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chrischambers86
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3,0
Publiée le 26 juillet 2010
En 1949, Elia Kazan tourne "L'hèritage de la chair", sur un thème presque identique à son prècèdent film "Gentleman's Agreement"! L'histoire d'une jeune infirmière noire, que tout le monde dans le Nord prend pour une Blanche, et qui tombe amoureuse d'un mèdecin blanc...Même si le film semble souffrir d'un certain statisme (il est èvident qu'on y dènonce le racisme mais timidement), Kazan fait dèjà preuve ici d'une grande maîtrise technique! Signalons que Lena Horne avait d'abord ètè pressentie pour jouer "Pinky" mais Zanuck pensa qu'une actrice blanche attirerait mieux le public blanc! Une oeuvre brûlante et remarquablement interprètèe par la sublime Jeanne Crain et Ethel Barrymore en vieille femme à la langue acèrèe mais au coeur d'or...
Certes, on est loin ici du meilleur de Kazan, mais cet "Héritage de la chair" permet au réalisateur de montrer une fois encore son savoir-faire en matière de mise-en-scène. Elia Kazan possède ce don comme nul autre de poser sur sa pellicule comme un filigrane d'émotion brute, quasi animale, qui marque chacun de ses héros. "Pinky" n'échappe pas à cette règle et le sujet entièrement tourné autour de son personnage permet à l'histoire de s'élever vers les sommets. Jeanne Crain, certes peu crédible en fille d'ouvrier noir, paraît comme transportée par ce rôle peu commun et imprime toute sa majesté au film.
Un mauvais Kazan reste de toute façon un bon film.Je voulais savoir pourquoi Ford avait déserté.Je pense que le sujet, avec cette histoire d'amour rajoutée, n'a pas du lui plaire car ce n'est pas Jeanne Crain qui tient la route ,bien que ses traits fins ne lui facilitent pas son rôle.Le "sergent noir" de Ford était bien noir et ici "Pinky" aurait mieux convenu à Kazan si elle l'avait été totalement car il s'agit d'un drame et pas d'un mélo comme "le mirage de la vie" de Sirk.Chaque metteur en scène ,aussi génial soit-il, ne peut pas tout tourner.Ce film démarre par un superbe moment d'émotion ,très certainement signé "Ford".J'ai reconnu le tempo de mon chouchou.Après ,Kazan alterne les hauts et les bas mais je le redis :avec un tel scénario et de tels dialogues ,il n'y avait pas de miracle à attendre.
Pinky devait être à l'origine réalisé par John Ford. Mais ce dernier abandonna rapidement, comprenant qu'il n'était pas le metteur en scène idéal pour ce film de dénonciation du racisme. En effet, les films de Ford sont trop insouciants, trop peu sérieux pour traiter un sujet aussi grave. C'est donc Elia Kazan, d'ailleurs sortant tout juste du Mur invisible, qui s'y colla. Certes, le film n'est pas aussi crédible qu'on aurait pu l'espérer : happy end de conte de fée, personnages trop stéréotypés etc. Mais l'histoire est réellement intéressante, et le personnage de Pinky est quant à lui suffisamment original. De nombreuses scènes sont de classiques dénonciations du racisme, et elles fonctionnent toutes : des policiers viennent au secours (croient-ils) de Pinky et l'appellent "ma'am" et dès qu'ils apprennent qu'elle est noire, c'est "hop, on l'embarque !" ; les insultes de l'odieuse Mrs Wooley etc. Certains diront que l'on reconnait un film américain à la présence d'au moins une scène de tribunal. C'est un peu exagéré, mais il faut reconnaitre qu'il y a en a beaucoup. On peut se demander si celle de Pinky était vraiment nécessaire. En tout cas, elle est elle aussi un témoin du caractère impressionnant de l'héroïne, qui gagne et ne fait qu'attirer la haine de tous les blancs de la ville (mis à part les médecins qui ont tous l'air d'être des saints), de même qu'elle préfère renoncer à un mariage confortable pour consacrer sa vie à une noble cause. Prenant la défense de grandes valeurs, glorifiant l'héroïsme des humbles, louant la justice, Pinky est assurément un modèle de film américain.
Beau film qui ressemble totalement à un témoignage. Il n'a pas la portée d'un film d'amour mais il rend compte du combat d'une femme qui retourne à ses racines et rend en même temps hommage à ceux qui ont cru en elle. Très beau.
Un film intéressant traitant du racisme avec mesure sans en faire des tonnes. La distribution d'acteurs est excellente et contrairement à ce qu'on peut ire ça et là, Jeanne Crain assure très bien son rôle principal. Ethel Waters, la chanteuse de Stromy Weather est un peu figée, mais la prestation d'Ethel Barrymore est remarquable. La montée dramatique gagne en puissance au fur et à mesure du film et atteint son paroxysme dans la scène de procès… pour hélas retomber comme un soufflé dans un final très bisounours, mais c'est un bon film bien maîtrisé qui ne tombe pas dans le piège du mélo.
Dénoncer le racisme en 1949 était un acte courageux et on ne peut que féliciter Darryl Zanuck et Elia Kazan pour ce film. Mais le sujet est tellement édulcoré et l'ensemble du film se révèle tellement prévisible qu'on ne peut pas totalement adhérer à «L'Héritage de la chair». De plus, le fait que certaines scènes ont été visiblement tournées en studio nuit gravement à la crédibilité de l'ensemble. Le film vaut quand même pour quelques scènes qui ont gardé leur impact et pour une interprétation irréprochable.