Pour une fois, le titre est racoleur, mais véridique ! "La frusta e il corpo" démarre dans un sinistre château gothique, où revient le fils aîné, jadis chassé pour mauvaise conduite. Celui-ci aura tôt fait de séduire son ex-conquête, la femme de son frère, à l'aide d'une relation sado-maso où il lui fouette le corps !
Honnêtement le premier acte est séduisant. Déjà, on a Christopher Lee qui joue une pourriture dans une ambiance horrifique gothique. Puis le début du récit est enflammé, avec ce sado-masochisme osé pour l'époque ! La censure italienne n'apprécia d'ailleurs que très peu la chose...
Enfin, il y a cette ambiance visuelle assez classe. Le château glauque aux sombres recoins, et les couleurs qui alignent les éclairages bleus et violets cauchemardesques.
Le souci, c'est que l'illusion ne tient pas très longtemps. L'histoire a tendance à tourner en rond dans les décors, sans vrai suspense. Tandis que certains plans sont beaucoup trop sombres pour être totalement lisibles (et pourtant j'ai vu une copie en qualité HD !). Et question acteurs, à part Christopher Lee qui a toujours de la prestance, on ne peut pas dire que les autres soient des plus expressifs...
Le scénario contient néanmoins des idées intéressantes, qui louchent vers le thriller psychologique.
Nevenka est-elle folle, ou réellement possédée par le fantôme de Kurt, dans une extension surnaturelle de leur relation S&M ?
Mais il faut bien dire que ça ressemble pas mal à "The Pit and the Pendulum", en moins bien. Et pour cause, Ernesto Gastaldi, le principal scénariste, avait reçu pour mission de faire un film dans l'esprit de celui de Roger Corman.