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gimliamideselfes
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3,0
Publiée le 9 avril 2012
Je ne connais pas Ferrara et vu que j'aime commencer des filmographies par des films un peu Hors Sujet par rapport au reste et que j'avais ce film qui traînait (sans commentaire) c'est par celui là que j'ai commencé. Je ne savais pas à quoi m'attendre si ce n'était à un porno. Et pour être un porno, s'en est un, un vrai. Je ne pense pas qu'il faille attendre autre chose qu'un prono tout à fait classique sur le fond, tout est prétexte à des scènes de sexe non simulée filmée en gros plan, voir inserts. Mais là où Ferrara rend son film vraiment intéressant, c'est par la mise en scène. Il me semble que c'est son premier film, et le gaillard a déjà des choses à filmer, des choses à dire avec sa caméra. Alors non ce n'est pas un grand film, mais quand même, en dépit du genre qui impose énormément de sexe, et finalement que peu d'histoire et de personnages, contrairement aux films érotiques qui permettent plus de liberté, et dont il est plus facile d'en trouver des très bons (Pasolini en est la preuve), Ferrara s'en sort très bien. On a une scène de sexe dans des toilettes avec en musique de fond une sorte de rock planant, et bien c'est filmé comme si les deux dansaient, et ça a quelque part une sorte de beauté malgré tout. Après le film a aussi ses scènes quelque peu super crade, je pense à une scène d'inceste/viol où deux soeurs violent leur père (oui oui vous avez bien lu) dans son sommeil. Bon c'est marrant à regarder du coup, ça a une dimension sadienne, mais ça reste bien crade, mais je suis très surpris de voir ça dans un film (déjà que l'inceste m'avait surpris chez Sade, alors ça me surprend encore plus au cinéma). Toutes les scènes ne sont pas égales, mais il y a un véritable effort fait sur le montage, proposant des choses tout à fait sympathiques. Mais bon, 1h c'est trop long, parce que les scènes de sexe ne sont pas très originales, et même si certaines sont bien filmées, après deux ou trois fellations je baille gentillement, et à la fin j'ai qu'une envie, que ça s'arrête. Le vrai problème du film est la répétitivité de ses scènes pornos. Le scénario quant à lui est très simple, mais bon, les scènes de narrations ne sont pas trop mal, ce qui empêche le film de sombrer dans la médiocrité. On peut dire qu'on a un porno qui se défend bien, et qui parvient à être sympathique, de plus ici pas d'excuses féministes ici genre le porno montre les femmes comme des objets (ce qu'elles sont en fait, tout comme les hommes en sont aussi, quel homme n'aime pas être l'objet sexuel d'une femme ?) puisqu'on est principalement du côté féminin (enfin principalement... uniquement serait le bon mot), et on voit cette femme qui utilise tous les hommes pour se faire jouir. Bref film sympa, même si redondant à la longue.
On ne va pas se mentir, Nine lives of a wet pussy (1976) est l’exemple même du film porno auquel on n’aurait jamais prêté attention si ce dernier n‘avait été réalisé par un grand nom du cinéma (sous le pseudonyme "Jimmy Boy L."). En effet, Les "9 vies d’une chatte humide" a été réalisé par Abel Ferrara, à qui l’on doit notamment le rape and revenge L'ange de la vengeance (1981) ainsi que le célèbre polar Bad Lieutenant (1992).
Le film met en scène une certaine Pauline, une riche héritière new-yorkaise qui s’adonne aux plaisirs charnels avec des prolétaires (c’est sans doute plus excitant de se taper des prolos que de richissimes hommes d’affaire de Manhattan). C’est ainsi que l’on suit Pauline dans ses nombreuses parties de jambes en l’air (notamment un palefrenier et un pompiste), qu’elle n’hésite pas à raconter en détail auprès de Gypsy une cartomancienne spécialisée dans le tarot.
Typique du cinéma X underground new-yorkais des 70’s (réalisé à l’arrache et sans argent), le film s’avère assez vite décevant, n’ayant absolument rien d’original à nous proposer. 4ans après les œuvres (cul)tes telles que Gorge profonde (1972) ou encore Derrière la porte verte (1972), Ferrara surf sur la vague de l’âge d’or du X sauf qu’il se contente de filmer sans réelle conviction (les plans sont relativement laids), porté par une mise en scène hasardeuse (en brisant le 4ème mur et des gros plans où l’on ne distingue rien). Le film ne nous épargne rien en se voulant faussement scandaleux, avec cette improbable scène où deux sœurs vont volontairement rendre ivre (et inconscient) leur propre père afin d’abuser de lui sexuellement (!).
A noter enfin, que le film serait adapté du roman "Les Femmes blanches" de François DuLea, ce qui est parfaitement faux, le roman et l’auteur n’existent pas, il s’agit simplement d’une référence à Francis Delia, le chef op’ du film (crédité sous le pseudonyme de "Francis X. Wolfe").