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Hotinhere
592 abonnés
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3,5
Publiée le 27 janvier 2023
Un western crépusculaire et mélancolique sur une Amérique en pleine mutation, vue à travers le conflit générationnel entre un père conservateur et son fils rebelle, porté par l'interprétation impeccable du duo Paul Newman/Melvyn Douglas (récompensé par un Oscar). 3,25
Au milieux des grands espaces américains, un poignant drame familial. Etait apparu dans les années 50, un nouveau courant dans le western qui prenait pour décor le sud moite et des Etats-unis, et dans lequel se jouaient des enjeux familiaux. Des westerns psychologiques en quelques sorte, dont A l’Est d’Eden, ou un Tramway nommé Désir représentent les fleurons. Le Plus Sauvage d’entre Tous est un beau et solide film dont le drame se noue peu à peu entre 3 personnages principaux, le cool et tourmenté Paul Newman aux blessures d’enfance enfouis, son père Melvyn Douglas arcbouté sur ses grands principes, le neveu Brandon Dewilde partagé entre ces deux hommes aux idées opposés, l’un bon vivant et brulant sa vie par les deux bouts, et l’autre aux valeurs morales et éthiques bonnes et incompressible. C’est un beau conflits des générations auquel on assiste, doublé d’un discours sur les changements d’époque. Il est impossible aussi de ne pas mentionner Patricia Neal et sa beauté dans une composition très moderne d’une femme sans attache et revenu des hommes. Un beau drame familial qui a gardé sa saveur et magnifié par un très beau noir et blanc métallique, et la présence charismatique Paul Newman.
Empruntant aux codes du western par son ancrage dans un monde masculin rude où les lendemains sont incertains, ce récit est aussi un drame familial, l'impossible entente filiale entre un cow-boy fatigué et un aventurier frustré liés pourtant par leurs désillusions, leur attachement autochtone et leur tendresse pour un jeune adolescent encore pur. Portée par une élégante mise en scène l'intrigue s'habille de percutants dialogues à double sens auxquels les comédiens prodiguent force et justesse, à l'instar du jeu de séduction dangereux entre un conquérant sûr de ses charmes et une femme mûre désabusée ou des visions du monde irréconciliables entre un homme d'honneur et un profiteur cynique. Efficace, pertinent, âpre.
Une histoire de cowboys dans les années 1960 - pas 1860! - toujours les grands espaces, mais on va en Buick pour boire un coup en ville et on écoute de la country sur un transistor! On vit de l'élevage, on en meurt si la fièvre aphteuse pointe son nez dans le troupeau. Beau portrait de famille, autour d'un affrontement père-fils, presque a la hauteur de "A l'est d'eden". Newman, en fils rebelle, est excellent. Alma la bonne , seule présence féminine dans le ranch, esquisse un pas de libération face au fils macho. Belle tranche de vie, bien filmée, qui dresse un portrait des ancêtres de l'électorat rural de Trump d'aujourd'hui… Une jolie découverte. TV1 - septembre 2017
Quand c'est noir, c'est noir, Un drame familial hors norme, porté par des acteurs épatants, Paul Newman en tête. A partir de la mise en quarantaine, le film procure un véritable sentiment de dégoût, de déprime, rarement égalé. C'est cru mais terriblement vrai.
Le Plus Sauvage d'entre tous (1963) Arte le 18.09.2017
Ce n'est pas un western. Plutôt une étude de moeurs sur la vie de quatre individus qui cohabitent et vivent de leur élevage de boeufs. Et l'exploitation va bientôt être frappée d'un virus. L'ambiance de cohabitation est glauque à cause d'un individu sans vergogne joué par Newman vous l'auriez deviné. Un film noir, pessimiste, et sans guère d'intrigue. Tourné en noir et blanc, c'est miracle que ce film apparemment réalisé avec un petit budget, ait enregistré 800 000 spectateurs en salles françaises ! Avec l'avènement du technicolor, le public avait plutôt tendance à bouder ce genre de films "à l'ancienne" ! Et puis c'est trop long et ça semble interminable. Heureusement, Newman était une coqueluche de l'époque : tourné avec un autre acteur, ce film serait passé inaperçu ! willycopresto
Les conflits générationnels sont au cœur de ce drame en forme de western contemporain de Martin Ritt. Un film qui vaut surtout pour la qualité des interprétations. Paul Newman se la (sur)joue révolté à quelque part entre James Dean et Marlon Brandon, alors que la figure paternelle est assurée avec un vrai brio par Melvyn Douglas et celle de la gouvernante par une excellente Patricia Neal. Ils s’adjugeaient à eux deux d’ailleurs, 2 des 3 Oscars que « le plus sauvage d’entre tous » glana en 1964.
Très belle photographie pour ce film avec un Paul Newman au top dans un role noir et une Patricia Neal intéressante mais sous employée comme malheureusement le scénario qui reste toujours en dedans. On retrouvera le même état d'esprit dans Le clan des irréductibles...
Une belle particularité du genre ! Le Plus sauvage d'entre tous est un western en noir et blanc et cinémascope, se déroulant dans les années 60. De nombreuses scènes typiques du western l'inscrivent à coup sûr dans ce genre : les bagarres dans les bars, le petit jeune qui n'arrive pas à se faire prendre au sérieux, le père mécontent de son fils, le ranch qui va mal etc. Martin Ritt s'impose comme spécialiste du western avec cette version moderne des mythes de l'Ouest, et sans grand personnage charismatique. Paul Newman tient le rôle alors à la mode, typique de l'Actors Studio, du désinvolte, paresseux, jeune et violent. Il va même jusqu'à tenter de violer la gouvernante de la famille, interprétée avec succès par Patricia Neal, récompensée pour son rôle, après avoir été injustement écartée des feux de Hollywood. La scène la plus marquante du film est sans nul doute ce qu'on pourrait appeler un "bovicide" : on abat la totalité des bêtes du grand-père dans la peur de la propagation d'une épidémie. Ce massacre est véritablement effrayant, mettant mal à l'aise tous ceux qui y prennent part, bien qu'ils ne le regrettent pas. On ne voit pas les bêtes tomber les unes après les autres, mais les tireurs alignés au bord de la fosse. Puis, les détails sordides du remblaiement nous sont épargnés mais bien suggérés par une tribu d'agents de la mort.
De nouveau le duo Paul Newman - Martin Ritt pour un voyage en americana, dans une atmosphère crépusculaire ou règne l'ennui, et le déclassement qui n'est pas sans faire penser au regard que porte un cinéaste comme Alexander Payne dans son film "Nebraska"
Je revois ce film avec plaisir, c’est pour moi un grand film. Deux thèmes se superposent, l’antinomie entre un père et son fils d‘abord. Père honnête mais assez psychorigide et le fils (magistralement interprété par Paul Newman), qui a choisi la voie inverse, sans aucune moralité, probablement en réaction à ce qu’il considère comme un manque d’amour. Le jeune neveu, d'abord fasciné par son oncle, va se détacher de cet exemple de vie dissolue sans empathie pour quiconque. En toile de fond un Texas des éleveurs qui va se télescoper avec la venue d’une nouvelle manne : le pétrole. Le père s’y refuse, arc bouté sur ses valeurs de fermier. Vers le dénouement il y a un acte assez symbolique de la fin de ces temps : l’abattage des « Longues Cornes », survivantes d’un autre temps, elles aussi. A voir
Commençant par une très belle musique et la scène d'une voiture sur une large route, ce film nous fait entrer de suite dans une atmosphère dramatique. Martin Ritt imprime sa marque d'entrée de jeu avec un Paul Newman rugueux au tempérament abrupt et aux réactions violentes. Il incarne Hud Bannon, un coureur de jupons, hâbleur, le fils de Homer Bannon (Melvyn Douglas, un éleveur de bétail, sans cesse en opposition avec Hud, frivole et désintéressé par l'élevage. Au travers de cette fresque, Martin Ritt nous dresse le tableau d'un conflit de génération entre un père attaché aux valeurs traditionnelles, intègre et travailleur et son fils, brutal, complètement amoral et sans scrupules, qui ne pense qu'à s'amuser et souhaite vendre les terres. Brandon de Wilde joue le rôle du petit-fils Lonnie, proche de son grand-père Homer Bannon et aux antipodes du caractère de Hud. Paul Newman est vraiment à l'aise dans ce rôle très fort de crapule sans vergogne, plus intéressé par l'argent que par le dur labeur d'éleveur. Idem pour Melvyn Douglas qui incarne à merveille un vieil homme digne et honorable. Les trois générations d'hommes coexistent avec la gouvernante Alma, une veuve aux manières directes et authentiques, incarnée avec brio par Patricia Neal, qui sera récompensée par un oscar pour ce rôle. Il faut savourer la scène du grand-père et son petit-fils, chantant avec toute l'assistance dans la salle de cinéma, une chanson qui sera un grand succès dans les années soixante. Ce film ne tient en rien du western mais bien du genre dramatique, un chef-d'œuvre parmi la riche cinématographie de Ritt.
Paul Newman est Hud dans "Le plus sauvage d'entre tous", une chronique d'une famille américaine vivant du bétails de leur bêtes jusqu'au jour où une épidemie, peut-être fausse, se répand dans toute la région. Le déclin financier et moral de la famille va faire éclater les secrets de famille et révèler les véritable personnalités des protagonistes. Lon est en admiration devant l'aisance de Hud à gérer les filles, les voitures et la ferme. Il voudrait être comme lui ce qui ne plait pas du tout au grand-père mourrant qui a une dent contre Hud. Les deux jeunes gens sont attirés par leur servante mais qui les repousse avec humour. De jour en jour la tension monte, Hud se montre le plus faible mentalement en tentant de violer la servante. Il affiche de plus en plus sa volonté d'avoir la propriété pour lui ce qui implique la mort désiré de son grand-père. La réalisation reste sobre, appliquée, un beau noir et blanc. Paul Newman crève l'écran par son impulsivité, son jeu trés intèriorisé et le charisme illusatoire qu'il s'efforce de dévoiler devant Lon. Cettez adaptation de la pièce de Tennessee Williams est amplement reussite grâce à de superbes interprètes qui restitue tout l'esprit des oeuvres de l'auteur américain et Martin Ritt qui rend visuellement bien une province chaude, pleine d'espace et des caractères passionants. Plus que reccomandable, un drame de trés haute qualité.
Un film puissant, très peu connu du grand public, qui traite des relations et des valeurs familiales en plein déclin dans une famille de fermiers du Middle-west américain: Les Bannon. Hud Bannon, interprété par Paul Newman, ne reste dans le ranch de son père que parce qu'il compte en tirer profit par la suite. A lui seul il incarne l'homme sans foi ni loi, qui se moque de l'autorité, qui se moque de la morale et qui vit sans se soucier de son prochain. Le ranch familial est tenu par Homer Bannon, homme bon, travailleur et respectable, qui vit avec son neveu Lonnie et sa gouvernante férue d'aventure, Alma. Durant le film on assiste à la destruction progressive des liens familiaux, les relations entre chaque personnages sont minutieusement travaillées et sont toutes uniques. Le noir et blanc renforce l'ambiance assez sombre du film et sur un plan esthétique, le film est excellent. Un fond excellent servi par une forme des plus intéressantes, "Hud" est un grand film , avec des scènes très fortes, très poignantes et une mise en scène tout en sobriété mais très efficace de Martin Ritt. En prime, le quatuor principal d'acteurs est génial. Paul Newman aurait très bien pu avoir l'oscar du meilleur acteur et Patricia Neal ainsi que Melvyn Douglas n'ont pas volé leurs statuettes du meilleur acteur dans un second rôle dans leurs catégories respectives. Brandon De Wilde, incarnant Lonnie, se défend également face à cet impressionant trio. J'ai découvert "Hud" totalement par hasard et j'ai été très surpris par ce film peu connu mais qui gagnerait tellement à l'être. Excellent film, je le conseille vivement.
Scénario qui démarque le climat délétère qui règne entre un fils et son père après que celui ci l'ait contacté pour tuer tout le bétail du ranch de son vieux géniteur,terrassé par une épidémie de fièvre aphteuse. Même s'il est évident que les relations conflictuelles entre géniteurs et rejetons ont certaines été bien mieux adaptées à l'écran dans le futur et dans le passé, ces film de cow-boys de Martin Ritt tient bien la route et se laisse toutefois bien regarder. Patricia Neal sort bonnement son épingle du jeu et se révèle un jeu d'actrice qui ne passera pas inaperçue puisqu'elle remportera un Oscar. Notons néanmoins la solide prestation du jeune gaillard misogyne dans le rôle titre , Paul Newman. En résumé, un film qui remplit son cahier des charges.