Ahhh un Franco. Bon celui-là est plutôt sympa, il est assez court pour ne pas être chiant et puis on sent que "pour une fois" il s'est donné un peu de mal. Je veux dire qu'il a fait des films où limite on sentait qu'il avait pas envie de bouger son cul de sa chaise, là on a quelques plans pas trop laids, une histoire bien perchée et qui est éminemment sympathique. Que du bonheur ! Et puis bordel on a Jesus Franco en tant qu'acteur qui nous joue un servant, mais juste énorme. Le mec il ne parle pas, on dirait qu'il a fait un AVC, il peut pas articuler. Et dans le genre on aussi un notaire qui mâche ses mots dès qu'il doit dire un truc technique. On sent bien que Franco (ou son dialoguiste) n'avait pas envie de se faire chier à chercher des termes techniques, surtout qu'on s'en branle et que du coup on peut faire baragouiner le personnage, ça sera pareil. Et puis on se tape des scènes improbables, genre la fille qui dort à poil et puis elle a une fille qui la regarde seins nus et c'est à peine si ça la choque. Bref un film tout à fait sympathique.
Je sais que ce genre de film a pas mal d'adeptes mais je n'en suis pas. Faut bien avouer que ce long-métrage est une catastrophe, tout y est très mauvais des dialogues jusqu'aux jeux d'acteurs. A plusieurs reprises j'ai rigolé tellement c'était ridicule (c'est peut-être fait volontairement par le réalisateur ?). Deux ou trois séquences sont corrects mais la plupart du temps Jess Franco est nullisime derrière la caméra et son scénario est incroyablement vide et répétitif.
un film de morts-vivant sans morts-vivants ou presque. peu gore, une histoire bannale, des acteurs pas terrible, seul le décors sauve ce film. quelques scènes de raccolages pour faire bien, et un grand merci a jess franco pour cette daube encore une fois.
Un film de Jess Franco très moyen qui partait mal au départ et puis finalement est sauvé par de jolis décors ainsi que de beaux moments de poésie. Heureusement qu'il ne dure pas longtemps car il est vrai qu'il ne se passe pas grand chose. Les acteurs sont moyens. Pas du tout le meilleur de Franco mais ça se laisse regarder.
Une ingénue happée par la folie et la mort de par son roman familiale… Un film complètement à contre-pied du grand guignol de série Z que laissent imaginer le titre et la jaquette du DVD. On a plutôt une histoire de revenants à la Henry James (avec implications psychanalytiques donc) comme le dit Franco dans son interview en bonus. Certaines séquences sont datées, qui partent dans de l’érotico-sacrificiel, ou de l’inspiration freudienne trop visible (même avec la distance ironique). Il y a au moins deux moments de sommets poétiques qui me rendent ce film inoubliable : la cérémonie de la morte en trône avec ânonnement de latin, musique légère et peinture d’ongles d’orteils, du plus grand effet de surréalisme macabre ; et à la toute fin l’anéantissement des spectres familiaux dans une mare, tel un passage de Styx, avec la péroraison d’Howard Vernon… poignant, magnifique, vraiment !
Un film qui m’a fait très peur au début, j’étais parti pour un 0.5 bien sonné, mais qui, au fur et à mesure de sa progression m’a fait monter jusqu’à la note de 2. Plus c’est par contre impossible. Les défauts sont nombreux, mais surtout tellement énormes qu’ils plombent très très souvent le film. C’est d’ailleurs une déception monstrueuse. Les acteurs sont totalement en roue libre, nous livrent des prestations toutes plus mauvaises les unes que les autres (dont le réalisateur en personne). Howard Vernon, probablement le plus expérimenté du lot ne s’en tire d’ailleurs pas avec les honneurs. Les actrices ne sont convaincantes que nues, et lorsqu’elles ne parlent pas. Il faut dire que du coté des dialogues, la médiocrité est abyssale. Il n’y a pas une réplique à sauver, l’ensemble est totalement pitoyable. Par ailleurs, la photographie du film est très laide (délavée au possible), mais je pense qu’il doit-être très difficile de nos jours de trouver une copie correcte de Christina princesse de l’érotisme. Du coup, très mauvais acteurs, très mauvais dialogues, image cradingue, le début me laissait pantois car le reste s’avérer au diapason de ces trois aspects. La suite gagne néanmoins quelques qualités. Les décors deviennent clairement meilleurs (voir très beaux pour certains), la mise en scène se bouge un peu avec des plans parfois d’un onirisme envoutant (surtout sur la fin avec les apparitions du père), la musique désagréable au possible dans le générique devient franchement très belles ensuite. Il y a une réelle atmosphère qui s’installe, et si les acteurs et les dialogues ne lui permettent pas toujours d’emporter le morceau, on se prend à adhérer à l’ambiance éthérée, à la limite du rêve et de l’inconscient. L’érotisme d’ailleurs, soft est plutôt lascif, exposant, dévoilant avec une lenteur qui colle franchement au métrage. Christina princesse de l’érotisme est en effet un film lent mais court (1heure 18). Il prend son temps, mais finalement, s’avère assez peu ennuyeux, surtout qu’il est construit dans le bon sens. Pénible au début, il s’améliore au fur et à mesure et du coup on reste jusqu’à la fin qui s’avère très bonne et bien trouvée. Si le déroulement de l’histoire en lui-même est franchement moyen, les quinze dernières minutes par contre sont magnifiques, et la scène finale d’une réelle beauté. C’est d’ailleurs extrêmement dommage que Franco ne nous donne pas un film constamment du niveau des dernières séquences, et soit si faiblard du coté de ses acteurs et de ses dialogues, car on aurait pu avoir là une réelle pépite du cinéma d’ambiance, digne de la Rose de fer de Rollin. Les bons moments sont malheureusement trop rares pour donner plus de 2, mais je conseille malgré tout d’avoir vu au moins une fois ce métrage.