Le contre-emploi d'une des actrices (voire de l'actrice) les plus insupportables du cinéma français. Elle fait la gueule (vite, un césar pour la dame) , fait plein de cauchemars à hurler de rire et se réveille en refaisant la gueule. Pour ce qui est du scénario, il faudrait peut-être que les studios fassent appel à des flics pour un minimum de crédibilité parce qu'on a pas fait de bons films policiers en france depuis un quart de siècle au moins.
Si on aime Balasko, on l'aimera encore plus : elle tient le film dans un contre emploi étonnant. Si l'on préfère les films d'atmosphère aux films à scripts béton, "Cette femme là" plaira fort : l'ambiance mixe le film noir et le film d'angoisse, aux limites du film horrifique. La mise en scène se voit, elle fait des manières, mais ce n''est pas déplaisant : les travellings lents se succèdent et nous plongeons sous hypnose dans un conte cruel pour adultes. Le dernier quart du film décroche un peu. Sans doute un des meilleurs "polar" français de ces dernières années par l'originalité du traitement.
Une Balasko a contre emploi, une enquete des plus sombre, un scénario alanbiqué, un film noire qui nous attire dans les méandres de la culpabilité, Nicloux signe ici un film morose, intelligent, mais qui n'évite pas certaines longueurs et un air de déja vu et qui s'averre assez special au final...
Un petit film sans prétention dans lequel on a du mal à rentrer. Tout simplement c'est creux, on ressort de là avec l'impression d'avoir perdu son temps.
Si vous aimez sursauter toutes les trois minutes, avoir le mal de mer et voir des scènes malsaines, alors foncez voir ce chef-d'oeuvre du "polar à la française", comme même Godard n'ose plus en faire, avec des passages franchement incompréhensibles, une fin où on se demande comment ça finit, et Balasko certes à contre-emploi mais dont la performance est à mon sens très exagérée, si ce n'est quelques scenes pathétiques gachées par des effets de caméra completement débiles. Après tout, faire la gueule pendant deux heures, ca mérite pas le César annoncé comme une évidence par les critiques / voyants. Nicloux ne sait pas filmer la neige, âmes sensibles s'abstenir, ça tourne plus que chez Lelouch et ça colle un mal de tronche, je vous dis que ça... Les critiques ont vanté le goût du détail du réalisateur, alors oui, si on aime le côté vaguement fétichiste et franchement tordu, les histoires sans queue ni tête, et avoir l'impression qu'on s'est bien moqué de vous...
Scénario, polar et décors noirs ! Balasko, sublime et étonnante dans un rôle à contre-emploi, porte le film et fascine par son jeu au point d'en faire oublier l'histoire.
La réalisation est bonne et permet d'être dans l'ambiance du film : elle est sombre, pesante, en plein dans l'intrigue et permet de bien se projeter dans l'histoire, très glauque au demeurant.
Ca fait plaisir, après le Promenons-nous dans les bois complètement raté qu'on avait vu sur les écrans il y a pres de 3 ans, de voir un cinéaste français capable de nous faire peur.
Les insomnies de Josiane Balasko m'ont fait dormir. Je me demande si le film aurait eu d'aussi bon échos si une personne moins iconographique que Josiane avait interprété le role principal. Un joli contre-emploi ne suffit pas pour maintenir le spectateur en haleine. Un peu problématique pour un thriller quand même !
Alors la dans le genre rôle a contre emploi... J'avais adoré Josiane Balasko dans Trop belle pour toi de Blier. mais la vraiment je me demande pourquoi cette fille géniale ne fait pas plus de films noirs!
Car pour etre noir c'est noir... Moite, derangeant, mais... soufflant
Moi je vous le conseille! Je ne m'attendais pas à ça! l'ambiance dans la salle etait toutefois un peu froide, le temps n'aidant pas!
J'aime quitter la salle de cinéma le dernier et voir les regards troublés ou scotchés sur une oeuvre comme celle ci.
Je pense que la salle dont je faisait parti a vraiment apprécié ce film... Il a été applaudit (j'ai rarement vu ca dans notre pays alors que chez nos voisins, on le fait a tous les films)
Balasko est impressionnante dans son jeu de femme flic dévorée par ses propres cauchemars. On finit comme elle par se perdre dans les méandres de la réalité, de l'horreur et du cauchemar. La caméra restitue une ambiance lourde, angoissante, grâce à des décors glauques et désolés. Un film rare.
Il est vrai que la mise en scène fait des fois penser à Série noire d'Alain Corneau. Je pense notamment à l'omniprésence de la musique de transistor (ici américaine), la saison de l'hiver. Il est à remarquer une atmosphère particulièrement crispante, noire et ténébreuse. Josiane Balasko y fait une interprétation absolument fabuleuse.
Un "Seven" français ? La comparaison est inévitable dès qu'on parle de film noir. A l'instar des "Rivières Pourpres", le film de Nicloux réussit avec brio là où celui de Kassovitz se plante : entraîner toujours plus loin le spectateur dans le puits obscur et sans fond du malaise, de l'oppression. Dans "Cette Femme-là" tout est maussade et désespéré : triste forêt grise sous la pluie, appartement sobre et silencieux, lumière clinique d'une morgue... Les personnages sont frappés par la vie. Humour et joie ont pris leurs quartiers d'hiver. Josiane Balasko est stupéfiante, portant sur ses épaules tout le fardeau de la vie. On pourra accuser certaines facilités d'effets de surprise avec ces rêves cauchemardesques mais néanmoins, si la recette est éculée, elle demeure efficace. Si vous aimez l'atmosphère glauque distillée par une bonne déprime à tendance suicidaire, vous devriez apprécier l'enquête du commissaire Michèle Varin. Une surprise donc, mais agréable !
Honnêtement, j'ai été légèrement déçu par ce film car les deux précédents m'avaient beaucoup plu. Guillaume Nicloux reproduit ici la mécanique d'Une affaire privée : un acteur en contre-emploi, musique lancinante, insertion obsésionnelle de plans fixes énigmatiques, multiplicité des personnages secondaires, même manière de tourner (ex : la caméra décrivant des boucles, enveloppant ainsi les personnages). Mais le jeu de Balasko est très juste et très touchant, notamment cette inflexion désespérée de la voix qui ponctue ses fins de phrase. Nicloux sait créer des atmosphères jouant sur l'anticipation et l'obsession et sa réalisation est élégante. C'est un bon film de genre et un bon exercice de style.