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Dionys C.
11 abonnés
89 critiques
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4,5
Publiée le 19 janvier 2023
Certes Laugier ne laisse pas indifférent : ou on déteste, ou on adore ! Pour ma part j'ai débuté avec l'horrifique "Martyrs" en ressortant avec l'idée que ce type est, au mieux, très dérangé mentalement, puis j'ai eu un véritable coup de foudre avec "Le secret" que j'ai trouvé formidable, enfin je suis revenu avec son premier film "Saint-Ange" que j'ai du mal à appréhender. Tout d'abord sur le plan de l'image et de la musique : c'est du grand art, l'atmosphère est bien là, on devine déjà le talent à l'état pur ! Maintenant l'histoire : là on est dans l'expectative, ne sachant trop qu'en penser car ce film est à lectures multiples et je conseille la page Wikipedia qui parle très bien des différentes interprétations possibles, chacun étant libre de choisir la sienne ! Quoiqu'il en soit ce film vaut vraiment le détour si vous aimez les films d'horreur, vous ne serez pas déçu si toutefois vous acceptez le jeu d'interpréter vous-mêmes l'histoire et c'est ce qua voulu l'auteur : laisser aux "consommartistes" que nous sommes le soin de faire nôtre l'oeuvre présentée !
"Saint-Ange" est certes une tentative audacieuse de film de maison hantée à la française, mais il faut reconnaitre que ce film fantastique n’est pas totalement à la hauteur des attentes. Ce qui déçoit le plus dans ce long-métrage est clairement l’histoire qui fait dans le déjà-vu (on pense notamment à certains films comme Les autres ou encore l’échine du diable) sans que rien dans le déroulement de l’intrigue n’apporte quelque chose de novateur au genre. Côté casting, si Virginie Ledoyen s’en sort avec les honneurs, malheureusement je ne pourrais pas en dire de même de Lou Doillon que j’ai trouvé bien insupportable. Par contre, je note qu’il y a une bande-son assez inquiétante, une très belle photographie et surtout une mise en scène très élégante de la part de Pascal Laugier. Tout est donc loin d’être imparfait, mais le problème c’est que ce film ne fait pas suffisamment peur, ce qui fait qu’il ne peut être totalement apprécié par les amateurs du genre.
Le début avec son atmosphère inquiétante est très attirante mais rapidement Saint Ange devient lassant car si la mise en scène est très belle et soignée par contre le scénario est vide, il ne se passe quasiment rien. Saint Ange avait tout les atouts pour devenir un bon film fantastique mais dans un style similaire j'ai préféré L'Echine du diable de Guillermo Del Toro.
On sent que le réalisateur a déployé tout son savoir-faire technique pour nous faire avaler cette histoire cousue de fil blanc. Malheureusement, il l’a fait dans l’excès, et comme on dit : trop d’effets tuent les effets… Cela s’applique parfaitement à ce film qui pas un instant ne nous fait peur ou seulement sursauter. Tout est prévisible, les ficelles sont énormes et déjà vues cent mille fois, du coup on regarde ça sans se sentir vraiment concerné. Virginie Ledoyen elle-même n’arrive pas à dissimuler son ennui et Lou Doillon cabotine dans son rôle de folle au point d’en être comique. On peut juste mentionner quelques rares (fausses) bonnes idées (notamment la scène de la clinique) qui hélas sont vite annihilées par la faiblesse du scénario.
Un film hors-normes ! Un de mes films culte. Un film d'épouvante ? Pour une fois, ce qui fait peur, c'est soi-même : spoiler: qu'aurais-je fait à leur place, si j'avais dû m'occuper de ces enfants après l'Occupation ? Aurais-je été meilleur qu'eux ? Un film onirique. Et cauchemardesque, comme la vraie vie, comme l'Histoire (et non pas un film qui réécrit l'Histoire). C'est réellement bouleversant... dans le sens où ça m'a chamboulé !
Franchement, il ne devrait pas être permis selon moi, que de tels films voient le jour sachant le nombre impressionnant d'euros qui sont dépensés pour la productions...( Une soupe de navet aurait autant d'intérêt pour la communauté et serait moins cher, je dis ça, je dis rien. ) Ce film est le parfait exemple de ce qu'il ne faut jamais faire dans un film : Personnages antipathiques, jeu d'acteur mou ou inexistant, aucun rythme, fin sans queue ni tête et scénario bâclé... Ha, et j'oubliais une ou deux scènes gores qui viennent se greffer à l'histoire et qui ne servent à rien du tout. En bref, si vous voulez vous détendre et passer un bon moment devant un bon film, ne choisissez pas celui là et si vous voulez un film pour dormir... cherchez une meilleur berceuse !
J'ai du mal à comprendre quand je lis (même dans la presse !) qu'il manque des explication ! C'est justement le charme de ce film, laisser une part de mystère, et il n'est pas difficile de comprendre ce qui se passe et ce qui s'est passer. Bien moins tordu et pourtant beaucoup plus intelligent que certaines productions dites psychologiques, ce thriller à la française respire l'humidité, l'angoisse permanente qui hante les murs sans jamais vraiment prendre forme. Les deux comédiennes principales s'accordent parfaitement en formant un couple ambigue, lui même angoissant à certains moments. C'est là qu'est tout l'interêt, brouiller les pistes, et surtout gommer cette frontière dressée entre le bien et le mal. Une vraie réussite réalisée avec une certaine virtuosité, les français montrent qu'ils savent y faire !
La film passe son temps à nous présenter des personnages, à effleurer des mystères sans jamais venir à ses fins. C'est lassant. De plus l'avalanche d'effets spéciaux et autres musiques de frayeur tournent dans le vide autour de Ledoyen un peu seule dans ce manoir fantôme.
Une bien étrange péloche de Pascal Laugier pour qui c’était le premier long. L’ambiance est particulièrement intéressante, à peu près autant que les interprétations de Virginie Ledoyen et Lou Doillon. Ces dernières s’avèrent mêle finalement les pièces maîtresses de Saint Ange tant on y comprend que dalle ! Dans le même genre L’Orphelinat faisait bien mieux mais il y a de bonnes choses ici avec 2 ou 3 jumpscares bien sentis et un final assez marquant. Pour autant c’est long à la détente et il manque ce petit quelque chose que Laugier finira par trouver par la suite dans sa carrière si spéciale. Ça se laisse regarder mais ça ne va pas plus loin malgré une bonne intention et une photographie intéressante.
Un pensionnat désert qui ressemble à l'hôtel à-demi hanté d'un certains autres films que l'on a pu déja voir (pour ne pas citer shining). Laugier parvient à créer une atmosphère empreinte d'angoisse et noirceur, son travail est très précis et il ne sombre pas dans le grand-guignol ; dommage que son scénario nous tienne tellement éloigné de l'intrigue, soignant pourtant ses personnages mais s'éloignant sur des points quand même important dans le genre. Les personnages sont parfaitement dessinés, l'originalité tenant à la femme enceinte, les lieux fabuleux et évocateurs à souhait et le reste est assuré par une musique qui est absolument parfaite (par rapport au contexte du film). Une histoire de trauma pas très révolutionnaire où le passé va surgir peu à peu, sans aucune surprise (ou seulement visuelle). De très belles séquences. Un film maitrisé de bout en bout mais auquel il manque une idée forte... un film d'atmosphère un peu léger mais réussi si on ne cherche pas à se faire peur car le potentiel et les ficelles utilisées par Pascal L sont bonnes mais pas assez poussé et peut être un peu "fade" ; mais sinon le film n'est pas un navet ; mais reste un petit divertissement qui se laisse regarder mais qui avait la qualité (surtout du réal) de réaliser quelques choses de bien plus percutant (et ceux sans rajouter d'énorme artifices ou je ne sais quoi^^). Pourquoi pas. Du coup, un peu déçu dans l'ensemble même si il y a de bonnes choses.
L'ambiance oppressante est plutôt réussie, mais c'est le rythme du film qui pose problème. Les actions ont tendance à se répéter et la fin sort un peu de nulle part.
Et un navet de plus du cinéma français dans le genre épouvante ou fantastique. Ici on s'ennuie ferme et le film est mou. Le final mérite quand même mon unique étoile. Classer ce film qu'on oubliera très vite aux oubliettes. ----Août 2015----
L’enrobage lugubre de Saint Ange, de sa salle d’eau dégoulinante de saleté au petit square environné d’une tombe où s’activent en grinçant tourniquets et balançoires, ne se place jamais au service du récit, ne témoigne d’aucun attachement à ces enfants victimes de l’horreur de la Seconde Guerre mondiale : il se contente de « faire genre », de participer d’une intention, à l’instar des personnages qui n’existent pas pour eux-mêmes mais exclusivement en figures dynamisant une toile sinon figée. Pascal Laugier n’apporte rien de lui – ou peut-être n’a-t-il, tout simplement, rien à apporter –, ne partage aucune vision singulière : par l’obscénité de sa caméra et de sa mise en scène, il n’insuffle ni âme ni mystère à une intrigue à laquelle nous, spectateurs, n’avons pas le droit de collaborer, cantonnés à la posture de témoins d’un tour de passe-passe ridicule qui aborde avec indécence une période sombre de l’Histoire de France, la vidant de ses enjeux sensibles, la réduisant à un propos souterrain grotesque. Nous avons l’impression désagréable d’avoir sous les yeux le premier jet d’un étudiant en cinéma qui n’a encore rien vécu mais qui, par professionnalisme, divulgue ses inspirations évidentes sous une lenteur d’exécution et quelques partis pris redondants (des gros plans sur des visages captés de profil) qui n’émeuvent jamais, ne procurent aucune émotion artistique. Perdu quelque part entre Les Disparus de Saint-Agil (Christian-Jaque, 1938) et El espinazo del diablo (Guillermo del Toro, 2001), Pascal Laugier signe une production atone et prétentieuse qui se complaît dans les sévices maternels endurés par Anna sans aborder le traumatisme et la maternité avec le respect et la pudeur nécessaires.
Une tentative de cinéma de genre de plus en France, avec les débuts de Pascal Laugier, qui pour le coup y va plutôt soft, se jouant plus de l'atmosphère que des effets "gore" quasi absents. Économie de paroles comme d'expressivité (les actrices n'ont pas grand-chose à se mettre sous la dent), tout passe par l'esthétique et la composition d'images, dans la volonté d'entraîner le spectateur dans un labyrinthe. Intention louable s’il en est, pas forcément couronnée de succès car l'ensemble manque un peu de nerfs et de maîtrise, sans même parler d'un enjeu clair. En gros, c'est un brouillon avec quelques belles ébauches d'idées mais de gros défauts de cohérence.