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Un visiteur
4,0
Publiée le 25 août 2007
Rebel with a cause. Avec sa psychologie détaillée des personnages, "Le plus sauvage d'entre tous" est dans la veine des adaptations de Tennessee Williams, parfaitement rendues à l'écran ("Un tramway nommé désir" de Kazan, "Une chatte sur un toit brûlant" de Brooks ou "Propriété interdite" de Pollack). Comme Visconti avec "Le guépard", Martin Ritt ("Norma Rae", "Stanley et Iris") met en scène un film crépusculaire dans lequel il est question du déclin d'une famille masculine du Texas. A cause du caractère teigneux de Hud (un formidable Paul Newman), qui noie son mal intérieur dans la boisson, et aux hasards malencontreux de la vie, la lignée des Bannon va s'entre-déchirer. Le poids du passé, qui renaît soudain, ne va pas arranger les choses puisqu'on apprendra, au fil du récit, que Hud est responsable de la mort accidentelle de son frère. Quant au fils du défunt, Lonnie, il vit dans ce climat suffocant de non-dits. Pour détendre l'atmosphère, le patriarche a fait appel aux services d'une gouvernante. La contamination du cheptel, seule source financière, va être le début de la fin... La magnifique photographie en noir et blanc accentue la tragédie des Bannon.
Le plus sauvage d'entre tous n'est peut-être pas le meilleur film de Martin Ritt car on peut lui préférer des films plus engagés (The Molly Maguires ou Norma Rae par exemple). L'histoire de ce fils au passé douloureux (Paul Newman, excellent et dans sa meilleure période), en mal de vivre, en conflit avec son père, fermier qui perd tout son bétail par la maladie et son passé prend une dimension surprenante autour du personnage d'une jeune gouvernante (Patricia Neal qui décrochera du meilleur rôle féminin) qui va semer le trouble dans cette famille au bord de la rupture. Un grand classique au bout du compte.
Un super beau film, portant sur des thèmes communs qui méritent d'être étudiés. Un qui rappelle les difficultés des agriculteurs depuis des années et encore de nos jours. La place de la femme dans la société. La naissance du monde du pétrole. Une phrase qui m'a marqué : je ne veux que de l'argent d'un métier dont je puis être fier (pas sûr de la formulation exacte)
Je ne sais trop quoi dire sur ce film si ce n'est qu'il est génial. La photographie est vraiment parfaite (c'est aussi pour ça qu'il ne prend pas une ride), la direction des acteurs également, de même que la réalisation. Et Paul Newman, même en salaud complet, réussit à nous paraître sympathique grâce à la force de son charisme.