La deuxième Partie poursuit sur sa lancée ! Avec beaucoup d'allure.
Le Volet ultérieur débutait un cheminement et dessinait la carte psychologique d'un homme. Ce film y met un terme. L'idée génial de séparé le film prend ici tout son sens. Le choix est pertinent et judicieux et amène dans son escarcelle un développement intéressant et peaufiné avec soin. La mégalomanie et turpitudes de Jacques " Vire du Coq à l’Âne " pour reprendre cette vieille expression. Il est tour à tour touchant ou à contrario givré à souhaits. Sa traque l'esquinte physiquement aussi mais n'est rien avec sa psyché complètement altéré. Pour autant, il est clairement réaliste sur son sort ... Les liens qu'ils tissent sont questionnés et remis en causes, encore et toujours mais cette fois le déterminisme cède à la posture. Certaines séquences m'on rappelé Scarface.
Vincent Cassel est à son summum. Il carbure à pleine balle et se délivre des attentes initiales pour composé avec ses armes. Une prestation qui en vaut le détour. Mathieu Amalric ( Besse ) fait sa petite entrée lui aussi et il faut dire que l'effet est bien vu. La balance s'opère entre les deux. Ils s’interrogent mutuellement. Le petit jeu se réinstalle avec Gerard Lanvin ( Bauer ) mais le restant d'illusion s'est déjà plus ou moins tiré. Olivier Gourmet, Ludivine Sagnier, Michel Duchaussoy et les autres sont quand à eux remarquables.
Coté réal°, le soin est toujours de mise. Sublime esquisse et reproduction, nous habitons nous aussi ses lieux. L'atmosphère et l'ambiance générale du long métrage contribue pleinement à l’immersion. Jean-François Richet allume les mèches et regarde son travail avec application lui qui ici se livre corps et âmes.
Comme je l'ai déjà écris pour le précédent film, quasiment une décennie me séparais du dernier point de passage et je concède volontiers que ce laps impartit n'a en rien diminué mon estime pour ce dernier. Bien au contraire.
Je suis un peu dubitatif... pourquoi faire deux partie? Ce second volet est nettement moins intéressant. Le realisateur tombe finalement dans le piège du genre à vouloir faire une bio complète, dommage... Néanmoins cette histoire de Mesrine en deux parties est à decouvrir.
Un biopic détonnant bourré de scènes spectaculaires et audacieuses qui en font un un film d'action réellement bon. La vie de Mesrine était passionante et Vincent Cassel l'incarne corps et âme, faisant à la fois apparaître son côté classe et charmeur, et son côté monstrueux.
Ce deuxième et dernier volet de Mesrine par Richet est consacré à l'apothéose de la criminalité de Jacques Mesrine. De retour du Canada, Jacques Mesrine continue ses actes de banditisme. Dans ce film, on y voit un Mesrine qui s'évade, qui n'hésite pas à tuer, qui joue avec la Justice et les forces de police, on y voit un ennemi public. Mais est-ce vraiment ce qu'il est? Ne seraient-ce pas plutot les médias qui ont construit cette image? Dehors ou mourir, vivre au-dessus des lois, voilà le résumé de la vie criminelle de Jacques Mesrine formidablement réalisée par Richet et interprétée par Vincent Cassel!
Une bonne deuxième partie toujours dans le même esprit que la première. La réalisation est toujours aussi réussi que dans la première et l'interprétation toujours aussi magistrale ( Avec de nouveaux venus, notamment Mthieu Amalric dans le rôle du grand compagnon de Mesrine, Francois Besse ). Encore une fois on est scotché du début jusqu'à la fameuse fin, porte Bettancourt. Bien que moins intrigante que le première partie ( celle-ci est la période la plus "connue" de la vie de Mesrine ), cette suite reste riche en très bonnes scenes d'action, aussi bien réussis que le reste. Bref, une grande réussite riche en action et un grand film de gangsters dans l'ensemble.
Quand le cinéma français se permet de temps en temps de lâcher de l'argent dans ses productions et qu'en plus la production en question a pour sujet le plus grand hors-la-loi français de tous les temps, ça donne la saga Mesrine, qui, à mes yeux, est l'une des sagas françaises la plus aboutie. On aurait presque rien à nous reprocher face aux américains avec ces longs-métrages là : quand on a le privilège d'avoir un casting rempli comme celui-ci (Cassel, Depardieu, Lellouche, etc.), de posséder un budget pharaonique par rapport à la moyenne des autres longs-métrages français (45 millions € les deux films) et de nous proposer un tel spectacle visuel à l'écran, un scénario en béton, un investissement de chaque acteur dans le rôle qui lui est attribué, on pourrait presque se dire dans un élan d'amertume : "Quel dommage que l'on ait seulement que 2 films comme ça en France..." Mais je m'égare : un film éblouissant, riche en aventure et en intrigue, et qui nous dresse le portrait d'un homme qui dans le fond n'était pas qu'une grosse brute armée qui tirait sur tout ce qui bouge, mais celui d'un homme qui ne pouvait accepter l'injustice. Bravo M. Richet. Bravo M. Cassel. Le cinéma français vit encore grâce à vous !
La suite du biopic consacré à Mesrine est un peu moins prenant que "l'instinct de mort". L'époque, les années 70, était plus violente, plus glauque et Mesrine commence à montrer son vrai visage, celui d'un type sans scrupule, capable de torturer et laisser pour mort un journaliste ou de séquestrer un vieillard, tout en se trouvant des excuses en inscrivant ses méfaits dans un soi disant combat politique. Cassel est toujours formidable et les seconds rôles sont au niveau (Gourmet et Amalric en tête).
Là encore, Jean-François Richet démarre intelligemment les hostilités. Reprenant l'inévitable fin de ce gangster, c'est sur un Mesrine déjà mort que s'ouvre le film. En prenant le parti d'occulter ce qui s'est passé, il semble laisser en balance la question qui fâche: La police avait-elle besoin de tuer Mesrine? Partant de là, c'est en roue libre que Vincent Cassel donne vie à son personnage pour deux nouvelles heures. Plus sympathique que dans le 1er volet, les reparties cinglantes et l'égo de Mesrine et ce côté marginal "révolutionnaire" lui donne ce qu'il cherchait surement, les faveurs du peuple et pour le film, du spectateur. Moins noir que son prédécesseur, le film se concentre sur cette envie de gloire d'un homme qui se sait condamner à mourir par les armes. Epaulé par des seconds rôles impeccables (Mathieu Amalric en tête) mais manquants de profondeur, le mode opératoire reste le même, nous délivrer des tranches de vie de l'homme et du gangster même si le personnage perd en complexité pour gagner en exubérance. L'ennemi public numéro 1 conclue sans surprises et de façon moins inégale que le premier volet, le diptyque de la vie de ce braqueur de banques. Pourtant, malgré quelques trop rares séquences touchées par la grâce, on a quand même l'impression d'être passé pas loin d'un excellent film.
Suite culte autant que le premier volet. Une réalisation au top de Richet et Cassel toujours aussi talentueux et charismatique. Je suis pas fan de cet acteur, mais dans ce film c'est un "performer" qui se transforme physiquement pour suivre l'évolution et l'âge du personnage. Ce chapitre est aussi passionnant que le 1er scénaristiquement. Le point positif et ce que j'apprécie énormement dans ce biopic (1er et 2ème volet) et qui est difficile, c'est de raconter la vie au mieux d'un gansgter en essayant de le rendre ni trop sympathique, ni trop antipathique. Richet et Cassel ont essayé de tenir une ligne droite pour expliquer sans glorifier ses actes. La psychologie des personnages a été réellement travaillée. Pour moi chef d'oeuvre du biopic/gangster tout simplement, c'est trop rare en france, chapeau bas à Langmann/Richet/cassell qui ont ressuscité le genre. A posséder.Culte.