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chrischambers86
13 713 abonnés
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3,0
Publiée le 16 janvier 2015
« il faut tremper son pain dans la bonne soupe tant qu'elle est encore chaude ! » Superbement photographiè par le directeur de la photo James Wong Howe, c'est l'un de ses classiques en noir & blanc qui consistent à projeter l'image du cowboy traditionnel dans le contexte de la sociètè moderne! Dans un style très proche du "Bus Stop" de Joshua Logan, Martin Ritt tourne en 1963, "Hud", qui bènèficie de la brillante interprètation de Paul Newman dont le personnage a toujours dit que la loi devait être interprètè avec souplesse! Et c'est ce qui s'efforce de faire! Hud penche du côtè de la legalitè et des fois il penche de l'autre côtè! Aucun sens moral! On peut dire qu'il aime ça le fruit du pèchè en s'opposant aux valeurs enseignèes jusqu'alors par son paternel! Western psychologique et mèlancolique balayè par le vent, le conflit de gènèration constitue le thème principal du film de Ritt, avec la participation de l'excellente Patricia Neal (Alma est arrivèe à un âge où il ne faut pas faire la fine bouche) qui remportera un Oscar, celui de la meilleure actrice de l'annèe, et surtout celle de l'èmouvant Melvyn Douglas (oscarisè) en père vieillissant! Tout le pays se dègrade et les bons vieux hommes tels que Douglas deviennent aussi dures que leurs artères bien souvent! V.F parfaite, c'est à souligner...
Un film qui peut paraitre ennuyeux à beaucoup et particulièrement intéressant à certains. Je fais partie des certains pour au moins trois raisons : en premier, la mise en scène qui s’adapte parfaitement au roman de McMurtry puis les thèmes qui restent d’une actualité brulante puisque chaque génération les retrouvent,enfin les acteurs qui donnent à leurs personnages une vraie vie. De surcroit, c’est un film courageux et honnête qui n’est pas fait pour plaire mais pour enrichir notre expérience de la vie, Martin Ritt a toujours eu à cœur de nous rendre plus intelligents. ‘’Hud’’ a de quoi dérouter par sa forme puisque il est à l’opposé du spectacle ou du rêve sans cependant tomber dans un réalisme voyeur. C’est le genre : ‘’cinéma qui n’en est pas’’. Il nous reste cependant le plaisir d’admirer Paul Newman qui reprend avec plus de maturité son rôle du ‘’Gaucher’’ tourné par Penn 5 ans plus tôt, Penn et Ritt ayant de nombreux points communs. Enfin quel plaisir d’admirer Patricia Neal dans un rôle d’une sensualité à faire pâlir bien des actrices plus réputées qu’elle pour cela ! On est à des années lumières de sa phrase magique ‘’ Klaatu barada nicto ‘’ qui modifia le comportement de Gort. Dernière remarque : le titre français particulièrement inadapté et générateur de frustrations puisque Hud est juste un sauvage parmi les autres.
Avec "Hud" ou "Le plus sauvage d'entre tous" c'est un très beau western moderne que nous offre Martin Ritt. On y retrouve le très charismatique Paul Newman dans le rôle principal de Hud, un coureur de jupons cynique, buveur et charmeur qui rentre régulièrement en conflit avec son père et notamment par rapport à l'avenir de leur propriété et de leurs terres, dont les jours semblent être compté. On y suit aussi ses relations avec son neveu orphelin et leur gouvernante. C'est un beau et dramatique mélodrame familiale que nous livre Ritt, très bien écrit notamment les dialogues, subtils et bien pensés. C'est aussi une belle analyse d'un choc entre deux générations totalement différente et le reflet d'une société Américaine qui subit d'indéniable changement. L'intensité et la complexité du scénario ressortent bien et Ritt ne tombe pas dans le mélo ou la niaiserie, c'est un film dur et sans concession. "Hud" bénéficie aussi d'une somptueuse photographie en noir et blanc, d'excellent fond sonore, souvent calme et superbe, et d'une très bonne mise en scène et réalisation, que ce soit pour les acteurs ou les paysages. L'atmosphère dramatique et poussiéreuse de l'ouest est parfaite. Les interprétations sont excellentes, que ce soit les premiers rôles comme Paul Newman, charismatique, cynique, magnétique et arrogant, qui montre une fois de plus toute l'étendue de son talent, ou les seconds comme Patricia Neal qui bénéficie tous d'une très bonne direction d'acteurs. Un très bon film, dramatique et humain et surtout un beau film sur le fond et sur la forme.
Commençant par une très belle musique et la scène d'une voiture sur une large route, ce film nous fait entrer de suite dans une atmosphère dramatique. Martin Ritt imprime sa marque d'entrée de jeu avec un Paul Newman rugueux au tempérament abrupt et aux réactions violentes. Il incarne Hud Bannon, un coureur de jupons, hâbleur, le fils de Homer Bannon (Melvyn Douglas, un éleveur de bétail, sans cesse en opposition avec Hud, frivole et désintéressé par l'élevage. Au travers de cette fresque, Martin Ritt nous dresse le tableau d'un conflit de génération entre un père attaché aux valeurs traditionnelles, intègre et travailleur et son fils, brutal, complètement amoral et sans scrupules, qui ne pense qu'à s'amuser et souhaite vendre les terres. Brandon de Wilde joue le rôle du petit-fils Lonnie, proche de son grand-père Homer Bannon et aux antipodes du caractère de Hud. Paul Newman est vraiment à l'aise dans ce rôle très fort de crapule sans vergogne, plus intéressé par l'argent que par le dur labeur d'éleveur. Idem pour Melvyn Douglas qui incarne à merveille un vieil homme digne et honorable. Les trois générations d'hommes coexistent avec la gouvernante Alma, une veuve aux manières directes et authentiques, incarnée avec brio par Patricia Neal, qui sera récompensée par un oscar pour ce rôle. Il faut savourer la scène du grand-père et son petit-fils, chantant avec toute l'assistance dans la salle de cinéma, une chanson qui sera un grand succès dans les années soixante. Ce film ne tient en rien du western mais bien du genre dramatique, un chef-d'œuvre parmi la riche cinématographie de Ritt.
Indomptable. Insoumis. Rebelle. Provocateur. Ecorché-vif. Il y a du James Dean dans la prestation présente de Paul Newman. Considéré comme un fils indigne par son vieux père,propriétaire d'un ranch dans l'Ouest Texan,il noie ses névroses dans la consommation d'alcool et de femmes,avec le coup de poing facile. Il y a donc aussi aussi du Marlon Brando,et plus généralement cette mode de l'Actors Studios. Souvent considéré comme un western moderne avant l'heure,"Le plus sauvage d'entre tous"(1963) raconte sur le mode de la chronique familiale et pastorale,les relations complexes entre les différents membres du ranch,incluant un paternel à la rancoeur tenace(Melvyn Douglas),un neveu admiratif mais inexpérimenté(Brandon De Wilde)et une gouvernante d'âge mûr marquée par les hommes(Patrcia Neal,oscarisée). Le cinéma de Martin Ritt n'exclut pas les longueurs,et souligne un peu trop lourdement les conflits;mais il a aussi le chic pour des images marquantes,telles que l'extermination du troupeau de vaches atteint de fièvre aphteuse,ou celles de la tentative de viol. Un bon classique.
Le troupeau d'un ranch isolé au milieu du Texas est victime d'une épidémie. Mais ce n'est là qu'un prétexte pour plonger au cœur de la famille qui tient ce ranch et la regarder de plus près. Il y a Hud, le fils débauché qui couche avec des femmes mariées et qui se complaît dans sa nature de salaud, son père Homer avec des valeurs à l'ancienne qui méprise son fils et il y a le neveu de Hud, qui jette sur son oncle un regard admirateur mais qui doit apprendre à distinguer le bien du mal de lui-même. Au milieu de ces trois hommes aux fortes personnalités (et campés par des acteurs de talent, Paul Newman, Brandon De Wilde et Melvyn Douglas s'il vous plaît !), il y a Alma (Patricia Neal dans un de ses plus grands rôles), la bonne du ranch qui a des affinités avec les trois hommes mais qui n'en touche à aucun malgré son charme. Martin Ritt s'arme d'un scénario assez simple mais terriblement révélateur sur la nature humaine et ses différents comportements. Il sait filmer aussi bien les paysages naturels que les acteurs, donnant une importance à chaque plan avec un talent certain. Le scénario bénéficie de superbes dialogues et laisse aux acteurs toute la place nécessaire pour qu'ils créent leurs personnages. Aussi on finit par pardonner au film ses longueurs et l'on se laisse transporter par l’interprétation fiévreuse de ses acteurs.
"Le plus sauvage d'entre tous"' a connu un énorme succès aux Etats-Unis en 1963 remportant trois Oscars (Patricia Neal, Melvyn Douglas et James Wong Howe). Curieusement, il est aujourd'hui, comme son réalisateur Martin Ritt, complètement oublié en France quand il n’est pas vilipendé par la critique. Notamment par Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon dans leur livre "50 ans de cinéma américain" qui n'ont pas de mots assez durs pour qualifier ce film de la première partie de la carrière de Ritt. Il a pourtant bien mieux supporté le passage des ans que bien d'autres films "sudistes" de son époque comme "Les feux de l'été" du même Martin Ritt avec encore Paul Newman (1958), "A l'est d'Eden" d'Elia Kazan (1955), "Géant " de George Stevens (1956) ou encore "L'homme à la peau de serpent" de Sidney Lumet (1960). La direction d'acteurs de Martin Ritt et la qualité du scénario y sont sans doute pour beaucoup. Il faut dire que l'association du metteur en scène avec le duo Irving Ravetch et Harriet Frank Jr. aborde son troisième travail en commun, tirant sans doute les leçons du trop-plein de boursouflure des "Feux de l'été". Cette quatrième collaboration avec Ritt permet à Newman de sortir de la gangue dans laquelle le modèle Brando l'avait enfermé depuis le début de sa carrière. N'avait-il pas enfilé la jupette chez Victor Saville pour un péplum sans gloire ("le calice d'argent" 1954) comme son illustre aîné chez Mankiewicz ("Jules César" 1953) ? Une performance que Newman jugera toujours comme son péché originel, allant jusqu'à payer une pleine page dans un grand quotidien pour conseiller à ses admirateurs de ne pas voir le film. Le jeu de Newman était alors empreint de tics qui l'alourdissaient considérablement, nuisant grandement à la crédibilité des personnages qui lui étaient confiés. De ce point de vue "Le plus sauvage d'entre tous" marque une rupture même si on retrouvera encore quelques scories issues de la fameuse méthode dans les films suivants. Le film traite essentiellement de deux sujets qui se rejoignent. L'incommunicabilité entre les générations au sein de la cellule familiale et la difficile adaptation aux mutations économiques radicales qui bouleversent la société américaine depuis l'avènement du capitalisme. Tout d'abord présenté comme un personnage univoque, Hud (Paul Newman) apparaît comme un être frustre, entièrement tourné vers la satisfaction de ses plaisirs immédiats pendant que son père âgé se démène pour faire vivre le ranch familial dont le troupeau vient d'être frappé par la fièvre aphteuse. Le petit fils joué par Brandon de Wilde (autrefois le jeune Joey de "L'homme des vallées perdues") est tiraillé entre l'admiration qu'il porte à son grand-père et la fascination qu'exerce sur lui son oncle coureur de jupons. L'enjeu du film semble porter sur la pente que suivra le jeune adolescent dont l'ombre du père mort lors d'une virée arrosée avec Hud s'élève entre Hud et son grand-père (Melvyn Douglas). Progressivement le personnage de Hud s'éclaire différemment laissant entrevoir tout le poids du manque d'amour d'un père trop rigoriste. Un début d'explication se fait jour au retour d'une beuverie où Hud ne sera pas loin de commettre l'irréparable sur Alma, la gouvernante avec laquelle il entretient une relation trouble, mélange d'attraction sensuelle et de répulsion. Lors d'un monologue très convaincant, Hud livre un peu de ses tourments mais alors que troupeau vient d'être abattu, la mort du vieil Homer laisse la plaie ouverte. Bizarrement Tavernier et Coursodon sont très sévères avec ce drame sudiste qu'ils jugent ennuyeux alors qu'ils sont en revanche sans doute trop laudateurs pour "L'homme à la peau de serpent" de Lumet (1960) aux situations dramatiques beaucoup plus artificielles . L'académie des Oscars ne s'y est pas trompée qui a récompensé deux des acteurs du film, n'oubliant pas au passage de nommer pour la troisième fois Paul Newman pour la statuette du meilleur acteur. La photographie remarquable de James Wong Howe au noir et blanc très métallique a elle aussi été récompensée par l'Académie des Oscars. Martin Ritt donne à Paul Newman un magnifique rôle de rebelle qu'il reprendra avec bonheur trois ans plus tard sous la houlette de Stuart Rosenberg dans "Luke la main Froide" qui restera comme l’un des plus hauts faits d'armes de l'acteur. Il faut enfin souligner la remarquable performance de Patricia Neal qui rend parfaitement la secrète détresse de cette femme sans foyer, obligée de fuir la fournaise qu'est devenu ce ranch où trois générations de mâles s'affrontent et dont la sensualité de moins en moins retenue affole Hud et son jeune neveu.
Une belle particularité du genre ! Le Plus sauvage d'entre tous est un western en noir et blanc et cinémascope, se déroulant dans les années 60. De nombreuses scènes typiques du western l'inscrivent à coup sûr dans ce genre : les bagarres dans les bars, le petit jeune qui n'arrive pas à se faire prendre au sérieux, le père mécontent de son fils, le ranch qui va mal etc. Martin Ritt s'impose comme spécialiste du western avec cette version moderne des mythes de l'Ouest, et sans grand personnage charismatique. Paul Newman tient le rôle alors à la mode, typique de l'Actors Studio, du désinvolte, paresseux, jeune et violent. Il va même jusqu'à tenter de violer la gouvernante de la famille, interprétée avec succès par Patricia Neal, récompensée pour son rôle, après avoir été injustement écartée des feux de Hollywood. La scène la plus marquante du film est sans nul doute ce qu'on pourrait appeler un "bovicide" : on abat la totalité des bêtes du grand-père dans la peur de la propagation d'une épidémie. Ce massacre est véritablement effrayant, mettant mal à l'aise tous ceux qui y prennent part, bien qu'ils ne le regrettent pas. On ne voit pas les bêtes tomber les unes après les autres, mais les tireurs alignés au bord de la fosse. Puis, les détails sordides du remblaiement nous sont épargnés mais bien suggérés par une tribu d'agents de la mort.
Scénario qui démarque le climat délétère qui règne entre un fils et son père après que celui ci l'ait contacté pour tuer tout le bétail du ranch de son vieux géniteur,terrassé par une épidémie de fièvre aphteuse. Même s'il est évident que les relations conflictuelles entre géniteurs et rejetons ont certaines été bien mieux adaptées à l'écran dans le futur et dans le passé, ces film de cow-boys de Martin Ritt tient bien la route et se laisse toutefois bien regarder. Patricia Neal sort bonnement son épingle du jeu et se révèle un jeu d'actrice qui ne passera pas inaperçue puisqu'elle remportera un Oscar. Notons néanmoins la solide prestation du jeune gaillard misogyne dans le rôle titre , Paul Newman. En résumé, un film qui remplit son cahier des charges.
Je ne sais trop quoi dire sur ce film si ce n'est qu'il est génial. La photographie est vraiment parfaite (c'est aussi pour ça qu'il ne prend pas une ride), la direction des acteurs également, de même que la réalisation. Et Paul Newman, même en salaud complet, réussit à nous paraître sympathique grâce à la force de son charisme.
On dit que c'est un western contemporain. Je veux bien d'autant plus qu'il est vrai que le cadre est celui d'un pur western contemporain. Mais l'histoire raconte plus une confrontation complexe entre un fils indigne et son paternel qu'autre chose. Réalisation quasi-impec de Martin Ritt qui surligne bien l'intensité que dégage le scénario et puis surtout direction d'acteurs prodigieuse. Enfin prodigieuse... à l'exception peut-être de Patricia Neal (qui a pourtant eu l'Oscar!!!) d'habitude parfaite mais qui là a tendance à en faire trop dans l'accent du terroir. Mais Melvyn Douglas (impossible de reconnaître un seul petit instant l'acteur élégant des comédies de Lubistsch!!!), en patriarche est impressionnant et n'a pas volé sa jolie statuette. Brandon De Wilde se met largement à la hauteur de ses prestigieux partenaires à travers un jeu très nuancé et subtil. Quand à Paul Newman, il joue tout simplement un de ses meilleurs rôles. Aussi provocant, dur et arrogant que Marlon Brando dans "Un Tramway nommé Désir", il use de son redoutable magnétisme de son charisme pour qu'on ne puisse pas s'empêcher malgré tout de ressentir de la sympathie pour son personnage. Résultat : une belle oeuvre ambigüe et sans concession.
Le plus sauvage d'entre tous est un grand film de Martin Ritt aujourd'hui méconnu et c'est franchement dommage, quand je voie qu'on encense des soi-disant chefs-d’œuvre, que je ne citerais pas car il y en aurait une flopée, qui je trouve sont juste insupportables et qu'on oublie des films de ce genre ça a tendance à m'énerver. L'immense Paul Newman joue ici l'un de ses plus grands rôles, il est extraordinaire dans son personnage égoïste d'apparence sympathique, s'il fallait donner le nom d'un acteur pour définir le mot charisme je donnerai son nom sans hésiter une seconde, un rôle de rebelle qui n'est pas sans rappeler James Dean voir Marlon Brando, il aurait dû à mon avis remporter l'Oscar du meilleur acteur, mais bon beaucoup de gens ont de la merde dans les yeux, comme ceux de l'AFI qui l'ont oublié pour leur classement incomplet des plus grands acteurs du cinéma. Au côté de Paul Newman, Brandon De Wilde le célèbre gamin admirateur d'Alan Ladd dans le western culte de Georges Stevens « Shane », un acteur intéressant qui disparaîtra à l'âge de trente ans suite à un accident de voiture, il aurait sans doute fait une bonne carrière, il joue pour moi ici son plus grand rôle. Le seul personnage féminin est joué par Patricia Neal, qui incontestablement joue également ici le plus grand rôle de sa carrière, qui sera récompensé d'un Oscar, un personnage de femme célibataire assez attachant. Le scénario, tiré du roman de Larry McMurtry, peut faire penser aux pièces de Tennessee Williams, derrière l'histoire de maladie contagieuse du troupeau se cache un drame familial très sombre dans la lignée de ses pièces. Comme si ça ne suffisait pas, il n'y a pas que les acteurs et le scénario qui sont à louer, il y a aussi la très jolie musique d'Elmer Bernstein, la magnifique photographie en noir et blanc de James Wong Howe récompensé d'un Oscar, bref les qualités sont nombreuses, très nombreuses.
Western moderne et mélancolique où Paul Newman joue un anti-héro symbole du déclin des valeurs familiales dans un ranch modeste. Il y a du James Dean dans son personnage... Un magnifique noir et blanc photographié merveilleusement donne un charme certain. Le drame de l'épidémie n'est qu'un prétexte pour décrire un conflit générationnel entre un père et son fils sous le regard désolé du petit-fils et neveu. Un très grand film à la fois dure et empreint d'une certaine nostalgie. Site : Selenie
Très belle photographie pour ce film avec un Paul Newman au top dans un role noir et une Patricia Neal intéressante mais sous employée comme malheureusement le scénario qui reste toujours en dedans. On retrouvera le même état d'esprit dans Le clan des irréductibles...
Un film puissant, très peu connu du grand public, qui traite des relations et des valeurs familiales en plein déclin dans une famille de fermiers du Middle-west américain: Les Bannon. Hud Bannon, interprété par Paul Newman, ne reste dans le ranch de son père que parce qu'il compte en tirer profit par la suite. A lui seul il incarne l'homme sans foi ni loi, qui se moque de l'autorité, qui se moque de la morale et qui vit sans se soucier de son prochain. Le ranch familial est tenu par Homer Bannon, homme bon, travailleur et respectable, qui vit avec son neveu Lonnie et sa gouvernante férue d'aventure, Alma. Durant le film on assiste à la destruction progressive des liens familiaux, les relations entre chaque personnages sont minutieusement travaillées et sont toutes uniques. Le noir et blanc renforce l'ambiance assez sombre du film et sur un plan esthétique, le film est excellent. Un fond excellent servi par une forme des plus intéressantes, "Hud" est un grand film , avec des scènes très fortes, très poignantes et une mise en scène tout en sobriété mais très efficace de Martin Ritt. En prime, le quatuor principal d'acteurs est génial. Paul Newman aurait très bien pu avoir l'oscar du meilleur acteur et Patricia Neal ainsi que Melvyn Douglas n'ont pas volé leurs statuettes du meilleur acteur dans un second rôle dans leurs catégories respectives. Brandon De Wilde, incarnant Lonnie, se défend également face à cet impressionant trio. J'ai découvert "Hud" totalement par hasard et j'ai été très surpris par ce film peu connu mais qui gagnerait tellement à l'être. Excellent film, je le conseille vivement.