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Julie M.
30 abonnés
157 critiques
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3,0
Publiée le 27 avril 2013
Jaoui et Bacri peuvent mieux faire ... Certes, le film n'est pas mauvais, il est même bon. Les personnages et leurs psychologies sont attachants et bien trouvés ... mais c'est un film qui manque un peu de subtilité. Le message du film, (la fascination qu'exerce la gloire et le succès sur les gens, en gros) semble écrit en sous-titre tout le long du film ... J'attendais un peu plus de finesse de la part de ces deux acteurs-réalisateurs que j'admire tant.
Je m'inspirerais de l'intitulé de l'un des prix des Gérard en disant que Bacri et Jaoui font toujours les mêmes films mais chaque fois en un peu moins bien. Le premier nous ressort le coup du type bougon mais qui a du coeur tandis que la seconde nous propose l'interprétation d'une professeur de musique arriviste. La fille Balasko en grosse complexée est crédible et joue juste. Comme les autres acteurs me sont sympathiques (Riaboukine et le mec qui joue le pauvre type transparent), je serai indulgent sur ce coup.
Un film construit à la façon des moralistes classiques, avec les traits d'humour portant la griffe Jaoui-Bacri. Des saynettes émouvantes ou cruelles, ou encore franchement comiques, cette hétérogénéité nuisant un peu à l'unité du film. L'histoire est construite autour du personnage joué par Marilou Berry, étonnante dans ce premier rôle. Elle restitue bien la quête adolescente de l'identité, à travers le regard des autres redouté et recherché à la fois. Le personnage incarné par Bacri est moins convaincant, ce dernier est trop drôle pour un rôle au fond antipathique. Jaoui joue avec sa sensibilité habituelle la femme divisée par ses contradictions, finalement à moitié vaincue par celles-ci et un monde dominé par "la norme mâle". Le personnage le plus flou est curieusement le plus profond, peut-être parce qu'il est moins fouillé et donc peut-être moins caricatural: le copain extérieur à ce trio germanopratin, et qui n'est pas fasciné par les belles images. Au total un assez bon film, mais déséquilibré,l'artifice de certains dialogues trop ciselés contrastant avec une mélancolie vraie saisie par la caméra sur le visage de Marilou. Oui, décidément, c'est elle la vedette qui porte le tout.
Un joli récit drôle ,émouvant sur ces moments où chacun cherche sa voie. Jamais pontifiant, ce film sait faire sourire , sans jamais céder à la facilité. Agnés Jaoui et Marilou Berry sont touchantes dans leurs personnages pas si fragiles que ça.
La deuxième réalisation d'Agnès Jaoui est celle qui m'a le moins emballé, même si le niveau reste nettement au-dessus de la moyenne des comédies dramatiques chorales françaises (il suffit de comparer par exemple avec le pénible "Selon Charlie" de Nicole Garcia). Rien à redire sur la galerie de personnages, toujours crédibles et contrastés ; ni sur le thème en lui-même, plutôt pertinent (le rôle de la notoriété dans les rapports humains et la dictature des apparences). Non, c'est juste un film un peu moins drôle et surtout moins rythmé à mon sens, avec des acteurs de qualité mais peut-être moins charismatiques que dans les autres productions Jaoui-Bacri.
Que s'est-il passé pour le duo Bacri-Jaoui lors de l'écriture du scénario de Comme une image ? Car entre les raleries incessantes de Jaoui, les humiliations continues de Berry et la cruauté du monde culturel, on ne peut pas dire qu'ils se soient montrés originaux, percutants ou tout simplement, juste. Il en ressort un film sans intérêt, fade et assez pénible. Ce film est vieux avant de l'être, on dirait un pot pourri de tout ce qu'on a déjà vu dans le même genre. Dans Le goût des autres, le scénario avait une jolie intelligence, là, Bacri-Jaoui voudrait que cela soit le même cas, mais rien à faire, Comme une image reste un film décevant et assez insipide.
Ce film a des qualités, il n'y a aucun doute. Les dialogues et l''interprétation en particulier sont excellents mais l'histoire et ses personnages semblent évoluer dans un cadre à la fois étriqué et moralisateur qui finit inévitablement par agacer. Pour ma part, subsiste un ressenti plûtot antipathique envers ce film et ses personnages ( pas du tout attachants à mes yeux). Dommage.
Les relations de domination, la faiblesse face au pouvoir, l'aveuglement d'un père, tout ceci est parfaitement mélangé et réussi grâce à une bonne réalisation où les acteurs et les dialogues sont parfaits, comme d'habitude avec Jaoui & Bacri. Un plus pour le choix de la musique. On regrette parfois les raccourcis et les caricatures de ce milieu social.
Un très bon film d'Agnès Jaoui plein de verve et très bien écrit. Les dialogues sont vifs et souvent drôles. L'interprétation est remarquable, en particuliers de la part de Marilou Berry, excellente en jeune femme mal dans sa peau. Quant à Jean-Pierre Bacri, il joue à la perfection dans son registre bougon et caustique habituel. Agnès Jaoui, grâce à une mise en scène soignée, donne de l'épaisseur à tous les personnages de cette histoire traitant avec humour les affres de l'existence. Une réussite.
"Cuisine et dépendances" souffrait des mêmes problèmes, mais comme c'était un huis-clos, on l'excusait à cause de l'effet de style. C'est décousu, sans rythme, les travers des bobos ont déjà été débattus dans d'autres films, surtout parisiens. Parfois, c'est carrément confus dans le montage, sans doute artistiquement voulu, mais ça ne rentre pas dans la catégorie du film. Certaines choses sont intéressantes, la métamorphose de Berry quand son visage chante, la perfection de Bacri, à la bonne place (vivement qu'il cherche d'autres rôles, loin de sa tribu). Les métamorphoses des personnages ne sont pas mal, mais encore une fois avec un sentiment de déjà-vu, et aussi de manque de réalisme, à cause de ce que l'on attend de certains caractères. Les scènes sentimentales surtout, avec la love story de Berry, sont mièvres, caricaturales et téléphonées, c'est sans doute ce qui détruit le plus le film qui se serait contenté des problèmes égoïstes des adultes. La musique classique (principalement Mozart) donne leur ampleur aux prises de vues maîtrisées. Les acteurs sont sympathiques et jouent bien leurs rôles trop simples. Mais beaucoup de nouveaux petits auteurs ont fait plus agréable depuis 5 ans. Et surtout plus drôle. Enfin, pour tout dire, quand on a vu "Collatéral" dans la même journée, on a beaucoup de mal à comprendre l'apathie littéraire de ce type de cinéma nombriliste qui a du mal à fonctionner en 2004.
Assez sympa. Les personnages sont réalismes (avec leurs caractères, leurs défauts et leurs qualités bien à eux...), les rapports entre eux sont intéressants et variés (Lolita avec son père, Etienne avec sa femme, Sylvia et Pierre...). Le casting et la réalisation assurent, Agnès Jaoui est vraiment talentueuse. Mais le point le plus positif pour ma part, c'est la musique. Elle est d'une rare beauté. Dans l'ensemble, c'est simple mais ça fonctionne très bien !! A voir.
Un film français qui propose un très bon jeu d'acteurs, tous crédibles dans leur rôle. L'histoire, en revanche, est plutôt ennuyante et ne représente pas un intérêt particulier. S'y déroulent les états d'âme de la bourgeoisie parisienne sans que je ne ressente chez le scénariste la volonté de la dénoncer ni de la caricaturer (sauf l'attitude antipathique du personnage incarné par JP Bacri qui est très largement soulignée). Tous se plaignent de leurs petits soucis insignifiants si bien que le spectateur ne comprend pas trop où le réalisateur veut en venir. Seule la mélancolie du personnage joué par Marilou Berry est intéressante à analyser mais après tout, ce film n'a peut-être pas d'autre but.