George gère comme il peut un hôtel quelconque de Miami. Il est amoureux de Mary, la femme d'un général dominicain guère affable. Plusieurs personnages vont lui tourner autour, générant une série d'événements.
Abel Ferrara, c'est du quitte ou double ! On peut tomber sur du navet sans intérêt, ou des vraies propositions. Etant donné que "Cat Chaser" a été allègrement oublié depuis sa sortie, je vous laisse deviner ce qu'il en est... Oui c'est un beau ratage !
Il se raconte que la production ne fut pas de tout repos. Le tournage aurait été un enfer pour Kelly McGillis, qui se prenait régulièrement la tête avec Peter Weller et Abel Ferrara. Elle le qualifiera en 2001 de pire expérience de sa vie... sachant qu'elle a subi des agressions par le passé. Et les producteurs charcuteront complètement le film.
Il existerait quelques part une version longue, jamais éditée en vidéo, ce qui ne m'étonnerait pas. La version remontée dure 1h30 et s'avère très bancale. Le récit met du temps à décoller, affiche des sous-intrigues ou personnages inutiles. Par exemple ce volet sur la participation de notre héros aux combats lors de la révolution dominicaine de 1965, qui ne servira à pas grand chose.
Et puis il y a cette voix-off omnisciente, elle-aussi sans intérêt. Elle sert surtout à meubler des transitions pour économiser du temps. Peter Weller avait refusé de la doubler, par conséquent c'est un autre acteur, embauché pour l'occasion, qui assure cette narration balourde.
L'image est fade, on a l'impression de voir un téléfilm de l'époque. Si ce n'est quelques scènes de nu parfois crues (nudité masculine frontale, chose rare aux USA), mais totalement gratuites.
Le film se réveille tout de même dans le dernier acte. C'est franchement peu cohérent, toutefois il se passe au moins des choses. Mais surtout, "Cat Chaser" peut s'appuyer sur sa jolie distribution. Kelly McGillis en femme fatale, Tomas Milian général expéditif, Charles Dunning en ex-flic fourbe, Frédéric Forrest en paumé de passage. Et Peter Weller, en période post-"Robocop".
Pas de quoi fouetter un chat.