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Un visiteur
2,0
Publiée le 24 juillet 2010
"Une histoire d'amour pas comme les autres" peut on lire dans une autre critique et c'est pourtant ce que All the real girls est: un film romantique banale qui d'un bout à l'autre à un arrière gout de déjà vu. Le film est juste finement enrobé dans sa mise en scène qui recycle un peu tout ce qu'on voit de bien et de pas bien dans le cinéma indépendant américain, auquel s'ajoute un montage qui se veut peu conventionnel mais qui donne l'impression aux scènes d'êtres inutilement étirés. Pourtant le film n'est pas mauvais puisqu'on s'attache bon gré malgré aux personnages, notamment lors de scènes très émouvantes. Green a fait un travail correct: une histoire simple et efficace, une mise en scène plutôt sobre (en dépit des pompeux morceaux de guitares excessivements présents dans le film) et deux acteurs à peu près convaincants (paul schneider n'est pas toujours très juste). Le film est dans l'ensemble réussi mais il ne prend absolument aucun risque.
Un film véritablement sublime. Sur un point de départ pas très excitant en apparence, Green brode un film d'une mélancolie bouleversante, avec pour unique matériau la vie simple et les préoccupations ordinaires de quelques jeunes gens. L'un des mérites premiers d'All the real girls et de situer son action dans une partie de l'Amérique qu'on ne voit pas souvent : rurale industrielle, modeste, peu éduquée. Non pas que le propos du film soit d'ordre social, mais ce lieu singulier introduit d'emblée une étrangeté qui fait son prix. D'autant que les paysages sont de toute beauté et confèrent au récit une atmosphère de profonde mélancolie qui ne s'essoufflera pas. C'est que le désespoir qui habite cette petite ville est palpable dès les premiers instants, dès ces longs plans sur les toits gris de la ville. Les personnages quant à eux se révèleront peu à peu conformes à leur décor, bien que porteurs d'une beauté et d'une humanité parfois croquées à la perfection en quelques scènes seulement. Tous sont « coincés ici », et veulent quitter ce trou paumé, changer, recommencer. Il y a longtemps que je n'avais pas vu des personnages exister autant à l'écran. Cette profondeur des sentiments se retrouvent aussi dans le traitement de l'histoire d'amour centrale, qui procure une émotion rare. Dès le splendide plan séquence du début (quatre minutes en plan fixe durant lesquelles Zooey Deschanel et Paul Schneider se parlent doucement puis s'embrassent), on sait que l'on n'aura pas affaire à un film d'amour comme les autres. Et en effet, All the real girls a beau être un film contemplatif, il parle aussi beaucoup. C'est-à-dire que ce sont les amoureux qui parlent. Ces dialogues amoureux sont d'une rare beauté. Les deux jeunes interprètes y sont évidemment pour beaucoup. Voilà un subtile mélo qui fait sentir la tristesse du temps qui passe, de la fuite irrémédiable des amours et du bonheur. Sans pour autant que ce sentiment recouvre entièrement le film du voile opaque du désespoir.
Une très très agréable surprise que ce All Real Girls... Un petit retour en arrière dirait-on, on se croirait dans les années fin 80 début 90, car pour une fois ce n'est pas à NYC ou LA que nous nours retrouvons mais dans un petit village perdu. Et comme le dit alastor, l'histoire est banale, mais le film, je ne suis pas d'accord avec lui, il n'est pas banal. La plupart des films nous montres des histoires utopiques qui finissent bien ou pas ! Celui-ci va plus loin en nous montrant, à la place d'une histoire, une tranche de vie, vie qui n'est pas terminée... On a l'impression d'être face à la réalité et pas devant hollywood. Des personnages charismatiques, un scénar bon, une bonne réalisation, très bonne musique, et une Zooey Deschanel méconaissable (par contre la coupe de cheveux aaahhh quel affront !) et, comme toujours, parfaite! Un bon petit film au dessus des productions habituelle du genre, dommage qu'il n'aie pas fonctionné...