Avis sur Le Courrier de l'or

"Le courrier de l'or" ne présente pas un grand intérêt que ça soit au niveau de son scénario inintéressant, de ses mauvais acteurs ou encore de la surabondance de clichés. Même la fusillade finale est ratée; c'est pour dire...

La première scène est très prometteuse. On y parle de transport d'or à travers des territoires hostiles longs de milliers de kilomètres. On salive tout de suite sur les divers dangers que notre personnage risque de rencontrer : la chaleur d'un soleil de plomb, des indiens qui n'ont pas envie qu'on les emmerde, des bandits sans scrupules, des crotales, des coyotes, etc... . Mais il faut désenchanter très rapidement car le film qui visiblement souffre d'un manque total de moyen. L'ensemble se résume à deux-trois décors et à une histoire de diligences et de bons à laquelle je n'y ait compris que goutte. Non seulement pauvreté des moyens mais aussi de l'histoire pour ce film et on peut ajouter l'inutilité totale du personnage joué par Virginia Mayo. Reste le charme imperturbable de Randolph Scott et le personnage très judicieux de la charmante Karen Steele pour ce petit western vite oublié.

Sur le plan de la mise en scène, comme d’habitude, c’est une réussite même s’il y a moins extérieurs et moins d’occasions d’admirer le sens de l’espace de Boetticher (l'attaque suivie de la destruction de la diligence dans le ravin en est un exemple parfait). Ce qui me parait fondamental dans un western, c’est l’enthousiasme et le plaisir qu’il déclenche. C’est forcement subjectif d’un spectateur à un autre. Le courrier de l’or me laisse plus admiratif sur sa forme que bouleversé sur son fond. Cela provient de l’ambiance générale très dure avec trois décès particulièrement douloureux (un infirme, une fillette, un vieillard), d’un choix discutable du couple de méchants (acteurs médiocres) ainsi que du duo de femmes ( beautés trop décalées). Virgina Mayo y est particulièrement éclatante mais peu convaincante dans son rôle d’autant que son mari déclare qu’il n’a aucun secret pour elle. Michaël Dante est ici une pale copie de Joseph Cotten (il était bien meilleur dans ''police spéciale'') Michaël Pate, pourtant un habitué des westerns, ne semble pas à l' aise avec Boetticher. Reste Randolph Scott magnifique, d’une grande élégance et particulièrement convaincant.

Western d'une durée très courte, car il dure seulement 1H05, "Le courrier de l'or" n'a pas une histoire très développer. Il n'empêche que j'ai pris un certain plaisir à visionner ce film de Budd Boetticher car il y a une mise en scène dynamique, le charisme de Randolph Scott et une très belle photographie. A découvrir donc pour les amateurs du genre.

« Le courrier de l’or » (1959) est le sixième des sept westerns que Budd Boetticher tourna avec Randolph Scott. Il est réputé comme le moins abouti du cycle. En réalité, il ne fait pas réellement partie de la série nommée « Ranow » pour laquelle Boetticher, Scott et Harry Joe Brown (producteur de la Columbia) étaient en contrat. Randolph Scott devait un film à la Warner et Boetticher s’était proposé pour le réaliser. Faut-il voir une relation de cause à effet dans l’attitude de Boetticher qui sans renier « Le courrier de l’or » n’a pas souhaité l’associer à leur travail précédent ? Le réalisateur placera aussi « Decision at Sundown » comme étant l’autre western de moindre qualité faisant partie de la série qui unit les deux hommes devenus amis. Si elles peuvent être entendues notamment en raison de l’intrigue trop linéaire écrite par Berne Giler qui remplace pour l’occasion Burt Kennedy et Charles Lang qui officient habituellement à l’écriture sur la série, Ces réserves ne font pas pour autant de « Westbound » un western inintéressant, loin de là. Randolph Scott tout d’abord change avec dextérité de personnage pour passer de capitaine de l’armée nordiste (le capitaine John Hayes) à dirigeant en costume chargé de reprendre en main son ancienne société pour assurer le transport périlleux de cargaisons d’or sur le territoire sudiste. Un costume qu’il porte avec la classe qui est la sienne, campant un homme parfaitement droit qui ne dérogera jamais tout au long des 72 minutes bien remplies que dure le film, aux principes d’honneur qui sont les siens. Son affrontement avec Clay Puttnam, son ancien associé rallié au camp des confédérés, est très finement orchestré comme toujours chez Boetticher pour qui rien de ce qui touchait à l’humain n’était inconnu. Le très solide Andrew Duggan, déjà présent sur « Décision à Sundown », renvoie parfaitement la balle à Randolph Scott lors de quelques scènes empreintes d’un respect mutuel qui au-delà de l’affrontement sur le terrain, se corse d’une rivalité sentimentale avec au milieu une toujours convaincante Virginia Mayo dont on peut néanmoins regretter que la contribution à l’intrigue n’ait pas été plus développée. Comme toujours le rythme est haletant chez Boetticher qui parsème son intrigue de moments forts où intervient un Michael Pate ceint de cuir noir, très inquiétant en homme de main de Clay Puttnam. Tourné en 20 jours pour un budget très modeste, « Le courrier de l’or » assure parfaitement son office de distraire sans manichéisme, prouvant que Budd Boetticher était un grand réalisateur comme l’a toujours affirmé le regretté Bertrand Tavernier qui le connaissait bien. On remarquera la présence au générique de la très accorte Karen Steel, alors mariée à Budd Boetticher, faisant une apparition plutôt surréaliste mais très réjouissante en fermière sexy parvenant à dérider le regard impassible de Randolph Scott. Enfin, on saluera la partition musicale de David Buttolph plutôt enjouée qui dénote sans être en rupture avec la tonalité plutôt grave de l’intrigue. Un exploit méritoire et bienvenu.

Pour cette 6ème collaboration consécutive avec R. Scott, B. Boetticher n'a pas réussi à s'attacher les services de B. Kennedy pour le scénario. On peut le regretter car cette histoire assez simple, et sans doute pas assez développée, manque un peu de profondeur. Il reste bien sûr le triangle amoureux, quelques bonnes idées éparses, mais c'est bien peu, et c'est sans aucun doute le film le plus faible de la fructueuse collaboration entre les deux hommes, le pourtant mineur "L'aventurier du Texas" lui étant bien supérieur. Il y avait pourtant V. Mayo, très bonne comme toujours, dans un rôle qui manque de développement, l'actrice légendaire se faisant piquer la vedette par K. Steele, la petite amie de l'époque de Boetticher. Et comme dans "Le vengeur agit au crépuscule", sa mise en avant souffre de la comparaison avec l'autre actrice. Toute seule, comme dans "L'arbre de la vengeance" ou "Comanche station", deux chefs d'oeuvre du genre, elle tient la route, mais là, elle fait potiche. Un bon western tout de même, solide et bien exécuté, car ça reste fait par une équipe de talent, mais qui me laisse un peu sur ma faim. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com

Après DECISION AT SUNDOWN et BUCHANAN RIDES ALONE (L’aventurier du Texas), westerns ambitieux mais décevants faute de moyens et pour lesquels le public ne fut pas au rendez-vous, Boetticher et Randolph Scott vont faire un peu de « gras » sous l’égide de la Warner avec WESTBOUND (Le courrier de l'or). Cette oeuvre purement alimentaire, que Boetticher renia par la suite, fut bien évidemment descendu par la critique.
Des années plus tard, et après avoir vu des centaines de westerns, une nouvelle vision de ce film démontre qu’il vaut bien mieux que l’étrillement généralisé de l’époque et la mauvaise réputation qui s’en est suivie. Certes, le scénario ultra conventionnel, la médiocre musique de David Buttolph, la faible interprétation du méchant (Michael Dante n’est pas Lee Marvin, ni même John Caroll ou Lee Van Cleef) tirent le film vers le bas. Mais à contrario, Randolph Scott y est impeccable et un peu plus nuancé que d’habitude, et deux femmes ayant un rôle important dans un western est un fait suffisamment rare pour être signalé. Si Virginia Mayo joue un peu les utilités (surtout sur l’affiche) décoratives, elle représente néanmoins une forte femme. Mais bien sur la star c’est Karen Steele (la compagne du réalisateur à l'époque), faite de contraste et de fragilité. Avec une photographie qui ne lésine pas sur les moyens et l’habituel talent de Boetticher pour filmer les bagarres, ce petit western ramassé en 72’ offre une densité certaine. Il ne faut pas croire tout ce que l’on raconte et ne pas hésiter à le voir

Un Western sous forme de série B de Budd Boetticher !!! Un film qui, par les décors et la qualité de l'image fait à l'époque par la Warnercolor, vieillit bien mais l'histoire, un haut gradé de la cavalerie Américaine engagé en mission pour transporter de l'or pour enrichir l'armée Sudiste qui sera barré par une bande de hors la loi travaillant pour un homme riche qu'il connait bien qui veut la belle part du gateau dans un patelin campagnard, le synopsis du duel aidé par un militaire manchot et sa femme rappelle des films traitant le mème sujet dans différents genres, les plus faible gentils contre les nombreux méchants. On devine comment cela va se finir avec du soutien et c'est le cas, sans surprise. De plus, le film dure 1 heure 10, ce qui explique le manque d'une intrigue peu developpé et une histoire pas assez fouillé. Randolph Scott incarne un héros charismatique mais "Le courrier de l'or" est un petit Western qu'on oublie trés vite.

Budd Boetticher retrouve ici son acteur fétiche, Randolph Scott qui endosse cette fois-ci l'uniforme nordiste et le mythe du capitaine d'industrie chargé de faire respecter l'acheminement des diligences vers l'est, chargées d'or et de billets de banque. En une heure quinze, Boetticher tisse sa toile et soigne le scénario, rappelant à certains combien il fut un des maîtres du genre. Bref, un western solide malgré le manque apparent de moyens. Une série B de bonne facture avec en prime, la belle Virginia Mayo.

« Le courrier de l'or » est un western mineur qui pêche surtout par sa durée bien trop courte pour convaincre. En effet, toute l'intrigue tient dans un format inhabituel de 66 minutes, très insuffisant pour développer un scénario digne de ce nom. Pourtant, l'histoire et les personnages ne manquaient pas de potentiel, ce qui rend les choix du réalisateurs encore plus discutables, voire incompréhensibles. Au final, on a l'impression de visionner un petit film de télévision... qui aurait pu connaître un tout autre destin avec un meilleur traitement et une demi-heure supplémentaire. A signaler, tout de même une très belle qualité d'image et la présence à l'affiche de deux magnifiques actrices (Virginia Mayo et Karen Steele), qui relèvent indéniablement le niveau. C'est peu, mais l'ensemble reste intéressant à découvrir et les aficionados apprécieront la rareté de cette œuvre, quasi introuvable aujourd'hui.

Ce petit western de série B se laisse regarder mais il est loin des meilleurs prestations de Budd Boetticher dans le genre western. Le scénario est plutôt convenu, Virginia Mayo n'apporte pas grand chose au scénario, seule Karen Steele sort son épingle du jeu dans ce western classique. Randolph Scott est égal à lui même dans un film de seconde zone auquel il fut coutumier. Heureusement pour lui, il a tourné plusieurs westerns mémorables qui rehaussent son registre tels : "La Chevauchée de la vengeance", "Le relais de l'or maudit"" ou encore "Sept hommes à abattre".

Ce film est un chef d'oeuvre, les décors et la photographie sont très réussis, Randolph Scott est d'une grande classe, les deux actrices Virginia Mayo et Karen Steele sont très belles. Ce western restera gravé dans ma mémoire.