L’essentiel du budget de SEMINOLE fut investit dans le casting (Rock Hudson, Barbara Hale, Anthony Quinn, Richard Carlson), plutôt bon d’ailleurs, si bien que les affirmations de troupes importantes restent des mots, même si l’excellente bataille des marais ferait croire à plus de moyens, montrant au passage une certaine maitrise de la part de Boetticher. Parallèlement à cette histoire de soldats, la relation amoureuse du trio est filmée avec beaucoup de retenue. Il est néanmoins possible de trouver l’officier commandant caricatural mais c’était le cas des deux tiers d’entre eux dans les guerres indiennes dès que l’histoire des Etats Unis est regardée de plus près. Historiquement, sous couvert du drapeau blanc, leur chef, ainsi que son escorte, fut arrêté et déporté en Virginie (ou il décéda l’année suivante), si bien qu’à ce jour (décembre 2016) il n’existe aucun traité de paix entre les Séminoles et les Etats Unis. Ceci explique sans doute pourquoi la fin est bâclée et peu crédible, le réalisateur et le scénariste cherchant sans doute à se débarrasser au plus vite du bobard et Boetticher de passer à côté d’un grand film.