L’idée est franchement sympa, la réalisation très mièvre l’est par contre beaucoup moins. Que je n’aime pas le cinéma américain quand il se fait aussi conventionnel.
Héros Malgré Lui est un film assez sympathique qui m'a toutefois assez déçu. Je m'attendais à une comédie très drôle et je dois dire ne pas avoir beaucoup ri. Le film est surtout à voir pour les acteurs, excellents. En particulier Dustin Hoffman, dont on ne se lasse jamais.
Une bonne comédie dramatique qui met surtout l'accent sur le monde pourri des médias, avec d'excellents comédiens, et cependant une fin des plus douteuses. A voir...
Stephen Frears signe avec "Hero" (à ne pas confondre avec "Ying Xiong" également titré "Hero" en occident...) une fable assez cynique mais non dépourvue d'humanité sur l'héroïsme civil de notre époque, et y critique les médias hypocrites avides de sujets brûlants et de misère à filmer. Bénéficant d'un Dustin Hoffman épatant et d'une charmante Geena Davis, cette comédie dramatique amène quelques seconds rôles inattendus (Tom Anrold, Chevy Chase, Andy Garcia...) et se révèle finalement très agréable, l'humour subtil faisant souvent mouche.
Le film lui-même est à tiroirs. On croit d'abord que cette comédie cynique est du Capra à l'envers. De l'anti-Capra. Erreur : c'est du vrai Capra. Car le cynisme, chez Frears, ne s'exerce jamais sur ses héros mais sur leur environnement. Cet environnement lui-même cynique qui les a rendu tels. Pour le couple homosexuel déchiré de Prick up, pour Sammy et Rosie qui s'envoient en l'air à temps et à contretemps, Frears n'a que de la tendresse. Oh, une tendresse ironique et navrée, qui ne masque pas leurs faiblesses, leurs dérives ou leurs utopies... Mais tendresse tout de même. Ici, c'est envers la télévision, symbole de tous les pouvoirs, c'est envers ces hommes qui méprisent, mentent et manipulent que Frears est sans pitié. Mais il ne juge ni Bernie ni John, ces pauvres diables qui se débrouillent comme ils peuvent pour tenir en équilibre sur le fil de la vie exactement comme sur cette corniche jusqu'où les traque une caméra TV. Frears réussit ce prodige d'être à la fois cynique et humaniste. En plus, Héros malgré lui est drôle. Irrésistiblement drôle. Drôle à la manière d'une fable de Mark Twain. Drôle à force d'ironie. Drôle parce que Bernie LaPlante, le bien-nommé, qui voulait mener la vie la plus végétative possible pour ne pas donner prise à l'adversité, finit par prendre la vie à bras-le-corps. Pour se retrouver là où il a toujours refusé d'aller : dans la fosse aux lions.
Le peuple est fatigué, le peuple mène un train de vie morose mais, donnez au peuple un événement qui sorte de l'ordinaire et, soudain, chacun sentira une vague d'héroïsme monter en lui. Tout ça pour dire que j'adore le thème de ce film, qui tourne en dérision le pouvoir de la télé sur les foules et cette éspèce de starisation qui ne cesse de nous tourner la tête. Dustin Hoffman campe un personnage bougon à souhait avec le talent qu'on lui connait tandis qu'Andy Garcia nous emeut avec son héros plein de bonne volonté. Et autour, les spectateurs, les journalistes, le public qui est, à mon sens, le point le plus drôle et interressant du film. Durant tout le film, nous, spectateurs, savons la vérité mais, nous voyons également ce que la TV fait croire à l'américain moyen. A voir!
Une oeuvre méconnue qui met en lumière le pouvoir de manipulation des médias, la lutte des exclus de la société américaine pour leur survie et où se cotoyent humour et émotion.
Excellent. Sincèrement excellent. Une comédie hollywoodienne comme on les aime, mais avec une morale plutot sympa, et toujours des acteurs géniaux. Dustin Hoffman mène la danse, et il s'y prend bien, tellement bien qu'il nous rend son personnage de connard public n°1 vraiment attachant. Peut etre que le scénario ( impeccable) y est pour quelque chose, puisque les situations cocasses et autre nous émuent les unes après les autres. Pas à en tomber par terre, c'est certain, mais à deguster avec plaisir. Un petit bonheur comme seul l'Amérique sait nous en donner.