Complice habituelle de Tim Burton, avec qui elle a notamment produit Edward aux mains d'argent et Batman, le défi, Denise DiNovi est la véritable initiatrice du projet Ce dont rêvent les filles, avec comme ambition affichée l'idée de remettre le conte de fées au goût du jour.
"Aucun plateau de cinéma ne peut restituer la magie de Londres" affirme la réalisatrice Dennie Gordon qui tenait tellement à tourner Ce dont rêvent les filles en Angleterre qu'elle s'y est rendue à ses propres frais, avant même que le film n'ait reçu le feu vert. Elle a ainsi pu y prendre plusieurs centaines de clichés de décors potentiels et approcher Colin Firth pour le rôle de Dashwood.
Pour le rôle de la jeune Daphne, dynamique, romanesque et indépendante, les producteurs de Ce dont rêvent les filles ont immédiatement pensé à Amanda Bynes, star de la série comique What I like about you et présentatrice de The Amanda Show, l'une des émissions phares de la chaîne Nickelodeon. "Tous les parents connaissent le nom d'Amanda, explique le producteur Bill Gerber, et les enfants ne ratent pas un épisode de son émission". A tout juste 17 ans, la comédienne tient ici son premier rôle d'importance.
Le thème principal de Ce dont rêvent les filles est la recherche par une jeune américaine de son père, qu'elle découvre être un anglais, Lord de surcroit et politicien célèbre engagé dans une campagne électorale décisive. "Colin Firth a été mon premier et unique choix pour ce rôle" explique Dennie Gordon. Héros du Valmont de Milos Forman, Colin Firth s'est plus récemment distingué avec le rôle de l'odieux Lord Wessex dans Shakespeare in Love ou dans celui du rival de Hugh Grant dans Le Journal de Bridget Jones. Pour Dennie Gordon, il campe ici un aristocrate réservé et plutôt mal préparé à assumer sa paternité.
Ce dont rêvent les filles est adapté d'une pièce de William Douglas Home qui a déjà servi de base à une comédie romantique signée Vincente Minnelli et dont Sandra Dee et Rex Harrison se partagaient la vedette en 1958.
Les costumes constituent l'un des atouts les plus élaborés de Ce dont rêvent les filles, du fait de nombreuses séquences du film ayant pour cadre les réceptions mondaines données par la gentry. Mettant à contribution les plus grandes maisons de couture de Londres, la chef costumière Shay Cunliffe s'est notamment inspiré de My Fair Lady pour créer la parure de Daphne, avec une abondance de noir et blanc et d'élégants reflets argentés.
La musique joue dans Ce dont rêvent les filles un rôle essentiel. A côté de la partition originale conçue par Rupert Gregson-Williams, quelques incontournables standards comme What a wonderful world ou London Calling ainsi que des chansons plus récentes, interprétées d'ailleurs pour la plupart par des comédiens du film, Kelly Preston en tête.