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Bryce
2 abonnés
94 critiques
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5,0
Publiée le 9 septembre 2008
Un film à (re)dévouvrir d'urgence. Pour moi le meilleur d'Abel Ferrara. L'ambiance, l'histoire et les personnages nous font vraiment passer un bon moment. Immanquable!
Dans les annèes 80(s) A.Ferrara réalise "Fear city", un film qui raconte la traque d'un tueur en série franchement sadique, en effet, le tueur s'en prend uniquement aux stripteaseuses (pour nettoyer la ville de ces tentatrices si l'on s'en réfère à la thématique dominante chez le cinéaste new-yorkais) et de manière assez cruel. Ferrara pour son 3eme ou 4eme film impose d'ores et déjà une ambiance trés urbaine avec des rues qui sentent mauvais, des neons clignotants, des camés et malfrats à la petite semaine. Il ballade sa caméra dans toute sorte de coin et avec un talent si caractéristique, parvient à glorifié quelques profanations (si l'on s'en tient aux textes bibliques). C'est toujours les petites gens qui l'intéresse, surtout ceux qui se cherchent une rédemption, içi Tom Berenger. Ancien boxeur, il se voit peu à peu obliger de retomber dans la violence pour retrouver la sérénité et en même temps régler les problèmes financiers de son club. On peut voir dans "Fear city", tout les prémices des sujets ferraresque mais le traitement n'est pas encore aboutit, ni la rigeur de l'histoire. Il fait preuve d'une simplicité malvenue pour nous conter la traque du tueur en multipliant les grosses ficelles. Mais le montage, les couleurs, et la complicité qu'il fait doucement passer entre ses personnages font leurs effets. Il prend une histoire de seconde zone pour mettre en valeur une ambiance et des esprits torturés.
"Fear City" est le premier Ferrara que je vois et franchement je pense que ce n'était pas le meilleur film pour appréhender ce réalisateur car il est plutôt à ranger dans les polards de série B. En effet, dès les premières minutes ont fait une overdose de stripteaseuse (enfin c'est pour nous mettre en condition, Ferrara voudrait-il nous faire partager le dégoût de son tueur dégénéré ?). Ensuite on passe la série des lieux communs : les italiens, la guerre des gangs, le héros torturé qui semble une grosse brute mais qui cache au fond de lui des blessures et un coeur sensible, la femme qu'il aime qui pour relever le tout est bi et a un tatouage sur la fesse gauche et le must : le tueur qui connait l'anatomie humaine par coeur et qui évidemment s'entraine à ses mouvements de karaté nu après avoir écrit dans son journal intime que son but c'était de nettoyer la ville (quoi de mieux que couper les doigts des tripteaseuses ?). Bref, le tout est plus que prévisible, le combat final est tellement conventionnel qu'on en rit et Mélanie Griffith n'a jamais eu l'air aussi nunuche (disons qu'elle sait bien dégraffer sa robe à paillette). En clair, je déconseille fortement !