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Romain Z
13 abonnés
246 critiques
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2,5
Publiée le 16 décembre 2013
Western atypique comme à l'habitude de la part de Boetticher mais on a quand même du mal à se défaire du sentiment que l'on est en train de regarder un nanar.
Boetticher appartient à la race des seigneurs;il n'utilise jamais ses personnages pour briller ou nous tromper,il reste constamment à leur service. C'est un metteur en scène pour lequel mon respect est total et ce film ici est sans doute celui qui illustre le plus mes propos. Il est sans concession pour les spectateurs. Son scénario ne souffre d'aucune faiblesse et les dialogues font mal. Il n'y a ni vainqueurs ni vaincus mais des humains avec leur faibles forces et leurs immenses faiblesses. C'est pour moi le meilleur rôle de la série des 7 Randolf Scott: Bart Allison est en effet pitoyable; il est si égoïste qu'il traite son meilleur ami comme s'il ne comptait pas. La mise en scène est d'une économie et d'une rigueur exemplaire,on ne peut mieux être intégré à l'action. Il n'y a pas un seul plan inutile. Elle est d'un réalisme particulier car si le cinéma demeure derrière le mythe western ,il n'est jamais complice d'aucune émotion provoquée. L'amour y a aussi sa place et la séquence ou l'on voit Ruby James poser ses mains sur celles tremblotantes de son ex amant est tout a fait saisissante. Ce n'est pas le seul film ou les habitants d'un village sont ainsi mis en cause mais c'est sans doute le plus intelligent. Ce n'est pas non plus mon Boetticher préféré ,il est trop dur .Mais je crois que c'est le plus riche,le plus complet,le plus lucide et celui qui nous donne la meilleur leçon de vie. Il échappe au genre et mérite de ce fait ses 5 étoiles.
Dommage que ce scénario accumule inconsistances et incohérences. (à quoi sert la séquence du début avec la diligence ?, le toubib, toujours là au bon moment, spoiler: le meurtre de l'ami de Scott stratégiquement inepte) Mais comme si ça ne suffisait pas, on a l'impression que Scott se met lui-même dans une situation impossible (on aurait aimé plus subtil) quant à la "révélation" sur le thème despoiler: "ta femme était une salaupe, c'est pas la peine de la venger" , on appréciera là aussi la subtilité ! Malgré tout ça se regarde parce qu'il y a aussi de bonnes idées, deux rôles féminins assez fort et joliment interprétés, un patron de saloon philosophe et une fin inattendue et qui a de la gueule. Ça passe donc la moyenne… de justesse.
Moins réussi que "la Chevauchée de la vengeance", "Decision at sundown" ne parvient pas véritablement à décoller de la série B. Certes Randolph Scott fait ce qu'il peut pour tirer le film vers le haut, mais son personnage manque cruellement de nuances et de profondeur psychologique pour parvenir véritablement à captiver. Pire, à force de s'enfermer dans une vengeance aveugle et stupide, il finit par lasser...
« Décision à Sundown » est une honnête série B avec de nouveau l’épatant Randolph Scott qui, pour le coup, semble néanmoins bien, bien fatigué. L’intrigue est classique, un cow-boy ex-militaire qui veut venger la mort de sa femme (par suicide) à cause d’un bellâtre qui l’aurait séduite, puis abandonnée, alors que le brave couillon était à la guerre. Dans un rôle à contre-emploi, celui d’un supposé « gentil » qui se fourvoie dans sa haine, Randolph Scott ne semble pas très à l’aise et force le trait. De, l’autre côté, John Carroll, le séducteur opportuniste, endosse quasiment le rôle de la victime, malgré son fond pervers. Vous l’aurez compris, cette ambiguïté est le seul intérêt de ce film assez statique et sans grande profondeur. Il s’agit presque d’un huis-clos au centre d’une ville, Sundown, avec un twist final pas inintéressant. Les deux seules vraies victimes dans ce film restent les femmes, la future ex-mariée séduite par le beau gosse intéressé et la maîtresse du beau gosse, qui, ô miracle, va récupérer son pervers devenu tout docile. Barrez-vous, mesdames, quand vous voyez un pervers comme cela débarquer dans votre vie ! Je suis prêt à réécrire la fin du film, Monsieur Boetticher !!! Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1
« Décision at Sundown » est le troisième des sept westerns que tourneront ensemble Budd Boetticher et Randolph Scott durant la seconde moitié des années 1950. Les deux hommes qui s’étaient rencontrés en 1943 sur le tournage des « Desperados » de Charles Vidor où Boetticher était assistant alors que Randolph Scott y était la vedette, apprécient visiblement de tourner ensemble ces petites séries B efficaces et très lucratives produites par la société indépendante que Scott a fondée avec le producteur Harry Joe Brown. Ce presque huis clos écrit par Charles G. Lang, met en présence deux cavaliers venus pour assister à la célébration du mariage de Tate Kinsbrough (John Carroll) qui règne en despote sur une petite ville depuis qu’il s’y est installé trois ans plus tôt. Les deux hommes ne sont visiblement pas animés des meilleures intentions à l’encontre du potentat local. L’un des deux, ancien militaire, interprété par Randolph Scott semble avoir une solide rancœur d’origine sentimentale à régler. Budd Boetticher profite habilement de la présence hiératique de son ami Randolph Scott pour nourrir son intrigue de moments de bravoure certes assez peu spectaculaires car se déroulant exclusivement en intérieur mais exhortant avec conviction le respect d'un code d’honneur auquel même le plutôt déplaisant Tate Kinsbrough semble vouloir se plier. Les événements suivent leur cours sur un tempo plutôt lent mais pas désagréable qui montre que Budd Boetticher savait tirer tout le parti du jeu plutôt limité de Randolph Scott qui avec l’âge avait acquis une patine masquant une part de ses faiblesses. Mais c’est John Carroll acteur confirmé ayant une certaine ressemblance avec Clark Gable qui attire l’attention sur lui dans ce modeste western de très bonne tenue.
Un Western audacieux et bien ficelé réalisé en 1957 par Budd Boetticher !! La collaboration du cinéaste avec l'acteur et producteur Randolph Scott a, selon le critique Patrick Brion et le metteur en scène Bertrand Tavernier, marqué l'histoire du genre Western en faisant sept longs métrages ensemble et je leur donne raison en découvrant ce film de plus "Décision at Sundown". Tout commence comme du normal avec l'arrivée de deux cowboys dans un patelin ou la population fète les noces du maire, l'alcool au saloon est gratuit, plusieurs invités dont certains hors la loi, tout va bien jusqu'à ce mariage ou le prètre demande dans la salle si quelqu'un s'oppose à leur union, le personnage principal joué par Scott donne de la voix en vengeant son ex-femme soit disant tué dans le passé par le maire et réclame vengeance de le tuer avant minuit. Tout se déclenche dans l'histoire, les révélations, la morale à tout ça, les fusillades etc... . Je vais commencer par un petit défaut, j'ai connu une mise en scène chez Budd Boetticher plus esthétique au niveau de l'image mais ce long métrage possède un bon suspense avec des personnages développés comme il faut. Randolph Scott assure tout comme les acteurs (et quelques actrices) secondaires. Un très bon film.
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3,5
Publiée le 12 décembre 2012
Beau western d'une densitè psychologique remarquable, "Decision at Sundown" est pourtant l'un des moins connus de la collaboration Budd Boetticher-Randolph Scott! C'est l'histoire d'une petite ville qui se veut idyllique où l'on s'apprête à cèlèbrer un mariage tranquille! Jusque là tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'à l'arrivèe de ce type, Bart Allison, jouè brillamment par le vengeur Randolph Scott, dont la femme a ètè victime du mariè incarnè par John Carroll, le Clark Gable du pauvre! Petit à petit, tout va changer, mais ça va changer de tous les côtès, auquel Boetticher reprend une fois de plus la thèmatique de la vengeance! Dans ce western parfois terne mais joliment filmè, et surtout dirigè d'une main de fer par Boetticher, la vengeance de Bart Allison / Randolph Scott peut bien attendre le coucher du soleil mais personne n'oubliera le jour où il est passè dans cette ville de Sundown dont la fin tranche avec des films comme "Seven Men from Now", "Ride Lonesome" et "Comanche Station"...
Dans la série des westerns réalisés avec Randolph Scott DECISION AT SUNDOWN traite de la vengeance de la femme assassinée au même titre que SEVEN MEN FROM NOW (Sept hommes à abattre) qui le précède et RIDE LONESOME (La chevauchée de la vengeance) que Boetticher réalisera 2 ans plus tard. Mais c’est clairement le moins bon des trois. Contrairement aux deux autres opus et LE DESERTEUR DE FORT ALAMO qui traite du même thème (mais avec Glenn Ford dans le rôle principal), la quasi totalité du film se passe dans la ville. Celle ci est aussi folklorique que dans FRONTIER MARSHALL d’Allan Dwan : le salon est juste en face de l’écurie qui est à côté du drug store et de la prison, le barbier étant juste en face et l’église à moins de trente mètres. L’absence de moyen ne permet évidemment pas une véritable topographie comme chez Howard Hawks (Rio Bravo) ou John Sturges (OK Coral) si bien que le bouclage de la ville par le shérif et ses sbires paraît tenir du théâtre de quartier. Par conséquence les échanges de coups de feu sont aussi lassants que bruyants. A cela s’ajoutent des mouvements de caméra inégaux, des cadrages à la limite du plan fixe et un support musical qui va du sans intérêt, au mieux, au contre productif, au pire. DECISION AT SUNDOWN fait pourtant preuve d’une ambition inhabituelle dans un film de série B. Randolph Scott y interprète un vengeur obsessionnel qui évacue toute contradiction ou réalité, face à un méchant potentat (John Caroll parfait) qui apparaît bien plus humain et fragile à la fin du film. L’affrontement entre les hommes mènera à un autre duel : ce qui est juste contre le confort quotidien qui mène à la cécité face aux faits, en dehors du gunfight qui restera inachevé. Cette concrétisation se fera par la révélation que représente les Summerton (Karen Steele et John Litel) et qui amènera, pour une fois, le triomphe de la femme amoureuse délaissée que Valérie French interprète avec un tact remarquable. S’il y a une conclusion à tirer de cette réalisation c’est que l’excellent scénario de Charles Lang Jr. s’accommode mal de l’absence de moyens quant à la musique, la photographie, les décors et certains rôles secondaires (le pleutre-pochetron qui se veut cynique, le shérif, le compagnon de Randolph Scott). Un film nettement plus intéressant que réussi.
Randolph Scott reste l'un de mes acteurs fétiches pour les westerns qu'il a tourné dans les années cinquante. Cependant, sa filmographie est assez inégale, alternant le bon et le moins bon. "Decision at Sundown" rentre dans la catégorie des films moyens. Dès le début du film, Bart Allison (Scott) arrive dans la petite ville de Sundown comme un cheveu sur la soupe, avec une idée fixe, venger la mort de son épouse. Son irruption dans le salon de coiffure ou dans l'église lors de la cérémonie de mariage en sont l'illustre exemple. D'ailleurs, à force de s'empêtrer dans son obsession, il devient véritablement agaçant. Et, une fois n'est pas coutume, son interprétation manque de consistance. Les seconds rôles qui l'entourent sont presque tous de la même veine, fades et sans ampleur, tels John Carroll, Tate Kimbrough, le bel éphèbe qui aurait séduit sa femme, ou encore le futur beau-père de Kimbrough, Charles Summerton joué par Ray Teal, ou bien le shérif indécis qui ne sait jamais s'il doit attaquer en se référant sans cesse à Tate Kimbrough, le véritable patron de la ville. Les seuls acteurs crédibles sont le docteur John Storrow (John Archer) et le fidèle compagnon de Bart Allison Sam, incarné par Noah Berry, acteur prolifique peu connu, mais convaincant dans la peau de son personnage. Budd Boetticher nous a pourtant fourni quelques bons westerns avec Randolph Scott comme "La Chevauchée de la vengeance", "Sept hommes à abattre" ou bien "Le courrier de l'or". Sans être un mauvais film, ce western ne parvient pas vraiment à faire décoller l'envie du spectateur.
Des 7 films tournés à la suite entre B. Boetticher et R. Scott, ce dernier n'a pas la meilleure réputation. Il faut dire qu'à l'instar de "L'aventurier du Texas", c'est un western urbain. Il reprend pourtant le canevas majeur de ce cycle, à savoir le héros en quête de revanche... et comme avec les trois autres films, le même canevas donne lieu à un développement différent et à un film différent. Campant un personnage loin d'être sympathique, et présenté de manière abrupte, R. Scott livre une performance là aussi bien différente. Les multiples rebondissements enrichissent la psychologie des personnages, chaque twist nous obligeant à réviser nos jugements sur le héros mais aussi son antagoniste. Ce dernier est campé avec délice par J. Carroll et le duel entre les deux acteurs s'avère assez réjouissant. On en dira pas autant de K. Steele, un poil en retrait en dépit d'un rôle plutôt original dans le genre (l'autre actrice, V. French, est elle bien meilleure). Si on excepte le (trop) long passage de Scott et son acolyte retranché dans un petit espace, on est face à un western de bonne facture, écrit avec intelligence et profondeur (en dépit d'une durée assez courte, là où, de nos jours, il faut trois fois plus de temps aux scénaristes pour en dire 10 fois moins en se concentrant sur un seul personnage !!), réalisé avec maestria (avec des images signifiantes) et bien rythmé. Pas le meilleur du duo mais assurément un bon film pour s'initier en douceur aux collaborations de ces deux géants du genre ! D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Dans la série des sept westerns issus de la collaboration Boetticher-Scott, "Decision a Sundown" n'est généralement pas considéré comme un des meilleurs.
Certes, le film pêche par la pauvreté de ses décors ainsi qu'en raison d'un scénario peu étoffé. Pourtant, Scott est ici franchement à son meilleur niveau et on suit avec plaisir cet opus de Boetticher qui ne s'embarrasse pas de détails inutiles.
En 75 minutes, il propose une histoire de vengeance qui révèle son lot de surprises. Les personnages se dévoilent peu à peu pour révéler une galerie de personnalités ambiguës.
Un film de Boetticher a ne pas laisser passer malgré ses petits défauts, finalement pas dépourvus de charme.
Une énième histoire de vengeance (cette fois ci plus ou moins aveugle) pour Randolph Scott sous la direction de Budd Boetticher. Dans le rôle de Bart Allison, il est confronté à un John Carrol plutôt charismatique qui interprète le grand manitou pas forcément apprécié de la très petite ville de Sundown. L'issue du duel final (inévitable après le long siège d'une écurie de la part des hommes de main de ce dernier pendant qu'au saloon les habitants refont le monde à grand coup de verres de whisky et finissent par agir pour se donner enfin bonne conscience) est plutôt étonnante et imprévue. Un western à voir dans un cycle spécial Boetticher-Scott, bien mis en scène, mais qui est loin d'être le meilleur de la série.
J’ignore pourquoi, j’étais passé à côté de ce « Décision à Sundown » (titre que je préfère à l’autre tout à fait ridicule). Je crois que j’ai dû me mélanger les pinceaux dans les sept collaborations entre Budd Boetticher et Randolph Scott. Ce dernier n’est, à mon goût, pas leur meilleur travail. Pourtant plus amateur des westerns urbains que de ceux qui se déroulent dans des paysages désertiques, celui-ci se révèle trop statique et le portrait des habitants est trop caricatural. L’ensemble ne manque cependant pas de qualités, loin de là. Respectant à merveille les trois unités de temps, de lieu et d’action, le récit se présente comme une véritable tragédie. L’ultime ligne droite du film est une parfaite réussite avec ce refus du spectacle et une mise en scène ingénieuse de l’amertume telle qu’elle peut se concevoir. Par son aspect psychologique et son ton âpre, le film se rapproche d’ailleurs plus facilement d’une série A que d’une série B. Très peu d’action ici si ce n’est quelques fusillades lors d’un assaut peu crédible et deux gunfights qui tournent court. Pour l’habitué de ce type de production, le résultat peut paraître plutôt mou. Les enjeux psychologiques ne sont pas non plus renversants et certaines péripéties attendues déçoivent forcément quand inévitablement elles arrivent. A ce film, qui a quelque chose à dire et qui possède une véritable griffe sur la fin, on pourra cependant préférer d’autres Boetticher plus secs, plus nerveux, plus tendus. C’est un peu trop pensé pour être de la série B, mais cela manque d’un peu plus de profondeur au niveau des personnages (certains évoluent trop ou pas assez) pour être totalement convaincant. On appréciera dans cet ensemble la qualité de l’interprétation, Randolph Scott bien entendu au premier rang, mais aussi ceux qui l’entourent. Un petit Boetticher pour ma part.
le comédien Randolf scott dirigé une nouvelle fois par son réalisateur fétiche Budd Boetticher. Le résultat n'est pas toujours à la hauteur. Parfois, ça passe, parfois ça casse. Mais cette fois, ça marche plutôt bien. Nous restons bien sûr dans la série B. Mais les personnages et leurs psychologies restent déterminantes dans le développement du récit. Nous ne sommes pas dans un western de base avec gunfights pour point d'orgue. Au contraire, nous sommes dans une étude de caractère menée avec efficacité et talent. Randolf scott n'est pas le meilleur comédien du monde (selon Scorsese) mais il fait le "job" et sait se montrer touchant quand il faut. DÉCISION n'est pas un chef d'oeuvre, mais reste une série B nerveuse et efficace, 65 ans après sa réalisation..