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CINÉ FEEL
54 abonnés
218 critiques
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3,0
Publiée le 8 juin 2023
Considèré comme l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma depuis sa sortie en 56, comment appréhender ce film aujourd’hui ? Ce fut hier ma propre expérience : première vision du film. Alors ? Alors, bilan mitigé. Du mauvais côté du manche, pas mal de naïveté dans l’écriture et l’interprétation des personnages, peu de vraisemblance ( censé se dérouler sur au moins 7 ans, on a peine à croire à ce long roadmovie de deux cowboys dont la chemise reste quasi impeccable malgré les batailles, les nuits à la belle étoile et le temps qui passe) Je passe sous silence le racisme primaire, et le sort réservé aux femmes , il faut replacer le film dans les codes de son époque. Du bon côté : des images sublimes de Monument Valley, un John Wayne beaucoup plus subtil qu on ne l’imagine , dans un personnage finalement complexe et attachant, et surtout des cadres d’une immense beauté. Magnifiques plans d’Encadrement de portes qui marquent la frontière entre le douillet home sweet home et la sauvagerie externe, dont l’un clôturé superbement le film. Pas de bouleversement donc mais du respect pour cette œuvre qui a son époque a du être une sacrée claque visuelle et peut être le début du Riad movie et la sublimation du poor lonesome cowboy. Film mythique donc.
Très bon Western de John Ford , le scénario est prenant et très intéressant personnages très bien développé . Le film a pris quelques rides mais reste un très bon film même si on s'ennuie un peu vers la fin .
La Prisonnière du Désert de John Ford, grand classique du western, est l'archétype du western classique que je n'apprécie guère : des Indiens méchants et sous-développés (joués par des acteurs blancs peinturlurés), des femmes réduites en soupirantes voir a traiter comme des enfants, John Wayne le républicain pur jus... Ok il faut remettre ce genre de film dans leur contexte mais cela a du mal à passer pour moi. Le scénario est également très classique, sans surprise. Malgré la belle mise en scène fordienne, je suis resté peu satisfait du film alors même qu'il est culte dans le genre western si important dans ma proto-cinéphilie.
"The searchers" ou " la prisonnière du désert" est un classique western américain de John Ford au sommet de son art..beaucoup de réalisateurs comme John Millius ou Quentin Tarantino en passant par Martin Scorsese le cite comme un exemple du genre qui a permis à d'autre films de suivre comme les westerns de Clint Eastwood et bien d'autres...John Wayne est épatant dans le film ici vraiment il joue le anti-hero qui change tout au long du film et cette recherche incessante de cette prisonnière joue jeune par Lana Wood puis Natalie Wood...son acolyte dans le film Jeffrey Hunter au début un peu enfant tout au long du film devient un adulte..et presque surpasse John Wayne par moment..il a le physique d'un Elvis Presley avec un meilleur jeu d'acteur...Un bon vieux western qui ne vieillit pas...a voir et revoir une leçon de cinéma...
Pour faire simple, il existe deux grands types de westerns. Les premiers sont humanistes et véhiculent des valeurs et des principes, les seconds se concentrent sur l'action en obéissant aux codes du genre et généralement évacuent la psychologie des personnages. « La prisonnière du désert » fait partie des premiers. Il s'agit d'un chef d'œuvre intemporel, complexe et ambigu qui ne donne la part belle ni aux Blanc, ni aux Indiens. Il ne s'agit pas d'une question de peau mais de personnalité. John Wayne dans un rôle de raciste violent est grandiose. La confrontation avec Nathalie Wood est un moment de tension intense. Mais le cow-boy, qui n'ira pas au bout de sa logique « haineuse et meurtrière », restera le même. La temporalité du film est longue, une sorte de quête du Graal, et les espaces naturels majestueux. Un film qui beaucoup de matière à s'interroger sur la nature de l'homme. Incontournable. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Bien que magnifique visuellement, et bien que je comprenne qu'il ait pu être considéré comme un chef-d'oeuvre du genre, je n'ai pas été des plus emballés, comme vaincu par le manque d'émotion qu'il nous propose. Le décor sert le film, mais l'histoire me paraît fade, vue et revue. J'essaye de me dire qu'il faut se remettre dans le contexte, mais déjà dans cette période pouvaient sortir des films bien plus poignants ou épiques. Ici, quelques hommes à cheval se baladent dans le désert, sans qu'on ne perçoive correctement le temps qui s'écoule. Les confrontations ne me paraissent pas intéressantes, il n'y a pas de discours particulier à en retenir non plus. Le classique des indiens contre les américains, une poursuite qui fait suite à un élément déclencheur peu subtil, une histoire rapidement écrite dans le but de tourner un énième film à Monument Valley. Peu de larmes sincères, un peu de tristesse, mais on passe vite à autre chose. John Wayne, bien que son personnage sorte enfin du parfait héros sans vice et sans reproche, m'a quelque peu agacé. Un résultat en demi-teinte pour un classique parmi les classiques.
La prisonnière du désert est souvent estimé comme le film majeur de John Ford. Il est dit dans La prisonnière du désert bien plus que son simple pitch, dans le tiraillement de ses personnages, de ce pays, et où Debbie s’impose comme un emblème de cette complexité séculaire, qui vient finalement interroger toutes les définitions de toutes les identités. Le film se déroulant dans un pays en ruines, après la guerre de sécession, se dégage de toute approche manichéenne, ce qui à nouveau si on recontextualise l’époque, est en soi une forme de prouesse.
Comme pour votre serviteur, quand les premiers westerns dans l’assiette étaient en mode spaghettis… Le style Ford, et plus généralement très américain, est plus difficilement comestible. Entre un burger et des carbonaras… Chacun choisira !! Mais il est impossible et serait très malhonnête de ne pas voir dans La prisonnière du désert une œuvre majeure, complexe, comme un tournant du genre, qui, sous des atours stéréotypés livre en réalité un message à haute intensité émotionnelle.
Le zoom est un travelling optique que John Ford utilise de manière rarissime. Il n'en revêt donc que plus d'importance lorsqu'il l'utilise dans le choix de la mise en scène. Nous pensons immédiatement à celui qui introduit Ringo Kid (John Wayne) dans La Chevauchée fantastique (Stagecoach, 1939), mais aussi à celui utilisé dans La Prisonnière du désert (The Searchers, 1956). John Ford fige la résolution de ce zoom avant effectué très rapidement, permettant ainsi d'attirer le regard du spectateur vers le visage du personnage principal, en l'occurrence Ethan Edwards (John Wayne). Que veut nous dire John Ford ? Sillonnant les territoires de l'Ouest à la recherche de sa nièce (sa fille ?) Debbie, la seule survivante de sa famille massacrée, kidnappée quelques années plus tôt par les Comanches, Ethan vient d'apprendre que deux anciennes prisonnières, deux jeunes filles blanches, ont été trouvées et emmenées, il y a peu, dans un fort de l'armée américaine. Une fois rendu sur place, il ne peut que déchanter face à celles qui ont gardé les stigmates de leur captivité.
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/03/de-limportance-du-zoom-chez-john-ford.html
Pourquoi aimons-nous ce film ? Pour de multiples raisons. Pour le personnage de John Wayne d'une noirceur impressionnante, raciste et réactionnaire. Et justement grâce à ce personnage, tout le talent d'acteur de John Wayne s'exprime. Il y a quelques plans de John Ford sur son visage, où il ne parle pas, mais c'est uniquement son visage et son expression, avec son regard, qu'il fait passer une noirceur insondable. Pourquoi aimons-nous ce film ? Pour une multitude de plans référentiels. Par exemple la porte qui s'ouvre au début du film avec la caméra à l'intérieur et la porte dans le noir et à l'arrière-plan les décors du désert, puis la caméra avance. Il y a aussi le même plan symétrique à la fin avec la porte qui se ferme pour terminer le film. Pour les plans où un personnage jette quelque chose à l'autre, en général à John Wayne, avec ou pas un plan de coupe au milieu: une gourde lancée, un chapeau. Des plans que l'on ne voit jamais habituellement. Pourquoi aimons-nous ce film ? Car le film décrit, même si c'est complètement faut historiquement, la Vallée de la Mort avec la vie de ses pionniers qui vivent au milieu des Indiens (hostiles bien sûr) et qui essaient créer une communauté et de vivre dans ce nouveau pays comme le dit un des personnages. Ce qui donne des scènes de vie de la communauté qu'adore John Ford et qui ne datent pas trop le film. Pourquoi aimons-nous ce film ? Parce que bien que le film soit une immense tragédie et conte le parcours sombre de personnages à la recherche sur plusieurs années d'un enfant enlevé par les Indiens, il contient quelques petits éléments de comédie et que ceux-ci ne sont pas trop datés et ont assez peu vieilli. Contrairement à certains autres films de John Ford ou d'Howard Hawks dont la constituante comique est par moment ridicule maintenant. Pourquoi aimons-nous ce film ? C'est pour la photographie magnifique et le format presque 16/9 utilisé qui mettent en valeur de magnifiques décors, c'est-à-dire la Vallée de la Mort aux USA of America. Néanmoins il faut reconnaître que sur le plan cinégénique c'est parfait.
Un grand western, réalisé par le maître du genre John Ford. John Wayne joue ici un rôle un peu à contre emploi par rapport à la plupart de ses autres personnages, cela dit il est très bon. La photographie est admirable pour un film de cette époque, les paysages de Monument Valley sont à couper le souffle, l'histoire offre plusieurs degrés de lecture ce qui est très intéressant. Pour autant ce n'est pas le western que je préfère. Plusieurs points ont assez mal vielli à mon goût nottament le traitement assez cliché des Indiens ou la musique assez viellotte. Quand à certains rebondissement du scénario ils me semblent bien vite expédié comme le retournement final. D'une façon générale je ne suis pas un fervant admirateur des westerns de John Ford mais cette "Prisonnière du désert" est un classique du genre à voir au moins une fois pour les amateurs de western.
Décors splendides et beaucoup de lyrisme pour cette Prisonnière du Désert (quel mauvais titre français soit dit en passant), film dans lequel John Wayne donne encore de toute son épaisseur à un personnage pas si glorieux, entre racisme et misogynie, dans une histoire de traque au long cours. Les longs développements offrent le temps d'explorer la psyché des personnages (parfois de façon très caricaturale), et le scénario installe suffisamment de péripéties pour tenir le spectateur, malgré quelques petites longueurs.
Rien a dire sur le choix des paysages, la lumiere, les couleurs. Par contre il y a quand meme des passages surjoué qui casse le film(surtout l'acteur Jeffrey Hunter qui joue Pauley)!!!! Et puis quelques passage de scenario incomplets ou inachevés. Surtout à la fin quand Wayne galoppe dingue vers debbie pour apparement la tuer puis au dernier moment, sans prevenir, il fait l'inverse du deroulement de tout le film!!!! Sinon cela reste agreable à regarder principalement pour monument valley.
Lorsque deux jeunes filles sont enlevées par des Comanches, Ethan Edwards, un vétéran de la guerre civile, lance une expédition pour les retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Considéré comme un classique de John Ford avec John Wayne, "The Searchers" ne m'a autant marqué que la plupart des gens. C'est vrai qu'il est très bien réalisé et qu'il est visuellement superbe à part les scènes en studio, mais le scénario a pris un sacré coup de vieux. Je ne sais pas pour l'époque, mais de nos jours, c'est quand même très léger. Le récit est totalement prévisible et surtout linéaire au point d'être ennuyeux. Le traitement est bien fade et à sens unique avec des cowboys montrés comme des victimes ou des héros et les indiens comme des bêtes. C'est presque tout le temps comme ça, mais il y a un vrai manque de nuance que l'on retrouve également dans le jeu de John Wayne qui est particulièrement imbuvable dans ce film. L'histoire n'est malheureusement pas passionnante et aucune scène n'est marquante, pas même les scènes d'action qui ne donnent pas vraiment satisfaction alors qu'elles se font longuement désirer. Bref, je suis peut-être passé à côté de quelque chose, mais j'ai trouvé ce film très moyen
Un western fascinant, on comprend là tout le mythe de l'Ouest américain, filmé ici avec amour, en technicolor, ces paysages sont d'une grande beauté. The Searchers est un monument du Cinéma, même si le style et les propos de ce film paraissent très datés aujourd'hui. La mise en scène est belle et soignée et les acteurs sont charismatiques.
La Prisonnière du désert, c’est avant tout une leçon de réalisation classique qui donne à la fois dans l’ampleur et dans l’intimisme, captant aussi bien les décors grandioses de Monument Valley (en Technicolor et Vistavision) que les petits gestes qui disent beaucoup. Le film s’ouvre avec un mouvement de caméra qui va de l’intérieur d’une maison vers l’extérieur, et se clôt par un mouvement inverse, avec une grande élégance en matière de poétique des espaces. Derrière la caméra, John Ford alterne par ailleurs des approches simples, frontales, et d’autres plus subtiles ou pudiques, via le hors-champ. Du hors-champ, il y en a aussi beaucoup dans l’histoire et le portrait d’Ethan Edwards, le personnage principal incarné par John Wayne. Entre autres non-dits et zones d’ombre : qu’a-t-il fait entre la fin de la guerre de Sécession et le moment où il entre en scène ? Comment connaît-il aussi bien les us et coutumes indiennes ? D’où vient sa haine profonde à l’égard des Indiens ? On ne le saura pas. Sa caractérisation est assez ambigüe. D’un côté : individualisme, racisme, violence, extrémisme. De l’autre : abnégation héroïque. Ethan Edwards est un homme déterminé à sacrifier sa nièce – qu’il estime “perdue” car tombée entre les mains des Indiens – et capable d’un revirement qui apparaît un peu plaqué. Le regard de Ford sur ce personnage laisse assez perplexe, quand bien même on peut louer son refus du manichéisme. Trouble et amer, laissant de côté le point de vue de la captive et la question finale de sa “réadaptation”, ce film n’apparaît pas forcément comme le plus exaltant ou le plus abouti de son auteur (en tout cas sur le fond), même s’il traverse le temps en demeurant l’un de ses plus connus et appréciés. On peut largement lui préférer Les Raisins de la colère ou L’Homme qui tua Liberty Valance.