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Estonius
3 535 abonnés
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3,0
Publiée le 23 avril 2018
Dommage que ce scénario accumule inconsistances et incohérences. (à quoi sert la séquence du début avec la diligence ?, le toubib, toujours là au bon moment, spoiler: le meurtre de l'ami de Scott stratégiquement inepte) Mais comme si ça ne suffisait pas, on a l'impression que Scott se met lui-même dans une situation impossible (on aurait aimé plus subtil) quant à la "révélation" sur le thème despoiler: "ta femme était une salaupe, c'est pas la peine de la venger" , on appréciera là aussi la subtilité ! Malgré tout ça se regarde parce qu'il y a aussi de bonnes idées, deux rôles féminins assez fort et joliment interprétés, un patron de saloon philosophe et une fin inattendue et qui a de la gueule. Ça passe donc la moyenne… de justesse.
« Décision at Sundown » est le troisième des sept westerns que tourneront ensemble Budd Boetticher et Randolph Scott durant la seconde moitié des années 1950. Les deux hommes qui s’étaient rencontrés en 1943 sur le tournage des « Desperados » de Charles Vidor où Boetticher était assistant alors que Randolph Scott y était la vedette, apprécient visiblement de tourner ensemble ces petites séries B efficaces et très lucratives produites par la société indépendante que Scott a fondée avec le producteur Harry Joe Brown. Ce presque huis clos écrit par Charles G. Lang, met en présence deux cavaliers venus pour assister à la célébration du mariage de Tate Kinsbrough (John Carroll) qui règne en despote sur une petite ville depuis qu’il s’y est installé trois ans plus tôt. Les deux hommes ne sont visiblement pas animés des meilleures intentions à l’encontre du potentat local. L’un des deux, ancien militaire, interprété par Randolph Scott semble avoir une solide rancœur d’origine sentimentale à régler. Budd Boetticher profite habilement de la présence hiératique de son ami Randolph Scott pour nourrir son intrigue de moments de bravoure certes assez peu spectaculaires car se déroulant exclusivement en intérieur mais exhortant avec conviction le respect d'un code d’honneur auquel même le plutôt déplaisant Tate Kinsbrough semble vouloir se plier. Les événements suivent leur cours sur un tempo plutôt lent mais pas désagréable qui montre que Budd Boetticher savait tirer tout le parti du jeu plutôt limité de Randolph Scott qui avec l’âge avait acquis une patine masquant une part de ses faiblesses. Mais c’est John Carroll acteur confirmé ayant une certaine ressemblance avec Clark Gable qui attire l’attention sur lui dans ce modeste western de très bonne tenue.
14 069 abonnés
12 481 critiques
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3,5
Publiée le 12 décembre 2012
Beau western d'une densitè psychologique remarquable, "Decision at Sundown" est pourtant l'un des moins connus de la collaboration Budd Boetticher-Randolph Scott! C'est l'histoire d'une petite ville qui se veut idyllique où l'on s'apprête à cèlèbrer un mariage tranquille! Jusque là tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'à l'arrivèe de ce type, Bart Allison, jouè brillamment par le vengeur Randolph Scott, dont la femme a ètè victime du mariè incarnè par John Carroll, le Clark Gable du pauvre! Petit à petit, tout va changer, mais ça va changer de tous les côtès, auquel Boetticher reprend une fois de plus la thèmatique de la vengeance! Dans ce western parfois terne mais joliment filmè, et surtout dirigè d'une main de fer par Boetticher, la vengeance de Bart Allison / Randolph Scott peut bien attendre le coucher du soleil mais personne n'oubliera le jour où il est passè dans cette ville de Sundown dont la fin tranche avec des films comme "Seven Men from Now", "Ride Lonesome" et "Comanche Station"...
Dans la série des westerns réalisés avec Randolph Scott DECISION AT SUNDOWN traite de la vengeance de la femme assassinée au même titre que SEVEN MEN FROM NOW (Sept hommes à abattre) qui le précède et RIDE LONESOME (La chevauchée de la vengeance) que Boetticher réalisera 2 ans plus tard. Mais c’est clairement le moins bon des trois. Contrairement aux deux autres opus et LE DESERTEUR DE FORT ALAMO qui traite du même thème (mais avec Glenn Ford dans le rôle principal), la quasi totalité du film se passe dans la ville. Celle ci est aussi folklorique que dans FRONTIER MARSHALL d’Allan Dwan : le salon est juste en face de l’écurie qui est à côté du drug store et de la prison, le barbier étant juste en face et l’église à moins de trente mètres. L’absence de moyen ne permet évidemment pas une véritable topographie comme chez Howard Hawks (Rio Bravo) ou John Sturges (OK Coral) si bien que le bouclage de la ville par le shérif et ses sbires paraît tenir du théâtre de quartier. Par conséquence les échanges de coups de feu sont aussi lassants que bruyants. A cela s’ajoutent des mouvements de caméra inégaux, des cadrages à la limite du plan fixe et un support musical qui va du sans intérêt, au mieux, au contre productif, au pire. DECISION AT SUNDOWN fait pourtant preuve d’une ambition inhabituelle dans un film de série B. Randolph Scott y interprète un vengeur obsessionnel qui évacue toute contradiction ou réalité, face à un méchant potentat (John Caroll parfait) qui apparaît bien plus humain et fragile à la fin du film. L’affrontement entre les hommes mènera à un autre duel : ce qui est juste contre le confort quotidien qui mène à la cécité face aux faits, en dehors du gunfight qui restera inachevé. Cette concrétisation se fera par la révélation que représente les Summerton (Karen Steele et John Litel) et qui amènera, pour une fois, le triomphe de la femme amoureuse délaissée que Valérie French interprète avec un tact remarquable. S’il y a une conclusion à tirer de cette réalisation c’est que l’excellent scénario de Charles Lang Jr. s’accommode mal de l’absence de moyens quant à la musique, la photographie, les décors et certains rôles secondaires (le pleutre-pochetron qui se veut cynique, le shérif, le compagnon de Randolph Scott). Un film nettement plus intéressant que réussi.
Randolph Scott reste l'un de mes acteurs fétiches pour les westerns qu'il a tourné dans les années cinquante. Cependant, sa filmographie est assez inégale, alternant le bon et le moins bon. "Decision at Sundown" rentre dans la catégorie des films moyens. Dès le début du film, Bart Allison (Scott) arrive dans la petite ville de Sundown comme un cheveu sur la soupe, avec une idée fixe, venger la mort de son épouse. Son irruption dans le salon de coiffure ou dans l'église lors de la cérémonie de mariage en sont l'illustre exemple. D'ailleurs, à force de s'empêtrer dans son obsession, il devient véritablement agaçant. Et, une fois n'est pas coutume, son interprétation manque de consistance. Les seconds rôles qui l'entourent sont presque tous de la même veine, fades et sans ampleur, tels John Carroll, Tate Kimbrough, le bel éphèbe qui aurait séduit sa femme, ou encore le futur beau-père de Kimbrough, Charles Summerton joué par Ray Teal, ou bien le shérif indécis qui ne sait jamais s'il doit attaquer en se référant sans cesse à Tate Kimbrough, le véritable patron de la ville. Les seuls acteurs crédibles sont le docteur John Storrow (John Archer) et le fidèle compagnon de Bart Allison Sam, incarné par Noah Berry, acteur prolifique peu connu, mais convaincant dans la peau de son personnage. Budd Boetticher nous a pourtant fourni quelques bons westerns avec Randolph Scott comme "La Chevauchée de la vengeance", "Sept hommes à abattre" ou bien "Le courrier de l'or". Sans être un mauvais film, ce western ne parvient pas vraiment à faire décoller l'envie du spectateur.
Dans la série des sept westerns issus de la collaboration Boetticher-Scott, "Decision a Sundown" n'est généralement pas considéré comme un des meilleurs.
Certes, le film pêche par la pauvreté de ses décors ainsi qu'en raison d'un scénario peu étoffé. Pourtant, Scott est ici franchement à son meilleur niveau et on suit avec plaisir cet opus de Boetticher qui ne s'embarrasse pas de détails inutiles.
En 75 minutes, il propose une histoire de vengeance qui révèle son lot de surprises. Les personnages se dévoilent peu à peu pour révéler une galerie de personnalités ambiguës.
Un film de Boetticher a ne pas laisser passer malgré ses petits défauts, finalement pas dépourvus de charme.
Une énième histoire de vengeance (cette fois ci plus ou moins aveugle) pour Randolph Scott sous la direction de Budd Boetticher. Dans le rôle de Bart Allison, il est confronté à un John Carrol plutôt charismatique qui interprète le grand manitou pas forcément apprécié de la très petite ville de Sundown. L'issue du duel final (inévitable après le long siège d'une écurie de la part des hommes de main de ce dernier pendant qu'au saloon les habitants refont le monde à grand coup de verres de whisky et finissent par agir pour se donner enfin bonne conscience) est plutôt étonnante et imprévue. Un western à voir dans un cycle spécial Boetticher-Scott, bien mis en scène, mais qui est loin d'être le meilleur de la série.
J’ignore pourquoi, j’étais passé à côté de ce « Décision à Sundown » (titre que je préfère à l’autre tout à fait ridicule). Je crois que j’ai dû me mélanger les pinceaux dans les sept collaborations entre Budd Boetticher et Randolph Scott. Ce dernier n’est, à mon goût, pas leur meilleur travail. Pourtant plus amateur des westerns urbains que de ceux qui se déroulent dans des paysages désertiques, celui-ci se révèle trop statique et le portrait des habitants est trop caricatural. L’ensemble ne manque cependant pas de qualités, loin de là. Respectant à merveille les trois unités de temps, de lieu et d’action, le récit se présente comme une véritable tragédie. L’ultime ligne droite du film est une parfaite réussite avec ce refus du spectacle et une mise en scène ingénieuse de l’amertume telle qu’elle peut se concevoir. Par son aspect psychologique et son ton âpre, le film se rapproche d’ailleurs plus facilement d’une série A que d’une série B. Très peu d’action ici si ce n’est quelques fusillades lors d’un assaut peu crédible et deux gunfights qui tournent court. Pour l’habitué de ce type de production, le résultat peut paraître plutôt mou. Les enjeux psychologiques ne sont pas non plus renversants et certaines péripéties attendues déçoivent forcément quand inévitablement elles arrivent. A ce film, qui a quelque chose à dire et qui possède une véritable griffe sur la fin, on pourra cependant préférer d’autres Boetticher plus secs, plus nerveux, plus tendus. C’est un peu trop pensé pour être de la série B, mais cela manque d’un peu plus de profondeur au niveau des personnages (certains évoluent trop ou pas assez) pour être totalement convaincant. On appréciera dans cet ensemble la qualité de l’interprétation, Randolph Scott bien entendu au premier rang, mais aussi ceux qui l’entourent. Un petit Boetticher pour ma part.
le comédien Randolf scott dirigé une nouvelle fois par son réalisateur fétiche Budd Boetticher. Le résultat n'est pas toujours à la hauteur. Parfois, ça passe, parfois ça casse. Mais cette fois, ça marche plutôt bien. Nous restons bien sûr dans la série B. Mais les personnages et leurs psychologies restent déterminantes dans le développement du récit. Nous ne sommes pas dans un western de base avec gunfights pour point d'orgue. Au contraire, nous sommes dans une étude de caractère menée avec efficacité et talent. Randolf scott n'est pas le meilleur comédien du monde (selon Scorsese) mais il fait le "job" et sait se montrer touchant quand il faut. DÉCISION n'est pas un chef d'oeuvre, mais reste une série B nerveuse et efficace, 65 ans après sa réalisation..
Pas le western le plus connu dans la filmographie de Randolph Scott, mais Decision at Sundown mérite clairement le détour. L'histoire n'a rien de franchement très originale, mais grâce à une mise en scène percutante et à un très bon casting on passe un moment de cinéma bien agréable devant ce western où le personnage de Randolph Scott est avide de vengeance.