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    Brigade des moeurs
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    Last Action Zero
    Last Action Zero

    71 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2020
    Vraiment pas un film pour tout le monde. Allergique mature au cinéma alternatif, obscène, provocateur et cradingue, prière de s’abstenir. Pareil pour tous les moins de 16 ans. Mais sinon, si vous avez l'ouverture d'esprit nécessaire, et le gout pour le vieux film de genre fauché, ça reste une petite curiosité sympathique. Et pas si nulle qu'il n'y parait...
    L'eurosploitation française dans un joli baroud d'honneur. Mené par un fameux cador, d'une de ses nombreuses ramifications. Pourtant plus habitué à la comédie légère, bas du front, grivoise et friponne. Une eurosploitation à son sommet de noirceur, de crudité, de violence, d'ambition esthétique et de crédibilité, qui lâche le budget dans un polar inattendu et bien filmé, aussi poisseux que documentaire. Et si ce film, a bien une petite signature nanardesque à la Pécas, il n'en demeure pas moins, bourré de cachet et de caractère. Pas mal d'action. Un peu de gore, de sadisme et de misogynie. Une bonne touche de roman de gare macho et sexy, avec des archétypes de personnages et d'intrigues, digne de l'age d'or bourgeois, du porno français des 70s. Et beaucoup de séquence magique, d'un fascinant vieux Paris gris et interlope, aujourd'hui perdu et totalement fantasmé...
    Max Pécas. Le pape de la comédie navrante à la française, vous salut bien bas avant sa retraite, avec un film entre chien et loup. Viscéral, sombre et stylé. Une œuvre dure et sale. Étonnamment sérieuse et nihiliste. Technique et pleine d’effort artistique. Ce qui, dans les années 80, est plutôt inhabituel pour Max Pécas. J'imagine que c'est une dernière tentative, pour faire taire les prétentieux du tout Paris, qui l’appelaient d'un air moqueur, le roi du navet commercial. Oubliant rapidement que dans les années soixante, il était considéré comme un véritable rebelle culturel, et un jeune auteur prometteur. Un film émouvant. Car remplie de second couteaux jadis célèbre, ou du moins reconnu. Mais maintenant presque oublié. De vieux pote, et compagnon de route de la marginalité décomplexé, venu faire amicalement le guest chez leur copain Max, en toute convivialité familiale, une dernière fois avant la grande démarque, signifiant la fermeture définitive, d'une boutique d'un autre temps, et d'un autre cinéma à la française, certes moins argenté, mais tellement plus libre et fraternel...
    Au premier degrés, le film n'est certes pas fameux, inoubliable, ni même remarquable. Et bourré de ces défauts classiques et outrancier, des dernières petites productions fauché de cette période. Ça n'est clairement pas du Scorsese, du Abel Ferrara, ou du Friedkin des 70s. Même si ça veut jouer sur ce vieux registre. Pourtant, le film se laisse voir sans déplaisir, ni regarder constamment sa montre. Mais alors, au second degrés, c'est un film généreux, rythmé, sans temps mort, gentiment sulfureux, réjouissant et terriblement attachant. Un film qui, de par son cadre, son grain, et son millésime, fera tirer une petite larme de nostalgie, à tout ceux qui ont vécu cette époque lointaine, où Brigitte Lahaie était encore très souvent, le sujet de discussion fiévreuse, chez les lycéens pubère et plein d'hormone...
    Bref, si vous êtes amateur de petit Bis modéré et archéologique, ce film d'apéritif est pour vous, avec la promesse de passer un petit moment souriant et émerveillé. De tout ce que j'ai put voir de Max Pécas, c'est son film qui détonne le plus de ses registres habituels. Et c'est surement pour cette raison, que c'est mon préféré.
    Pseudofile
    Pseudofile

    8 abonnés 420 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2020
    Oui c'est du Max Pecas , vous lisez bien, et non, ce n'est pas un homonyme. Le réalisateur de comédies bikini très légères - ou lourdes c'est selon - renouant parfois avec le genre qui l'a fait connaître, le policier. Mais pas question de second degré ou d'humour ici, il s'agit d'un film violent dans le monde de la prostitution, qui me ferait penser à ‘Fear city’ d'à peu près la même époque mais en plus cru. Ce n'est pas si mal, quelques bizarreries tout de même dont la plus frappante est cette balle tiré par un policier sur le toit par un vasistas qui ne vole pas en éclat tandis qu'elle atteint sa cible, le policier se chargeant de fracasser le vasistas ensuite en sautant au travers. L'ensemble se suit aisément, il y a de l'action et on ne s'ennuie pas.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 403 abonnés 4 438 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 août 2017
    Avec Brigade des mœurs, Pécas signe un de ses rares films sérieux, si ce n’est son seul film sérieux, et va loin, dans le genre racoleur violent et sexy.
    Le film n’est pas vraiment une réussite, mais je n’ai pas trouvé cela si mauvais. L’interprétation est médiocre c’est un fait, si ce n’est quelques acteurs un peu rôdés, en arrière-plan, qui ont connu des périodes plus ragoutantes, à l’instar de Christian Barbier. Le héros est campé par un Thierry de Carbonnières sans grande flamme, les têtes connues font de la figuration (Holgado, Lahaie), les anonymes ne sont pas vraiment brillants (Phify impose son physique et n’est pas trop mauvais en type bêta cependant), et il y a un Jean-Marc Maurel totalement dingue ! Le gars est sans doute un des méchants les plus cabotins et délirants que j’ai pu voir. Il faut avouer que sa folie contagieuse est un des rares atouts du casting, même si elle sombre parfois dans l’excès risible.
    Le scénario est assez incohérent. La narration est peu claire, Pécas s’emmêle les pinceaux, et la seconde partie du métrage enchaine les règlements de compte violents, parfois, là aussi, jusqu’à l’excès caricatural. Malgré ses lacunes, et un final grand-guignol moyen, Brigade des mœurs profite sans doute des quelques connaissances de Pécas sur le milieu du sexe à l’époque, et possède une certaine authenticité séduisante. Si l’on ajoute à cela un rythme qui ne faiblit pas, quelques scènes délicieusement excessives et des dialogues honnêtes (bien qu’on se serait passé de certains échanges pseudo-comiques peu utiles à l’histoire), on pourra passer sur le côté approximatif et souvent bancal du métrage, que j’ai cependant, dans son genre, trouvé mieux fichu que L’Exécutrice par exemple.
    Quant à la forme, Pécas s’avère honnête artisan. C’est plutôt bien mis en scène, avec des séquences d’action correctes, et une violence graphique bien mise en avant. Film gentiment racoleur, alternant entre fesses et violence gratuite, Brigade des mœurs ne plaira pas à tout le monde. Il est difficile d’évaluer la qualité de la photographie, car j’ai vu ce film sur une vieille bande bien moche, mais j’ai eu le sentiment que Pécas avait réussi à faire quelque chose de potable. Le cadre n’est pas mémorable, mais le film ne fait pas trop cheap malgré tout. La bande son aurait mérité plus d’application, cela rehausse aussi sensiblement la qualité d’un métrage.
    Brigade des mœurs est un polar sexy dans la veine de L’Exécutrice, mais l’enquête tient quand même une place un peu plus grande que dans d’autres exemples du genre. Genre un peu désuet aujourd’hui, c’est le moins que l’on puisse dire, ce n’est pas si mauvais que ça, et Pécas, avec persistance, aurait pu s’affirmer dans ce registre je crois. 2.5
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 726 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 décembre 2010
    Si l'on est passionnè par les nanars policiers fauchès, alors qu'on se prèpare à passer une très bonne soirèe! Tournè entre deux vaudevilles vacanciers ("Les branchès à Saint-Tropez" et "Deux enfoirès à Saint-Tropez"), cette "Brigade des moeurs" de Max Pècas ne casse pas trois pattes à un canard! Aidè par une prostituèe, un policier enquête sur des assassinats de travestis au bois de Boulogne! La distribution est inègale et ni les acteurs, ni la rèalisation ne sont à la hauteur! On se consolera de la brève apparition du regrettè Ticky Holgado ou de celle de Brigitte Lahaie (attention, elle y joue un second rôle, celui d'Alexandra). C'est au choix pour ce film policier bas de gamme...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 10 octobre 2009
    Assurément l'un des polars les plus violents des années 80. On atteint des sommets dans le sadisme et le crapoteux, tant et si bien que seul le Contraband de Lucio Fulci, sorte de cousin transalpin de ce sanglant nanar français, semble avoir lui itou osé aller aussi loin en la matière. Une violence d'une formidable gratuité – avec, dirait-on, une prédilection pour les défoulements sur la gent féminine – mais somme toute jouissive, en particulier lors des dernières scènes où l'ensemble bascule sans raison manifeste dans l'extrême gore. Ces outrances permettent quelque peu de faire fi d'une mise en images plus molle que les fesses des actrices, d'une interprétation indigne d'un porno turc et d'une esthétique 80's à en rendre tripes et boyaux. Dommage que Pécas, ancien spécialiste du X reconverti vers la fin de sa carrière dans le vaudeville coquin bas du plafond, ne se soit aventuré qu'une fois dans le terrain du thriller putassier, car ce film se suit avec toujours plus d'intérêt que les St-Tropèzeries diffusées régulièrement sur M6.
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