Sympa sans plus. Premièrement c'est produit par Working Title, donc ne vous attendez pas à un film intellectuel, mais plutôt à une comédie romantique au schéma copié-collé sur ce que la comédie romantique anglaise a produit de meilleur : héros au fond du trou, rencontre avec une jolie fille, relation sexuelle, naissance des sentiments, relation sans orages et puis PAF! coup de tonnerre et relations orageuses. Prise de conscience et happy end final. Nouvelle variante : le tennis. Au travers le récit de l'exploit d'un modeste 119ème joueur mondial (histoire sans doute inspirée du cas Goran Ivanisevic, 125ème mondial, vainqueur de Wimbledon en 2001 en étant titulaire d'une wild-card), La Plus belle Victoire perpétue la modèle de la comédie label Working Title : pas du grand cinéma, mais des films assez sympas à suivre. Ce qui fait souvent la différence dans ces films, c'est le couple d'acteurs. Et ici encore il s'en sortent pas trop mal que ce soit Paul Bettany ou Kirsten Dunst. En bref, vite consommé, vite oublié, La Plus belle Victoire est un honnête divertissement, dispensable mais appartenant à cette catégorie de films sans ambition que l'on regarde pour se vider la tête. Petites informations au sujet du film : le grand Pat Cash (vainqueur de Wimbledon en 1987 au terme d'une grande finale contre le légendaire Ivan Lendl) fut conseiller technique sur le film et le monstre sacré du tennis John McEnroe (ennemi juré de... Lendl, roi de Wimbledon, chantre du jeu en service-volée qui fit les beaux jours du tournoi, on se souvient notamment de la finale de légende remportée par Borg en 1980 sur le score de 1-6, 7-5, 6-3, 6-7, 8-6) fait une apparition savoureuse en commentateur étrangement calme (d'ailleurs la personnalité des acteurs s'inspire clairement de ses célèbres "It's on the line!"). Mais si je me mets à parler tennis, on n'en aura pas fini...