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Caine78
6 693 abonnés
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1,0
Publiée le 27 août 2019
Jusqu'ici plutôt séduit par le cinéma d'Abel Ferrara, cette impression a été mise à mal cette année avec la découverte de ce « Cat Chaser » et surtout l'effroyable « Welcome to New York ». Pourtant, cette adaptation d'un roman d'Elmore Leonard évoquant l'intervention américaine durant la guerre civile dominicaine avait de quoi interpeller, les premières minutes confortant cette impression. Impression toutefois bien éphémère tant le réalisateur semble se désintéresser très vite de son sujet au profit d'un « thriller » bavard et faussement torride, alourdi par une voix-off plutôt pertinente au départ, souvent assommante de vacuité par la suite. Le rythme s'accélère un peu dans la dernière ligne droite, le casting trois étoiles (le duo Peter Weller - Kelly McGillis (whaou) soutenu, entre autres, par Charles Durning et Frederic Forrest : on fait pire) évitant également le naufrage total, mais c'est vraiment trop peu pour empêcher cet intrigant projet d'être un non-événement total, en espérant que cette série noire « ferrarienne » s'interrompra lors de ma prochaine découverte...
George gère comme il peut un hôtel quelconque de Miami. Il est amoureux de Mary, la femme d'un général dominicain guère affable. Plusieurs personnages vont lui tourner autour, générant une série d'événements. Abel Ferrara, c'est du quitte ou double ! On peut tomber sur du navet sans intérêt, ou des vraies propositions. Etant donné que "Cat Chaser" a été allègrement oublié depuis sa sortie, je vous laisse deviner ce qu'il en est... Oui c'est un beau ratage ! Il se raconte que la production ne fut pas de tout repos. Le tournage aurait été un enfer pour Kelly McGillis, qui se prenait régulièrement la tête avec Peter Weller et Abel Ferrara. Elle le qualifiera en 2001 de pire expérience de sa vie... sachant qu'elle a subi des agressions par le passé. Et les producteurs charcuteront complètement le film. Il existerait quelques part une version longue, jamais éditée en vidéo, ce qui ne m'étonnerait pas. La version remontée dure 1h30 et s'avère très bancale. Le récit met du temps à décoller, affiche des sous-intrigues ou personnages inutiles. Par exemple ce volet sur la participation de notre héros aux combats lors de la révolution dominicaine de 1965, qui ne servira à pas grand chose. Et puis il y a cette voix-off omnisciente, elle-aussi sans intérêt. Elle sert surtout à meubler des transitions pour économiser du temps. Peter Weller avait refusé de la doubler, par conséquent c'est un autre acteur, embauché pour l'occasion, qui assure cette narration balourde. L'image est fade, on a l'impression de voir un téléfilm de l'époque. Si ce n'est quelques scènes de nu parfois crues (nudité masculine frontale, chose rare aux USA), mais totalement gratuites. Le film se réveille tout de même dans le dernier acte. C'est franchement peu cohérent, toutefois il se passe au moins des choses. Mais surtout, "Cat Chaser" peut s'appuyer sur sa jolie distribution. Kelly McGillis en femme fatale, Tomas Milian général expéditif, Charles Dunning en ex-flic fourbe, Frédéric Forrest en paumé de passage. Et Peter Weller, en période post-"Robocop". Pas de quoi fouetter un chat.
« Cat Chaser » offre a peu près le niveau de dialogue et de réalisation à la va-comme-je-te-pousse de « Amours gloire et beauté » ou encore « Plus belle la vie », si ce n’est les filles de joie qui s’embrassent goulument sur la bouche dans une ruelle, le nu intégral de Kelly McGillis et le flingage sanglant dans la baignoire, qui rappelent que c’est malgré tout un film d’Abel Ferrara. L’élégante Kelly McGillis, choisite pour jouer une élégante (ça vaut mieux) subit les moqueries de l’équipe technique de bobbos new yorkais pendant tout le tournage, y compris du bobo en chef, Ferrrara himself. Elle déclarera plus tard, que ce navet est le plus mauvais film auquel elle participa, haïssant la scène de sexe, Peter Weller, le réalisateur et son équipe. C’est aussi la pire réalisation d’Abel Ferrara.
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1,5
Publiée le 19 septembre 2017
Le mèconnu et mal aimè "Cat Chaser" d'Abel Ferrara est avant tout un film entièrement fait de dialogues qui pose une question : A savoir qu'est-ce qui se passe après une guerre impèrialiste amèricaine ? En effet, il y avait de quoi faire quelque chose de brillant avec une potentialitè polèmique violente et grande dans le personnage de Peter Weller, un marine qui revient sur le lieu de ses crimes au Vietnam, et dans ce couple entre l'amèricaine blanche, incarnèe par Kelly McGillis, et son mari dictateur sud-amèricain qui concentre ici tout le mal du monde! Malheureusement, Ferrara n'avait pas envie de terminer ce "Cat Chaser" et cela se ressent clairement à plusieurs moments de l'intrigue! Du matèriau qu'il a tournè, Ferrara ne pouvait que tirer le contraire de ce qui semble ses convictions profondes à lui! Bavard et souvent inattendu au niveau de l'interprètation, "Cat Chaser" est une oeuvre mineure du futur rèalisateur de "King of New York" et "Bad Lieutenant". Avec un ciel bleu d'azur, du sexe (pour McGillis, ce fut une très mauvaise expèrience surtout quand on connait son passè), des morts improbables spoiler: (Forrest, Durning...) et une voix-off qui exprime le cynisme des intentions! Espèrons qu'on puisse voir un jour la fameuse Director's Cut de ce film maudit d'Abel, qui paraît il, dure près de 2h40...
Un film vraiment manqué, je ne sais pas si c'est les producteurs en remontant le film qui l'ont gachés mais là c'est quand même assez mauvais. Le scénario est remplie de trous et les acteurs ont l'air perdus. A eviter.