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Peter Franckson
52 abonnés
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1,0
Publiée le 6 juillet 2016
D'un point de vue historique, le film est intéressant à plusieurs égards : - c’est le 1er long métrage de Sanjinés, - c’est le 1er film tourné en aymara, langue officielle de l’empire inca (contrairement au quechua) avec quelques dialogues en espagnol, - c’est le 1er film produit par l’institut du cinéma bolivien, fraichement créé par la junte au pouvoir depuis 1964 (Général Barrientos), 1966 voyant l’arrivée du guérillero argentin Che Guevara (qui sera exécuté le 9 octobre 1967). Le titre, qui signifie, « c’est ainsi », est aussi le nom d’un groupe fondé par Jorge Sanjinés et son scénariste Oscar Soria et qui mettaient au cœur de leur réalisation cinématographique les paysans andins, allant même projeter leurs films dans les villages de montagnes. D’ailleurs, les paysans qui ont tourné dans le film, ont aussi participé à l’élaboration du scénario et des dialogues. Le film, malgré une durée de 1h14, parait long alors que l’histoire est très simple, celle d’une vengeance, spoiler: au bout d’un an, du mari dont la femme a été tuée lors d’une tentative de viol par un métis . La photographie (en noir & blanc) est très belle mais le film pèche par ses longueurs car il prend la forme d’un documentaire sur les paysans du lac Titicaca (récolte des pommes de terre, marché, jeux au bistrot, funérailles, etc.) gâché par une musique discordante où dominent flutes, trompettes et tambour. Vingt minutes auraient suffi et la scène finale spoiler: où les 2 hommes s’affrontent et se frappent à coup de pierre est bien loin d’autres duels cinématographiques, par exemple celui dans « Le bon, la brute et le truand » de Sergio Leone qui date, lui aussi de 1966. A voir pour l’intérêt historique. .