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chrischambers86
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2,5
Publiée le 21 octobre 2010
Dans la catègorie des monstres non-humains post-atomiques, le cinèaste Nathan Juran a su crèer une bonne petite sèrie B: "The Deadly Mantis". Quel est ce monstre ? Une mante religieuse gèante, libèrèe suite à la brisure d'un iceberg! Le poème de Desnos a beau dire et Greco avoir chantè que " ça existe pas, ça n'existe pas...", ici ça existe! Le thème de l'insecte inoffensif, très rèpandu sous les tropiques, devenu brusquement redoutable en devenant un monstre et en attaquant New York, puis Washington, fonctionne plutôt bien ici! Avec le "Tarantula" et "Des monstres attaquent la ville", le gigantisme n'est pas très original en 1957 mais Nathan Juran connaît son mètier et signe un film bien fait...
Ce nest probablement pas le plus mémorable des films de Nathan Juran, on retiendra de lui surtout son « 7ème voyage de Sinbad » et « Jack le tueur de géants », mais cette « Deadly Mantis » se laisse regarder avec plaisir. On y retrouve les inévitables Stock-Shot militaires, des acteurs rigides qui débitent des dialogues aussi amidonné que leurs costumes. Et au milieux de tout ça, un chouette monstres en plastique qui sème la terreur parmi les maquettes. Du pur plaisir infantile.
The Deadly Mantis est un film de monstre très classique des années 50, et qui s’avère quand même assez fade. L’interprétation n’aide pas c’est certain. Les acteurs sont globalement monolithique, débitent leurs dialogues sans grande conviction et avec un sérieux peu probant, et n’offrent pas des personnages que l’on à plaisir à suivre. C’est assez regrettable de le dire, mais il n’y a pas grand-chose qui surnage de ce point de vue, et je peux dire que les longues scènes dialoguées entre les protagonistes sont des moments très pénibles. Le scénario pour sa part n’invente rien. On prend une mante religieuse, et on pompe l’histoire sur ses illustres prédécesseurs. D’ailleurs le métrage partage par exemple pas mal de défauts communs avec Tarentula dont il s’inspire visiblement. Le rythme est globalement lent, voir très lent par moment, malgré une durée courte, il y a beaucoup de dialogues, au fort écho scientifique (sauf qu’ici ca passe moins bien que dans Tarentula), la créature apparait au bout du compte fort peu. Ainsi sur un film d’1 heure 20 il convient d’évacuer plus d’une demi-heure d’exposition molasse, et de considérer pour le reste en tout et pour tout entre dix et quinze minutes d’apparition de la créature, et souvent de manière très partiel (très gros plan peu évocateur sur une tour par exemple, ou plan tellement lointain qu’on peut avoir à faire à n’importe quoi dans certaines séquences aériennes). Reste une ou deux bonnes attaques, mais bon, c’est peu sur l’ensemble. Visuellement heureusement le film se rattrape un peu. La mise en scène est convenable. Elle s’en tire plutôt bien avec la mante, et surtout les passages entre les scènes effectivement tournées et les extraits d’archives sont suffisamment soignés pour ne pas choquer. La photographie est pour la même raison assez inégale, mais le noir et blanc, dans ma version du moins est de très bonne qualité, avec un excellent travail sur la brume notamment. C’est de très loin le meilleur point du film, distillant par moment une atmosphère surprenante malheureusement trop vite anéanti par un retour sec à un bureau miteux de chercheurs ou de militaires. Les décors sont donc inégaux, avec de très bons paysages par moment, quelques maquettes soignées, mais des intérieurs redondants et sans relief. Au niveau des effets spéciaux pour l’époque la mante est de très bonne qualité. En dehors des passages volants peu crédibles (à la limite le scénariste aurait mieux fait d’évacuer ce problème), les autres moments sont convaincants, tant au niveau de l’animation de la créature que de son design. Enfin une bande son très décevante, même pour l’époque où la tendance était à une certaine répétitivité d’un film à l’autre (ah ces sonorités de cuivres !). Au final The Deadly Mantis est quand même loin d’être un chef-d’œuvre. Il s’apparente beaucoup à Tarantula, et en a retiré une grosse part des lacunes, sans apporter de réelles atouts. Hormis une très bonne photographie (un peu gâchée parfois par les stock-shots) et de bons effets spéciaux (mais sur une créature qui apparait peu), il n’y a pas énormément de très bonnes choses. La mise en scène de Juran rattrapera un peu les choses et m’amène à lui donner 1.5, mais il est certain que ceux qui n’aiment déjà pas les films de monstre ni les films anciens, pourront très nettement passer leurs chemins sous peine de voir leurs phobies confirmées.
Un film de bestiole géante dans la lignée de Them! et Tarantula. De belles images du grand nord. Un côté documentaire de propagande nord-américaine dans la narration. (On est en pleine guerre... froide!) Du très classique pour l'époque. Après les fourmis et les araignées, on passe aux mantes religieuses. A quand un film sur des coccinelles géantes ? En plus elles sont rouges, de parfaites communistes! Bref. L'armée, les scientifiques, ça manque de citoyens lambdas qu'on avait un peu dans Them! Je préfère les films de monstres géants quand l'armée et les scientifiques sont seulement en fond et qu'on suit surtout des gens lambdas faisant face à la menace (Gamera l'Héroïque par exemple, ou La Revanche d'Iris). C'est rarement le cas en dehors des scènes de panique générale. Enfin ça se laisse regarder et la mante géante est sympa à l'écran. J'aurais bien aimé la voir affronter Godzilla ou Gamera. NB: le bon format d'origine est le 1:33 comme encore souvent à l'époque. Le 1:85 est un masque qui coupe le haut et le bas de l'image en zoomant ce qui reste. L'édition italienne DVD propose les 2 formats.