Un film qui valide à bien des égards les craintes des Américains contre les méchants communistes, il s'appuie sur le côté paranoïaque de cette société et en pousse le sujet à son paroxysme. D'ailleurs l'histoire est réellement bien construite, avec son lot de frénésie, jusqu'au dénouement final. Les plans se font de plus en plus resserrés sur le visage des acteurs, les filmant en plans large au début, pour nous montrer que l'ensemble de ces hommes complétement soumis, puis petit à petit, à mesure que l'histoire se resserre sur le véritable enjeu, on rapproche la caméra des personnages, jusqu'au gros plan des visages, distordu par le doute.
Malheureusement, pour ma part le film souffre de sa comparaison avec son remake de 2004, car l'histoire est strictement identique, et comme j'ai découvert l'original après le remake, je connaissais l'issu du film. Mais il n'empêche que ce film de Frankenheimer, reste un bon film d'anticipation, avec une interprétation de Vivien Leigh assez fantomatique, presque irréelle, face à un Frank Sinatra, qui donne le meilleur de lui-même pour rendre son personnage crédible, mais s'il est un crooner d'exception, malheureusement, ce n'est pas un acteur d'exception.