« Décision à Sundown » est une honnête série B avec de nouveau l’épatant Randolph Scott qui, pour le coup, semble néanmoins bien, bien fatigué. L’intrigue est classique, un cow-boy ex-militaire qui veut venger la mort de sa femme (par suicide) à cause d’un bellâtre qui l’aurait séduite, puis abandonnée, alors que le brave couillon était à la guerre. Dans un rôle à contre-emploi, celui d’un supposé « gentil » qui se fourvoie dans sa haine, Randolph Scott ne semble pas très à l’aise et force le trait. De, l’autre côté, John Carroll, le séducteur opportuniste, endosse quasiment le rôle de la victime, malgré son fond pervers. Vous l’aurez compris, cette ambiguïté est le seul intérêt de ce film assez statique et sans grande profondeur. Il s’agit presque d’un huis-clos au centre d’une ville, Sundown, avec un twist final pas inintéressant. Les deux seules vraies victimes dans ce film restent les femmes, la future ex-mariée séduite par le beau gosse intéressé et la maîtresse du beau gosse, qui, ô miracle, va récupérer son pervers devenu tout docile. Barrez-vous, mesdames, quand vous voyez un pervers comme cela débarquer dans votre vie ! Je suis prêt à réécrire la fin du film, Monsieur Boetticher !!!
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1