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angela B
24 abonnés
158 critiques
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4,0
Publiée le 14 mai 2014
Bon film, c'est une réussite, un peu moins que "Angel" seulement j'ai adoré comme nous pouvons le regarder dans l'ordre et désordre, j'aurai choisi un acteur plus craquant, plus style Georges Clooney ou Pascal Elbé. C'est son film, le lien entre les personnages m'a plu, les temps qu'il a insérés. Ce qui a été surprenant est d'entendre la version commentée par François Ozon, déjà sa voix, son approche, sa passion pour ce qu'il fait et aussi la transformation des actrices, Valéria est complètement dans son personnage de Marion, la musique est bien choisie et les paysages aussi. Romance.
Ce film, c'est le couple et ses différentes phases bonnes ou plus difficiles, découpés et vus par François Ozon. Le résultat me semble fastidieux et le couple Valéria Bruni Tedeschi - Stéphane Freiss peu convaincant.
Une romance à la française très touchante. La violence et le déchirement de ce couple est fabuleux. Du grand Ozon, une fois n'est pas coutume. VBT est splendide, elle décroche ici une superbe prestation. Je noterai toutefois de légère longueur parsemé dans le scénario.
13 668 abonnés
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3,5
Publiée le 3 octobre 2017
Très bonne surprise que ce "5x2", sujet bien construit et maîtrisè d'un bout à l'autre où cinq moments clès de la vie d'un couple ordinaire sont passès au crible par le rèalisateur de "Huit femmes" et du "Refuge". C'est à rebours que François Ozon fait revivre la passion qui dèsunit ses hèros, passant progressivement de la sèparation à la rencontre avec une intelligence remarquable! Valeria Bruni Tedeschi et Stèphane Freiss sont magnifiques de justesse, et la charmante Gèraldine Pailhas, attirante comme un aimant, complète joliment la distribution! Un vrai film sur l'amour qui doit beaucoup à ses acteurs qui se donnent entièrement dans les scènes de cul, à son montage brillantissime et à sa B.O, superbe et enveloppante! Paolo Conte et son "Sparring Partner" dans le final sur cette plage vous donnera le frisson! Grande rèussite donc que cette chronologie inversèe qui a fait chou blanc aux Cèsar 2004 en obtenant aucune nomination! Une belle injustice...
Quand François Ozon n'escroque pas son monde en tournant deux fois le même film (le superbe Sous le sable et le pâle Swimming pool), il tente des expériences originales quoique souvent ratées : le théâtre de boulevard de Huit femmes qui ne vaut que pour sa distribution ou la provocation gratuite de Sitcom. Sans parler de Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, loin de l'original de Fassbinder. Alors, quand Ozon multiplie cinq par deux, que vaut le total ? Pour ce film, François Ozon se penche sur un couple, hétérosexuel et donc un peu caricatural. De la rencontre à la rupture, en passant par la grossesse et les disputes. Le couple hétérosexuel vu par un homosexuel. Avec les risques que cela comporte. Le procédé, similaire à celui d'Irréversible consiste à monter le film de façon "a-chronologique", en commençant par la fin. Mais là où le film de Noé s'étendait sur une période de quelques heures, celui d'Ozon passe en revue quelques années. Toute la force du procédé se trouve anéantie. Quand l'urgence de Noé rendait le film imparable, violent mais bouleversant, la langueur d'Ozon anéantit à la fois l'analyse et l'émotion. Le dommage est là : les cinq séquences, vécues par les deux héros du film (d'où le titre) sont chacune des courts métrages touchants et intéressants. Mais réunies en un seul film, elles s'annulent. Quand en plus, le film accumule les clichés bourgeois, de ceux qu'Ozon apprécie particulièrement, le sort des personnages devient vite inintéressant. Il reste alors une distribution impeccable (magnifique retenue de Stéphane Freiss, trop rare présence de Géraldine Pailhas) pour passer l'heure et demi à calculer cette délicate opération : 5x2. Et de constater que le résultat n'atteint pas la moyenne. Mais deux, comme la somme de ces personnages perdus.
Un film qui passe à côté de son sujet. Le scénario remonte le temps en inversant la chronologie de 5 moments clés d'une union qui finira par une séparation. Le principe est intéressant mais le film transpire l'infidélité à chaque séquence et il n'y est jamais question d'amour. A croire qu'il n'y ait que l'adultère qui puisse mener au divorce. Du coup, tout va dans la simplicité la pus basique et, en dépit d'une bonne interprétation, on ne croît jamais à la sincérité de ce couple. Ajoutez à cela un esprit un peu bobo (on fume des joints et on danse très sensuellement avec des invités, on assiste à des partouzes au hasard des soirées, bref le genre de trucs qui arrivent à tout français moyen qui se respecte...) qui commence à devenir vraiment pesant et omniprésent dans le cinéma français (si c'est pas les bobos, c'est les bouzeux, à croire que y'a rien d'autre en France !). Le film n'est cependant pas désagréable à suivre, mais aurait pu être largement plus réussi.
Tous les Ozon furent des déconvenues, je voulais voir celui là pour être sûr de ne plus jamais en regarder un autre. Et manque de pot, l'inverti refoulé commence enfin à regarder sa vie en face. Donc pas de Lolita caricaturales, pas de femmes mûres fantasmagoriques, pas de nudité sans raisons apparentes, et l'apparition d'homosexuels et de bisexuels dans son récit. La photographie de la première demi-heure est très travaillée, les acteurs, Freiss en premier font bien leur boulot, notamment sur le vieillissement à l'envers. Il faut noter aussi la prestance de Fabian, extraordinaire. Le problème, avec la construction à rebours du film, c'est qu'on attend soit d'être surpris soit d'avoir une explication. Et il n'arrive rien. Ce qui fait qu'au bout d'une heure on lâche, on écoute distraitement les longs dialogues un peu anecdotiques en attendant le 5ème volet. Quand enfin arrive Géraldine, parfaitement caricaturée, on s'ennuyait déjà, et la fin, si cynique, ne donne pas plus de clés. Une tranche de vie avec pas mal de situations limites, sans doute longtemps cherchées dans son entourage pour faire vraisemblable, seulement ça ne donne pas un film, en tout cas pas à la hauteur de l'ambition du sujet. Mais c'est le meilleur Ozon qu'il m'ait été donné de voir.
Pour définir le cinéma de François Ozon, un seul mot parait insister tel un leitmotiv : le vide. Faut vraiment croire que c'est ce même vide abyssal qui lui vaut un encensement aussi navrant de la part de la critique française. Prenez par exemple "5x2" qui entend suivre à l'envers cinq étapes majeures de la vie d'un couple, du divorce à la rencontre. Porté aux nues par la majorité des journalistes alors qu'il pourrait passer sans problème pour une sorte de mauvaise dissertation qui aurait très bien pu être écrite par un collégien de quatorze ans entre deux cours, le côté glauque en moins. Au lieu de proposer une véritable réflexion sur l'érosion et la déchéance d'un couple, le cinéaste orchestre plutôt qu'une pseudo-psychologie de bas étage, faite de petites trahisons, de faux-semblants et de lâchetés risibles et insipides. Même les acteurs, pourtant d'ordinaire irréprochables chez Ozon, ne parviennent pas à hisser cet opus vers le haut. Cinq fois rien.
Joli exercice de style avec cette romance à rebours. Ozon est un expérimentateur. Les quelques scènes homo restent un honnête et positif manifeste pour une normalisation égalitaire des droits des gays.
Pour faire court, un film chiant. Du revu et ratavu, en concentré. Si Bruni Tedeschi et Freiss donnent du relief par leur brillante et subtile interprétation, l'ensemble est monotone et manque franchement d'originalité. Ozon nous a habitué à mieux...