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Charlotte28
123 abonnés
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4,0
Publiée le 9 mars 2024
Empruntant aux codes du western par son ancrage dans un monde masculin rude où les lendemains sont incertains, ce récit est aussi un drame familial, l'impossible entente filiale entre un cow-boy fatigué et un aventurier frustré liés pourtant par leurs désillusions, leur attachement autochtone et leur tendresse pour un jeune adolescent encore pur. Portée par une élégante mise en scène l'intrigue s'habille de percutants dialogues à double sens auxquels les comédiens prodiguent force et justesse, à l'instar du jeu de séduction dangereux entre un conquérant sûr de ses charmes et une femme mûre désabusée ou des visions du monde irréconciliables entre un homme d'honneur et un profiteur cynique. Efficace, pertinent, âpre.
Je revois ce film avec plaisir, c’est pour moi un grand film. Deux thèmes se superposent, l’antinomie entre un père et son fils d‘abord. Père honnête mais assez psychorigide et le fils (magistralement interprété par Paul Newman), qui a choisi la voie inverse, sans aucune moralité, probablement en réaction à ce qu’il considère comme un manque d’amour. Le jeune neveu, d'abord fasciné par son oncle, va se détacher de cet exemple de vie dissolue sans empathie pour quiconque. En toile de fond un Texas des éleveurs qui va se télescoper avec la venue d’une nouvelle manne : le pétrole. Le père s’y refuse, arc bouté sur ses valeurs de fermier. Vers le dénouement il y a un acte assez symbolique de la fin de ces temps : l’abattage des « Longues Cornes », survivantes d’un autre temps, elles aussi. A voir
Au milieux des grands espaces américains, un poignant drame familial. Etait apparu dans les années 50, un nouveau courant dans le western qui prenait pour décor le sud moite et des Etats-unis, et dans lequel se jouaient des enjeux familiaux. Des westerns psychologiques en quelques sorte, dont A l’Est d’Eden, ou un Tramway nommé Désir représentent les fleurons. Le Plus Sauvage d’entre Tous est un beau et solide film dont le drame se noue peu à peu entre 3 personnages principaux, le cool et tourmenté Paul Newman aux blessures d’enfance enfouis, son père Melvyn Douglas arcbouté sur ses grands principes, le neveu Brandon Dewilde partagé entre ces deux hommes aux idées opposés, l’un bon vivant et brulant sa vie par les deux bouts, et l’autre aux valeurs morales et éthiques bonnes et incompressible. C’est un beau conflits des générations auquel on assiste, doublé d’un discours sur les changements d’époque. Il est impossible aussi de ne pas mentionner Patricia Neal et sa beauté dans une composition très moderne d’une femme sans attache et revenu des hommes. Un beau drame familial qui a gardé sa saveur et magnifié par un très beau noir et blanc métallique, et la présence charismatique Paul Newman.
Un western crépusculaire et mélancolique sur une Amérique en pleine mutation, vue à travers le conflit générationnel entre un père conservateur et son fils rebelle, porté par l'interprétation impeccable du duo Paul Newman/Melvyn Douglas (récompensé par un Oscar). 3,25
De nouveau le duo Paul Newman - Martin Ritt pour un voyage en americana, dans une atmosphère crépusculaire ou règne l'ennui, et le déclassement qui n'est pas sans faire penser au regard que porte un cinéaste comme Alexander Payne dans son film "Nebraska"
Un très beau film , très puissant , qui n'a pas vieillit du tout , et au contraire aborde des thèmes très actuels et très divers. Le thème central est bien sûr cette relation père /fils, catastrophique , pleine de jalousie Oedipienne , de rejet de part et d'autres. Le film révèlera petit à petit les causes de cette haine. IL y a ensuite le thème écologique du métier de cette famille , éleveur de chevaux qui sont confrontés à une maladie épidémique ( style vache folle ) La problèmatique est magnifiquement posée. L'idividu contre la société, l'égoisme, la bravoure, que du solide et du sérieux . Et puis la séduction homme femme , avec Paul Newman absolument formidable et qui trouve avec Patricia Neal un fantastique miroir. Séductrice , femme libérée mais déjà aguerrie , meurtrie par son passé. Elle voudrait céder à la tentation mais se méfie. Un film fort , puissant , intense , remarquable.
Les vieilles traditions s'effondrent, les lobbys Américains poussent aux vices et aux péchés. La famille se désagrège et tandis que les vaches laissent leur peau l'alcool et la violence grignotent le travail de la terre. Une époque tumultueuse parfaitement mise en scène et qui nous offre un grand Paul Newman.
Les conflits générationnels sont au cœur de ce drame en forme de western contemporain de Martin Ritt. Un film qui vaut surtout pour la qualité des interprétations. Paul Newman se la (sur)joue révolté à quelque part entre James Dean et Marlon Brandon, alors que la figure paternelle est assurée avec un vrai brio par Melvyn Douglas et celle de la gouvernante par une excellente Patricia Neal. Ils s’adjugeaient à eux deux d’ailleurs, 2 des 3 Oscars que « le plus sauvage d’entre tous » glana en 1964.
Une histoire de cowboys dans les années 1960 - pas 1860! - toujours les grands espaces, mais on va en Buick pour boire un coup en ville et on écoute de la country sur un transistor! On vit de l'élevage, on en meurt si la fièvre aphteuse pointe son nez dans le troupeau. Beau portrait de famille, autour d'un affrontement père-fils, presque a la hauteur de "A l'est d'eden". Newman, en fils rebelle, est excellent. Alma la bonne , seule présence féminine dans le ranch, esquisse un pas de libération face au fils macho. Belle tranche de vie, bien filmée, qui dresse un portrait des ancêtres de l'électorat rural de Trump d'aujourd'hui… Une jolie découverte. TV1 - septembre 2017
Quand c'est noir, c'est noir, Un drame familial hors norme, porté par des acteurs épatants, Paul Newman en tête. A partir de la mise en quarantaine, le film procure un véritable sentiment de dégoût, de déprime, rarement égalé. C'est cru mais terriblement vrai.
Le Plus Sauvage d'entre tous (1963) Arte le 18.09.2017
Ce n'est pas un western. Plutôt une étude de moeurs sur la vie de quatre individus qui cohabitent et vivent de leur élevage de boeufs. Et l'exploitation va bientôt être frappée d'un virus. L'ambiance de cohabitation est glauque à cause d'un individu sans vergogne joué par Newman vous l'auriez deviné. Un film noir, pessimiste, et sans guère d'intrigue. Tourné en noir et blanc, c'est miracle que ce film apparemment réalisé avec un petit budget, ait enregistré 800 000 spectateurs en salles françaises ! Avec l'avènement du technicolor, le public avait plutôt tendance à bouder ce genre de films "à l'ancienne" ! Et puis c'est trop long et ça semble interminable. Heureusement, Newman était une coqueluche de l'époque : tourné avec un autre acteur, ce film serait passé inaperçu ! willycopresto
Un super beau film, portant sur des thèmes communs qui méritent d'être étudiés. Un qui rappelle les difficultés des agriculteurs depuis des années et encore de nos jours. La place de la femme dans la société. La naissance du monde du pétrole. Une phrase qui m'a marqué : je ne veux que de l'argent d'un métier dont je puis être fier (pas sûr de la formulation exacte)
Ce film a souvent été présenté comme un western moderne ; je ne suis pas du tout d'accord avec ce classement, c'est un drame profond situé dans un contexte moderne de ranch dans une Amérique en pleine mutation où un fils se révolte contre les méthodes archaïques d'élevage de son père, celui-ci n'appartenant déjà plus à l'Amérique moderne des affaires et de Wall Street. Il est anachronique pour Hud, ce fils rebelle dans un pays où les banquiers et les courtiers ont remplacé les pionniers et les aventuriers. L'intérêt de ce film est de dépeindre au sein de ces grands espaces, la solitude de ses personnages et leurs désillusions. Pour traduire ces sentiments, l'interprétation est de premier ordre, avec un Paul Newman magistral qui abuse sans doute un peu trop de sa gamme de tics Actor's Studio, ce qui peut parfois agacer, mais il trouve là un de ses meilleurs rôles, il en fait des tonnes dans l'arrogance, la dureté mais il permet aux autres d'étoffer leurs rapports, notamment le conflit entre Hud et son père joué par l'excellent Melvyn Douglas, un choc des générations parfaitement cerné et aussi teinté d'une grande valeur humaine. C'est visible aussi dans les rapports avec les autres personnages dont celui de Patricia Neal, dans un rôle ingrat de femme seule et désenchantée, et celui du neveu joué par le jeune Brandon De Wilde. Un film d'une grande sensibilité qui illustre 2 modes de vie, 2 pensées de 2 époques..
Un long métrage sur les déchirements d'une famille dans le milieu agricole dans le Texas mis en scéne par Martin Ritt !! Dans les grands espaces désertiques du Texas des années 60, l'histoire de trois générations d'une famille ayant le même sang, un grand père teigneux, un oncle alcoolique et nonchalant et du petit fils qui ne sait pas ou se mettre entre les deux travaillent ensemble mais une querelle lointaine les divisent entre les deux anciens depuis 15 ans. Le tonton embarque le fils dans ses beuveries nocturnes et les femmes faciles. La ferme est aussi sous le contrôle des bétails avec une vache morte dans des conditions médicales interrogatives. J'ai bien aimé ce film dans l'ensemble ou Martin Ritt signe une bonne mise en scène avec un scénario constructif au fil de l'histoire. Les scènes ou ils doivent abattre le bétail entier du ranch à coups de fusils m'a fait un petit pincement au cœur (je ne serais jamais boucher (rire)). Cette œuvre offre trois bons roles comme celui de Paul Newman ingrat et aux deux autres comédiens dont je ne connais pas les noms. Un film eut ètre méconnu a découvrir.
Une belle peinture du Texas des années 50 avec cette photographie noir et blanc aux détails riches, de l'ampleur dramatique, un triangle amoureux complexe, une analyse pleine de finesse d'une relation père-fils détruite par le ressentiment, la haine et la colère, un Paul Newman excellent dans un rôle fort et profond. Une œuvre splendide.