Oliver Stone, j’ai du mal à en dire du mal. C’est peut être mon côté chauvin, car il fait l’effort de parler français quand il a affaire à un journaliste Français. Plus sérieusement, depuis « JFK », Oliver Stone ne me captive plus. Pourtant, je lui reconnais de grandes qualités de réalisateur. Ses sujets sont ambitieux... mais depuis « JFK »... je m’ennuie. Il y a bien des moments dans ses films où je suis intéressé mais globalement, ses films restent décevants. Parce que j’en attends à chaque fois beaucoup. Parce que je me dis, cette fois, il va décoller, on va retrouver de l’émotion, de l’intensité de la première minute à la dernière minute comme « The Doors », « Wall Street », « Né un 4 juillet » « JFK ». Je suis frustré après chaque projection. Une parenthèse : j’avais apprécié son « Nixon ». Je n’ai pas encore vu son dernier « Savages ». Bref, je me suis revu « Alexandre ». La première fois, je n’en avais pas gardé un bon souvenir et j’avais été déçu de ma réaction, mais je voulais rester fidèle à mes convictions : une deuxième lecture s’impose à terme, comme une seconde chance. Mais rien à faire : ce « Alexandre » est très très décevant. Impossible de trouver un argument constructif. L’interprétation de Colin Farrell ? A voir en VO. Rien de choquant. Sa touffe ? Je ne sais pas. Une Angelina Jolie avec un accent slave ? Sans doute. Vraiment, je ne sais pas et le pis, en lisant la critique presse, je ne suis pas plus inspiré. Ce film ne m’inspire rien et pourtant, son sujet « Alexandre » avait de quoi nourrir la réflexion. Un film vide, un livre d’histoire, une biographie sans vie. Un film qui ne suscite aucune admiration pour son personnage central, aucune détestation. Je m’en moque ! Moi qui aime les biopic, et peu importe le point de vue du réalisateur, on apprend toujours, celui-ci est raté. J’ai appris... superficiellement. D’habitude, je vais fouiller sur Internet, dans des livres pour complémenter le film, là, je m’en moque ! De plus, à lire de ci de là, on parle de l’homosexualité supposée d’Alexandre. Ce qui expliquerait le côté sage, pudique, retenu des scènes, comme si Oliver Stone n’osait pas trop s’impliquer et rester dans « le supposé ». Soit on prend un réel point de vue, soit on vire sur autre chose. Il y en a assez de cette retenue dès qu’il s’agit d’homosexualité. Déjà le film « Troie » avait contourné la relation d’Achille et de Pratocle. A moins que... Brad Pitt et Colin Farrell ne sont pas prêts à interpréter de trop près l’homosexualité au nom de leurs fans. Mais ça c’est un autre débat... Quand je vous dis que cet « Alexandre » je m’en moque... Sauf la photo...