur la mise en scène et le jeux des acteurs, dénué de toute esbroufe et de toute chose inutile. Seuls les grands cinéastes en devenir sont capables de faire de tels films avec si peu de moyens. Si les budgets énormes créent du spectacle filmé, les budgets restreints obligent à imaginer tout ce qui constitue la mise en scène pour produire un spectacle qui en général touche plus le cœur et la raison que les yeux. Ce qui n’empêchera nullement de garder en mémoire les séquences fortes. Mann à utilisé New-York en 1949 comme personne n’a fait mieux, il n’a jamais lâché la pression sur le héros qui ici est un jeune homme bien banal, il a trouvé deux femmes fatales qui se remarquent par leur beauté et leur bêtise et a eut l’idée géniale de reprendre le couple des ‘’amants de la nuit’’. Ce film peut se revoir sans limites.
Joe Norson est un modeste postier qui se contente de vivre avec peu de moyen malgré ses ambitions. Un jour, il repère 200 dollars dans la sacoche de deux maîtres-chanteurs. Le lendemain, il y retourne et dérobe la fameuse sacoche qui en faite, renferme 30 000 dollars ! Sa fiancée est sur le point d’accoucher, il s’imagine déjà entrain de mener une nouvelle vie. Mais pris de remords, il décide de rendre l’argent mais l’un de ses amis s’est enfuit avec, il se retrouve donc poursuivis dans tout Manhattan par les malfrats, pendant que celui-ci tente par tous les moyens de retrouver l’argent. La Rue de la mort (1950) est une course folle haletante et sans répit, à travers un polar noir très Hitchcockien et porté par un excellent acteur : Farley Granger (La Corde - 1948).
Qui a dit que c’était un film mineur d’Anthony Mann. ? Je trouve personnellement qu’il se tient tout à fait même s’il est un peu moins fort de la « brigade du suicide ». La destinée de ce pauvre bougre qui emmène toute sa petite famille et en particulier sa jeune femme sur le point d’accoucher dans une affaire sordide après avoir volé lors de sa tournée de facteur un magot plus gros qu’il ne l’aurait cru est prenante . Dépassé par les événements il veut rendre l’argent mais entre temps un meurtre a été commis et il sera poursuivi par les tueurs. Heureusement tout se terminera bien.
A croire que tous les Mann du monde se sont donnés le mot pour filmer mieux que quiconque les tourments et les affres des grandes villes modernes. Cinquante ans avant Michael Mann, Anthony Mann décrit comme nul autre la grandeur et la solitude des mégalopoles américaines. Rien de tel pour illustrer ce propos que de revoir encore et encore la scène de poursuite finale dans les rues désertées de New York. Un petit chef-d'oeuvre de réalisation ! Dans cet univers démesuré, les êtres humains sont comme des toupies lancées par une main invisible dans un grand jeu de quilles bétonnées. Au milieu de ce chaos, les âmes se perdent, les femmes sont le jouet des hommes sans scrupule et les enfants, victimes des inconséquences des adultes, font ce qu'ils peuvent pour survivre. un très beau film.
La M.G.M , souvent étiquetée "firme des stars" et reine du mélodrame à cause du goût prononcé de Louis B. Mayer pour ce genre, a pourtant réussi toute une série de films noirs remarquables, dont les titres les plus connus sont "Quand la ville dort" et "Le facteur sonne toujours deux fois". "La rue de la mort" est nettement moins connue, et pâtit sans doute du fait qu'on associe souvent Mann à ses westerns, certes remarquables. Dès les premières images, des plongées remarquables sur New York, on comprend que le film racontera l'histoire d'un pauvre type perdu dans cette grande ville inhumaine. Et en effet, le film décrit la longue descente aux enfers d'un jeune homme qui, pour offrir à sa femme un accouchemment dans de meilleurs conditions, décide de voler ce qu'il croit être 200 dollars, mais vole en fait le magot de maître chanteurs de la pire espèces, qui plus est des assassins. Le style sec de Mann permet de suivre cette intrigue avec un intérêt soutenu, et la course poursuite finale dans les rues de New York désertées est remarquablement filmée. La psychologie des personnages est suffisament fouillée pour sonner juste, ce qui classe ce film noir dans les réussites du genre.
Après le succès de « They live by Night » (les amants de la nuit), MGM tenta avec « Side Street » (La rue de la mort) de réaliser un hit avec le même couple central magique : Fairley Granger et Cathy O’Donnell. Si la photographie de Joseph Ruttenberg remplace avantageusement celle de George E. Diskant, plusieurs obstacles amoindrissent le film. Le premier est un rôle sous écrit pour Cathy O’Donnell, absente dans la plupart des scènes, sauf à la fin. Le second est, malgré une traque qui dure les deux tiers du film, le rythme distendu et la pauvreté des dialogues, à la limite de la platitude, qui génère parfois plus d’ennui que de suspens. Souvent présenté comme la suite du chef d’œuvre de Nicholas Ray, Mann réussit une œuvre correcte et émouvante. Toutefois l’absence de tragédie ramène le film à un drame urbain, avec une photographie remarquable de New York, en particulier les plans aériens. Le style de Mann se perçoit dans la sécheresse avec laquelle il filme la violence, la condamnant par une représentation qui se veut réaliste avant tout. Mais sa mise en scène qui va généralement à l’essentiel semble ici s’être parfois égarée en cours de route. Ambitieux, bien mais décevant car promu sur un malentendu.
Mouais, je pensais voir une sorte de film noir tout à fait sympathique. Alors sympathique il l'est, mais ça ne s'envole pas, à aucun moment je n'ai été pris dans un suspens insoutenable, ou même dans une intrigue folle. Je veux dire l'intrigue en elle même n'est pas mal, c'est bien fait, ce petit livreur de pacotille qui va se mettre dans une affaire pas possible à cause d'un "simple" vol. Et j'aime bien cette idée, sauf que les maladresses du héros ont fini par m'agacer quelque peu. Sa naïveté est un brin agaçante. Même si ça relève du détail. Le film se suit sans déplaisir, mais j'ai l'impression que ça ne décolle pas vraiment, jusqu'au final que j'ai trouvé décevant, un peu trop facile, sachant que tous les partis n'ont pas toutes les informations. Il manque une certaine âme au film. Granger est assez convainquant, malgré tout il retrouvera un rôle similaire avec bien plus de succès quelques années plus tard chez Hitchcock dans l'inconnu du nord express. Après la mise en scène de Mann est bien soignée, très agréable, mais ça ne suffit pas pour le coup, il manque malgré tout quelque chose au film, quelque chose qui sublime la mise en scène, le scénario etc. Peut-être que le film est trop court pour parvenir à instaurer cette ambiance ?
Un honnête petit polar d’Anthony Mann juste avant qu’il ne commence sa série de westerns flamboyants avec James Stewart. Ici c’est Farley Granger qui tient le premier rôle… évidemment, on n’est pas au même niveau question charisme et talent ! L’histoire est simple, contant comment un quidam peut être embarqué dans une histoire qui le dépasse pour avoir voulu sortir de son registre quotidien. La réalisation est classique mais efficace, les rues vides de New York du dimanche matin servent de décor à une jolie poursuite en voiture et à la fin, la morale est sauve, les méchants sont punis et la brebis égarée retrouve le troupeau… Un film sans prétentions mais agréable à regarder.
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2,5
Publiée le 12 décembre 2012
Dans les annèes 40, il est curieux de voir que les mots « street » (rue) et « city » (ville) figurent très souvent dans les titres des films amèricains, un peu comme s'ils suffisaient à indiquer l'apparence des oeuvres au genre policier! Dans "Side Street" d'Anthony Mann, Farley Granger prend une voie sans issue en incarnant un petit gangster pris dans l'engrenage d'un coup qui le dèpasse complètement! Le film commence par de belles prises de vue au dessus de New York, la plus douce et la plus cruelle des villes, un univers rèuni en une seule communautè! Chacun à son histoire et New York n'est pas assez dur pour être un criminel comme Farley Granger qui semble plus constipè qu’à l’habitude! Mineure, "Side Street" n'est pas une rèussite d'Anthony Mann et doit uniquement sa rèputation pour sa poursuite finale dans les rues dèsertes et labyrinthiques de Manhattan! Certes, le couple Farley Granger-Cathy O'Donnell est èmouvant mais n'a pas la puissance dramatique de "They Live by Night" qu'avait mis admirablement en images Nicholas Ray deux ans auparavant...
Si on arrive à enlever le côté voix-off qui est du genre "ouais la police new-yorkais est hyper-efficace, elle ne se trompe jamais, etc..." très agaçante, on peut apprécier le spectacle. D'autant plus que le film a été tourné en extérieurs dans la "Grosse Pomme" le tout avec deux séquences qui valent le coup d'oeil comme celle qui répond parfaitement à la théorie hitchcockienne de filmer une scène de meurtre comme une scène d'amour ou encore la poursuite finale en voiture, toutes les deux dans la seconde partie qui est plus réussie et plus intense que la première. Le fait d'avoir réuni le couple des "Amants diaboliques" à peu près dans la même situation que les laissait la fin du film de Nicholas Ray (sauf que Farley Granger est toujours vivant, à moins qu'il soit comme Terminator et qu'il ait ressuscité !!!) est une très bonne idée même si les scènes où ils jouent ensemble sont hélàs beaucoup trop rares. Pour terminer sur une petite touche positive, le noir et blanc est superbe. Du bon petit film noir.
Un très bon polar, réalisé par celui qui allait devenir l'un des maîtres du western. Farley Granger est aussi remarquable que chez Hitchcock et Jean Hagen, vue aussi dans "Asphalt Jungle", marque le film par sa beauté vénéneuse et sa personnalité étrange.
Avec "Rue de la Mort" (1949) A. Mann met en quelque sorte un terme à la première partie de sa carrière en réalisant avec brio son ultime Film Noir. A la différence des précédents Mann délaisse le travail sur les cadres et sur la photo pour privilégier la dynamique et la vitalité de son film en y incluant de nombreuses scènes en extérieur et une mythique et inventive scène de poursuite en voiture.