Avis : Voyage à deux - Page 2

Un drame sentimental qui prend la comédie romantique à rebours en partant d’un couple en pleine désagrégation pour remonter sous forme de flashbacks aux différentes étapes de leur relation (un peu comme avait voulu le faire plus lourdement Ozon dans 5x2). La légèreté domine, mais le début conditionne une vision plutôt pessimiste du couple, entre usure de la répétition et fatalisme. La fluidité du montage crée peu à peu l’émotion, un peu à la manière du cinéma de Claude Sautet, avec en plus une très belle musique d’Henri Mancini. Le film aurait pu être un (petit) chef-d’œuvre s’il n’était pas plombé par une durée excessive (j’enlèverais pas loin de trente minutes) et, plus accessoirement, par certains effets de mise en scène assez désastreux, comme l’utilisation trop fréquente du zoom, quelques accélérés et même un arrêt sur image. Le film reste très agréable et Hepburn est comme toujours parfaite.

En fait, la question sans réponse du début à la fin du film est: pourquoi est-elle amoureuse de ce gros beauf ??? (que ce soit quand ils se rencontrent ou plus tard) Le scénario n'apporte aucune réponse à cette question clé, et c'est une énorme lacune car si on ne sait pas pourquoi elle l'aime, comment peut-on comprendre s'ils doivent ou non rester ensemble. Fan d'Audrey Hepburn et du cinéma des années 60 & 70, je souhaitais vraiment voir ce film, mais ce fut une énorme déception

Véritable parti pris dans la narration, la structure chronologique et le scénario (à vrai dire, on ne sait jamais vraiment ce qu'il va se passer), ''Voyage à Deux'' est un chef d'oeuvre hybride dénonçant les méfaits du mariage, ou comment celui-démystifie et banalise. Mais c'est aussi aussi l'éloge des moments passés à deux, lorsque le contexte s'évapore et que seuls, Finney et Hepburn se dressent au milieu de leur propre histoire. C'est un film d'amour (l'émotion atteint parfois des sommets vertigineux), mais au même titre qu'un film de guerre (comment se survivre l'un à l'autre?) , Audrey Hepburn y est admirable en ''petite provinciale de rien-du-tout" transformée, par le temps et l'argent, en bourgeoise froide et sévère. Albert Finney est un ours tendre, parfois cruel et insensible, mais amoureux plus que tout et incroyablement touchant lorsque sa virilité s'ébranle. Bref, une belle, vraie, histoire de couple, rare et intense, désespérante mais pleine d'espoir aussi. C'est bien là le paradoxe de l'amour...

Sur le papier, ce film de Stanley Donen (1966) a tout pour plaire. Un couple réalisateur / actrice qui reste sur un succès majeur (Charade), une Audrey Hepburn malicieuse, un scénario ambitieux. Le synopsis est en effet complexe et intrigant : un couple se fait et se défait lors de plusieurs voyages du nord au sud de la France, dans un montage qui suit la progression géographique tout en entremêlant les époques.

Le travail du scénariste Frederic Raphael (Eyes wide shut), comme il l'explique très bien dans le bonus du DVD, est extrêmement recherché et ... directement inspiré de son histoire personnelle.

Malheureusement, le résultat à l'écran est globalement décevant, notamment par la faute d'Albert Finney, qui se révèle ici être un bien piètre acteur. Il joue avec des gants de boxe et des chaussures de ski un personnage qui devrait être aérien. Le film serait bien meilleur si Paul Newman avait pu jouer ce rôle, comme l'évoque Raphael.

Le scénario, aussi brillant soit-il, est parfois tellement sophistiqué qu'il peine à générer une véritable émotion, et d'un point de vue formel, le film a assez mal vieilli (couleurs ternes ou trop vives, effets de mis en scène lourdingues, dialogues appuyés).

Une belle et touchante comédie sentimentale sur l'amour qui se désagrège au sein d'un couple, filmée en flash-back et servie par la magique Audrey Hepburn.

Audrey Hepburn et Albert Finley incarnent un couple qui se forme, se chamaille et se sépare, le tout dans trois temporalité différentes.
La tonalité est clairement douce amère, avec des vrais moments de joie, notamment sur la plage ou dans les situations cocasses au bord de piscine et de tenues d'Audrey Hepburn les plus affriolantes les unes que les autres.
L'analyse est au cœur du sujet : qu'est-ce qu'un couple, et comment peut-il tenir ? Le doux minois d'Audrey pourrait, à lui seul, être une réponse.

Malgré un concept attirant et une mise en scène fluide, le film perd tout intérêt par l'accumulation de clichés de ce couple passablement détestable, elle hystérique inconstante sexy et lui volage jaloux dédaigneux. Bien artificiel finalement...

Joanna (Audrey Hepburn ) et Mark (Albert Finney) se sont rencontrés douze ans plus tôt lors d'un voyage sac à dos vers la Côte d'Azur. Ils se sont séduits, aimés, mariés et ont eu un enfant. Chaque année, ils reprennent le même chemin. Mais, comme d'ailleurs ils en avaient eu le pressentiment, leur couple subit de plein fouet l'usure du mariage. Se soldera-t-il par un inéluctable divorce ?

En 1954, Roberto Rossellini mettait en scène un couple d'Anglais au bord du divorce en vacances à Naples. Le ton de "Voyage en Italie" était grave voire tragique. La baie de Naples, filmée en noir et blanc, n'avait rien d'un décor de carte postale.

Sur le même sujet, Stanley Donen tourne douze ans plus tard un film tout différent. La fantaisie rafraîchissante des années soixante est passée par là, qui donne à la femme plus d'autonomie - même s'il reste beaucoup à faire et que la passivité souriante de Joanna face à la muflerie assumée de Mark en choquera plus d'un.e La présence de Stanley Donen derrière la caméra, l'auteur de quelques unes des comédies musicales les plus joyeuses de l'histoire du cinéma ("Chantons sous la pluie", "Drôle de frimousse"), explique aussi le ton léger du film.

"Voyage à deux" est un film à regarder l'été, qui se déroule exclusivement durant cette saison vacancière à travers la France ou sur son littoral méditerranéen. Un montage compliqué mais toujours fluide joue à saute-mouton avec les époques, qu'on reconnaît grâce aux voitures de plus en plus coûteuses de Mark et aux toilettes de plus en plus sophistiquées de Joanna signées Paco Rabanne ou Mary Quant.

"Voyage à deux" vaut beaucoup par le jeu de ses acteurs. Dans les seconds rôles, on reconnaît quelques gloires passées du cinéma français : Claude Dauphin, Georges Descrières… On aperçoit Jacqueline Bisset dans l'un de ses tout premiers rôles dont la jeunesse et la beauté aimantent la pellicule. Mais surtout, "Voyage à deux" est un hymne à Audrey Hepburn - que Stanley Donen avait déjà dirigée dans "Drôle de frimousse" et dans "Charade". À trente-sept ans, elle est au sommet de sa gloire. Sa silhouette gracile, ses yeux de biche, son sourire malicieux ont fait d'elle une star. Un an plus tard, elle décidait d'arrêter sa carrière pour se consacrer à l'aide humanitaire à l'enfance.

Une histoire d'amour particulière. Beaucoup de paroles et d’ambiguïté dans le devenir du couple. On ne sait pas s'ils sont mariés avec un enfant ou simplement en concubinage. Rien de bien dérangeant pour le scénario qui semble exploiter plusieurs possibilités. Le couple s'aime et se chamaille sans arrêt tout du long. Aussi magnifique qu'imparfait, c'est un joli film des années 60 avec les tenues, les voitures et les personnages du "gendarme" ;)

Voyage à deux (titre original : Two for the Road) est un film américano-britannique réalisé par Stanley Donen, sorti en 1967
par le réalisateur de chantons sous la pluie Le montage est très intéressant : les quatre voyages sont mélangés, on passe d'une période à l'autre par un lien géographique (les deux voyages sont passés par là) ou par une situation similaire. Les époques sont différenciées par les changements de voitures, et surtout les tenues d'Audrey Hepburn, signées Paco Rabanne ou Mary Quant. la musique est composé par henry mancini e film raconte l’histoire d’un mari et d’une femme qui examinent leur relation de douze ans lors d’un voyage en voiture dans le sud de la France Raphael a reçu une nomination à l’Oscar du meilleur scénario original, Hepburn a reçu une nomination aux Golden Globes pour la meilleure actrice – comédie cinématographique ou musicale, et Henry Mancini a reçu une nomination aux Golden Globes pour la meilleure musique originale. La chanson thème du film, « Two for the Road », a été composée par Mancini, avec des paroles de Leslie Bricusse. Mancini, qui a composé de nombreuses chansons thématiques notables pour des films, y compris « Moon River » pour Breakfast at Tiffany’s, considérait « Two for the Road » comme son préféré. La chanson a été interprétée dans le film par Monica Mancini (née en 1952), une artiste américaine nominée aux Deux Grammy Awards et concertiste pour Concord Records. Elle est la fille de Henry Mancini et de la chanteuse de studio Ginny O’Conner Mancini.
Les voitures présentées dans le film, conduites par le couple ou conduites par eux, comprennent un roadster Mercedes-Benz 230SL blanc, une MG TD, une Triumph Herald, un coupé Alfa Romeo Giulietta Sprint[3], un VW Microbus et un Ford Country Squire; les voitures sont souvent utilisées pour rétablir la période de temps après un saut. Dans une scène de ce film, Audrey Hepburn apparaît vêtue d’un pantalon en PVC noir brillant conçu par Paco Rabanne. Le film a été classé n ° 57 sur les 100 ans de l’American Film Institute .

Joanna (Audrey Hepburn) et Mark (Albert Finney) se remémorent les différents moments de leur relation : les débuts, les premières disputes, les questionnements…
Ce film est à la fois romantique (au début de la rencontre), amer (quelques années après la rencontre), souvent drôle (notamment les scènes où le couple voyage avec des amis qui ont une fille - Ruthy - qui mène ses parents par le bout du nez). C’est intéressant de voir l’évolution de ce couple au fil des années et des événements de leur vie.
Le montage est intelligent, non chronologique. On passe d’une époque à une autre en fonction des thèmes abordés ou des lieux, en passant par des transitions vraiment intelligentes, j’ai trouvé le film finalement très moderne.

Rares sont les comédies romantiques qui savent décortiquer avec autant de justesse une relation de couple sur le long terme qu’a pu le faire cet étonnant film de Stanley Donen. En juxtaposant trois temporalités dans une narration que l’ingénieux montage s’évertue à déstructurer, Voyage à deux nous offre un constat assez fataliste du devenir d’un couple qui va, d’années en années s’enfermer dans une routine autodestructrice. Même si, entre autres effets scénaristiques, un meilleur vieillissement des personnages aurait facilité au spectateur de se retrouver plus facilement dans ses bonds dans le temps, dès lors que l’on a saisi la chronologie des évènements on réalise à quel point le récit est merveilleusement construit et l’on peut alors profiter de ses scènes amusantes qui alternent avec des passages dont le romantisme transcende la beauté que le réalisateur donne aux paysages de la campagne française. Mais le charme de cette histoire d’amour en perte d’intensité ne serait rien sans les prestations exemplaires et pleines de subtilité d’Atlbert Finney et d’Audrey Hepburn qui forment un couple dans lequel chacun aimerait se reconnaitre.

Qui sont ces gens assis qui n'ont rien à se dire?
Des gens mariés....
C'est le résumé en gros du film. Le reste est une variation du couple où les scènes s'enchaînent avec douceur, tendresse et âpreté. Une vision plutôt amère, d'un romantisme presque naïf, bien adapté à cette histoire d'amour naissante et mourante. Triste dans son propos mais enthousiasmant dans son traitement.

Un homme, une femme..: Voyage à deux.

L'originalité du film tient par son mixage de plusieurs souvenirs de voyage afin de suivre l'évolution du couple et leur remise en question. Brillamment réussie cette mise en scène est servie par deux excellents comédiens rayonnant de beauté et de vivacité ainsi que de beaux décors naturels. L'introspection est réussie et le spectateur conquit.