Derniers Avis sur Fini de rire

Ce film avait tout pour bien réussir. Une approche de l'intrigue assez obscur et mystérieuse livrée par des dialogues ambigus et délivrant un climat de tension bien alléchant, un casting aux petits oignons qui fait honneur à sa réputation, un rythme assez rapide.. Et patatras ! En intro de mon DVD, Serge bromberg prévient de la bascule du thriller à la comédie et j'ai finalement cru y échapper, en vain. Ce qui est d'autant plus rageant, c'est que le premier degré et le suspens nous tiennent sur les 80% du film, puis les choses s'eclaircissent magistralement et on se prend la claque respectable qu'on peut attendre d'un film de bonne facture et là, alors qu'on nous avez servi de la classe sur un plateau, on sombre dans du guignolesque sur la dernière demi-heure qui mériterait de n'en faire que 5 et on passe donc de l'humeur haletante à l'agacement, la déception. Sérieux ce film devait être un 4 étoiles et là non, pas possible, finir une sonate de Beethov en remplaçant la fin par du Plastic Bertrand, vous imaginez ?? Voilà voilà..

Je tiens par contre à rectifier une vérité : Vincent Price (comme la légende mitchum et la superbe Jane Russell) est super bon, IL NE CABOTINE PAS, C'EST SON PERSONNAGE QUI EST CABOTIN !!! Grosse nuance !

Une réalisation qui alterne entre film noir et comédie du coup elle n'est satisfaisante dans aucune des deux catégories malgré des bons moments. Le scénario de base qui offrait des possibilités est lui aussi rendu secondaire. La rencontre Bob Mitchum, Jane Russell est moins intéressante que dans Macao c'était la période de rodage.

Tout à fait d'accord avec soniadidierkmurgia . Sans doute le moins bon des films de Farrow que j'aie vus jusqu'à présent. C'est bien fait mais l'histoire ne tient pas debout, de plus c'est un bien long métrage et on s'ennuie ferme... jusqu'au numéro héroïco-comique de Vincent Price, qui a lui seul mérite le détour.

Avoir l’idée de mettre le grand Robert Mitchum à la limonade pendant tout un un long métrage est réellement un exploit quand on connaît la propension du bonhomme pour le bourbon et autres libations alcoolisées. Pour se consoler du traitement que lui infligea John Farrow, Bob, selon les dires aurait redoublé d’efforts en dehors du plateau pour regagner illico sa réputation. C’est sans doute ce qui explique cette apathie comateuse qui semble l’envahir dans de nombreuses scènes . Hormis cette anecdote, on peut sans faire injure au bon faiseur qu’était John Farrow, affirmer que ce « Fini de rire » de près de deux heures n’est pas inoubliable, excepté la poitrine accorte de Jane Russell qu’Howard Hughes toujours aux petits soins pour sa starlette veillait à mettre en lumière et la nonchalence féline d’un Mitchum qui semble s’ennuyer ferme dans cette intrigue dont on se demande quand elle va enfin démarrer. Il faut reconnaître qu’on s’ennuie ferme dans cette station balnéaire mexicaine où aucun des riches touristes présents ne semblent savoir ce qu’il fait là. Encore un peu et l’on se croirait dans « L’année dernière à Marienbad ». A croire que Resnais avant de pondre son chef d’œuvre abscon a regardé en boucle « Fini de rire ». Heureusement Farrow a eu la bonne idée de glisser parmi ces touristes oisifs le grand Vincent Price tout juste âgé de 40 ans qui n’est pas encore devenu l’acteur roi du film d’épouvante des série B à Z des années 1955 à 1980. En acteur cabot qui rêve de passer à l’action pour enfin se prouver qu’il n’est pas qu’un héros d’opérette, Price nous offre une avant première réjouissante des fameuses mimiques dont il nous ravira dans les films de Roger Corman , Jacques Tourneur ou Robert Fuest. Grâce à lui, la dernière partie du film s’emballe de la plus joyeuse des façons, réveillant le spectateur qui commençait sérieusement à s’endormir. Mitchum toujours économe de ses efforts laisse Price prendre le film à sa charge ayant visiblement envie que tout ça se termine au plus vite pour enfouir sa face désabusée dans les formes généreuses de la jolie Jane Russel. Un film vraiment atypique qui finit par emporter la sympathie pourvu que l’on ne s’endorme pas avant l’arrivée de Price, ce qui n’est pas gagné !

Cette histoire ne s'est pas dèroulèe en Italie, comme nous le montre la scène d'ouverture, mais elle y a commencè, à Naples, dans l'une de ces paisibles villas qui dominaient la baie! Mais revenons à "His Kind of Woman" de John Farrow au gènèrique non moins brillant puisqu'on y trouve dans un seul et même film Robert Mitchum, Jane Russell et Vincent Price! Un bon film noir, fort bien rèalisè par Farrow, où Mitchum incarne avec brio un joueur professionnel qui va se retrouver embarquer dans une histoire louche d'èchange d'identitè! Entre temps, Mitchum tombera amoureux de Jane Russell qui interprète deux belles chansons dans le film! Quant à Vincent Price, il nous donne avec bonheur la rèplique en vedette de cinèma! Très typique du style de Farrow, "His Kind of Woman" se cloue magistralement sur un bateau entre suspense à la seringue et bagarres! Intrigue policière et bavardage se marient plutôt bien dans ce classique de la RKO pour lequel Farrow est un metteur en scène fort habile...