Cette deuxième partie du projectile intergalactique Mesrine est évidemment moins dense que la première ; c'est la descente aux enfers qui succède à la montée aux étoiles que nous avait offert l'incroyable début ; Mesrine tombe violemment et de haut, la réalité le rattrape et il ne se mesure plus. Le rythme est plus cadré sur la psychologie du personnage, laissant même apparaître de très rares longueurs, et même si elles sont vite rattrapées, elles freinent l'envolée spectaculaire qu'avait prise la première partie. Les rôles sont tout de mêmes formidables et l’allure d’ensemble possède une certaine grandeur, même si ça n’est pas à la hauteur du chef-d’oeuvre l’instinct de mort.
Dans la même lignée que le premier, donc un super cassel, une belle longée des années 70 et de belles senes. En revanche, vu la lourdeur de cette suite et le peu de nouveauté apporté, on se demande si les 2 opus n'aurait pas pu se réduire à un seul de 2h30 - 3h maxi. Et l'apologie du gangstère est vraiment une thèse qui me dérrange énormément.
Disons-le franchement, je ne voulais pas le croire en y allant car j’avais vraiment aimé ‘’L’instinct de mort’’, mais j'ai bien dû me rendre à l'évidence: ''L'ennemi public n°1'' est raté. Le traitement est le même que dans le premier volet mais il ne fonctionne plus. A rester focalisé sur Mesrine alors que ces agissements ont un retentissement national, Richet passe à côté de son sujet. On avait bien saisit le personnage dans ''L’Instinct de mort'', alors à quoi bon rester encore sur lui ? Il y avait tellement mieux à montrer : les retombés sur les médias, les hommes politiques, la guerre des polices... Bref, il fallait élargir ! Ici rien. En plus, à tellement vouloir montrer qu’il n’a aucune complaisance avec son personnage, Richet rate complètement la scène où Mesrine manque d’assassiner le journaliste de Minute, alors que celle-ci aurait dû être un des climax de l’histoire. Comme s’il avait eu peur qu’en la remettant dans son contexte, on l’accuse de vouloir la justifier. Il prend ainsi le public pour des idiots puisque de toute façon l’acte est injustifiable en lui-même. Bref, cette suite est une vraie déception. Que demande le peuple ? ‘’Lanvin est-il vraiment ridicule comme on a pu le lire ?’’ Non ! Je m’inscris en faux, je viens du sud (Hautes-Alpes) et je peux vous certifier que son accent passe très bien.
je ne sais pas trop bien entre lequel des deux volets mon coeur balance, toujours aussi plaisant c'est sûr... même si ce 2ième volet montre encore plus le côté obscur et la folie de Mesrine... Cassel, encore Bravo !!!
Plus sombre et plus violent que le premier volet, ce dernier chapitre est très rythmé. On y découvre un personnage narcissique, torturé par l'ambition et l'argent facile. Je le trouve même aux limites de la folie. Il était peut-être temps de le stopper définitivement bien que je ne cautionne pas du tout la manière dont cela a été fait. J'ai vraiment accroché sur ces deux films. On ne voit pas le temps passer et les acteurs sont vraiment très convaincants.
Un deuxième film et quasiment un deuxième type de cinéma. La présence de Cassel est sans contestation géniale. On croirait tous les acteurs sortis de leur véritable environnement personnel pour participer à la réalisation de ce film. L'intrigue de ce "2" est encore plus dantesque. On en redemande !
Toujours aussi percutant dans sa mise en scène, Mesrine poursuit son bonhomme de chemin, avec un rythme beaucoup plus soutenu, et des répliques toujours aussi percutantes. La tension qui monte crescendo en fait une biographie dont la fin est inévitable, et place définitivement Vincent Cassel dans les Grands du cinéma français.
Dans la continuité du premier opus, ce film ne déçoit pas du tout dans l'action, le suspense,... Toujours de grandes stars au rendez-vous. Dommage que Gérard Depardieu ne soit plus de la partie. Je trouve quand même que les acteurs secondaires sont moins importants que dans le premier volet. Vincent Cassel, absolument performant.
Cette suite est beaucoup plus sombre que le premier film, le personnage est plus inquiétant mais on s’évertue quand même à justifier les agissements de Mesrine, par exemple dans cette scène ou il laisse le journaliste pour mort, on insiste bien sur le fait que ce dernier est d’extrême droite pour minimiser le geste de Mesrine et le rendre « acceptable ». Donc grâce ou à cause de ca film Mesrine devient définitivement une légende française et sera glorifié par certains comme le « robin des bois » local, ce qu’il était loin d’être. On oubli de dire dans le film que parfois dans les banques qu’il braquait, il volait la paye des employés de certaines entreprises…..c’est un peu light pour un bandit qui se disait« d’honneur », enfin bref, tout ca pour dire que ce film est à mon goût très parti pris et que l’on donne une vision idéalisée donc faussée d’un simple malfrat comme tant d’autres sans foi ni loi qui n’hésitait pas à tuer.
Comme le premier, on ne s'ennuie pas une seconde, et le personnage franchement déjanté cette fois de "Mesrine, le retour" nous gratifie de quelques bonnes répliques. C'est ma foi un bon divertissement. Mais encore une fois, on a l'impression que le réalisateur a fait un "best off" des hauts faits de Mesrine, qu'il a simplement mis bout à bout. Il veut nous faire comprendre, à travers certaines conversations avec ses complices ou victimes, que Mesrine, malgré ses prétentions à incarner le parfait révolutionnaire, est un peu à côté de la plaque à ce niveau-là, et il réussit à nous éclairer un peu sur les "motivations" de son personnage. Le choix des seconds rôles est me semble par contre curieux : Amalric en braqueur : bof (après tout, François Besse lui ressemblait peut-être ?). Lanvin en activiste de l'extrême-gauche avé l'assent du Sud : pourquoi pas ? Ludivine Sagnier : un peu trop jolie peut-être... Et enfin, pourquoi nous dévoile-t-il la fin de l'histoire dès la première scène du numéro 1 ? Cette lenteur de la scène finale aurait fait tellement plus d'effet si on ne s'y était pas attendu.
Indissociable du premier volet, Jean-François Richet signe ici un film admirablement mis en scène avec une narration soutenue. Cassel est époustouflant dans son rôle de gangster révolté. On voit défiler la vie de l'ennemi public n°1 sans temps mort avec certes quelques imprécisions et vérités arrangées, mais tout biopic ne peut prétendre être en stricte conformité avec la réalité. La musique retranscrit parfaitement l'ambiance du film et les seconds rôles sont admirables. Du très très bon cinéma!